Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

http://www.iris-france.org/



Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

mardi 4 août 2009

Ce nouvel Ordre, dont personne ne veut


On sait les diviseurs qui prétendent nous diriger capables de tous les coups tordus. Mais, ils ne triomphent qu'à la mesure du silence des braves gens. Espérons que l'affaire de l'Ordre Infirmier qu'on instaure subrepticement, contre l'avis de tous, va s'envenimer méchamment. Dire que les professionnels de santé n'aiment pas la Grosse Dame semble désormais au-dessous de la réalité, quand on assiste quotidiennement aux défilés protestataires de services hospitaliers complets, de l'humble secrétaire jusqu'au patron renommé, unis dans une même colère envers le démantèlement du système de santé en France. Il monte une haine qu'il faudrait canalyser jusqu'à chasser certains imposteurs de leurs sinécures d'où ils nous plongent dans la ruine.

La CFDT Santé-Sociaux prétend mener la fronde mais, trop maquée avec le pouvoir, elle n'est pas crédible.

Ce qui compte, ce sont les actes et non pas les paroles. Alors qu'une clique de décideurs a plongé la France dans des décennies de dettes abyssales, quand, malgré les restrictions, les flicages tatillons, les déficits des Caisses maladies ont doublé d'une année sur l'autre, il devrait être temps de comprendre, dans les faits, qu'il n'y a strictement rien à attendre des corrompus incompétents qui usurpent les postes qu'ils occupent.

Que ce soit 75 € ou les 30 € initialement annoncés pour faire taire les critiques, ce que les professionnels de santé doivent refuser, c'est le PRINCIPE même d'une nouvelle ponction. Cette « taxe pour pouvoir exercer » - comme l'écrit un tract de le CFDT - enflera évidemment d'année en année, comme toutes les cotisations, franchises, qu'on présente d'abord comme modeste, tel le forfait hospitalier, la CSG ou la CRDS. Ponctions qui ne permettent jamais de résoudre les problèmes-prétextes pour lesquelles on les instaure...

Que ce soit 1 centime ou 75 € n'y change rien. Il ne faut pas compter sur la CFDT pour obtenir l'abrogation pure et simple de ce prélèvement car l'Ordre infirmier est une opportunité pour elle de placer des gens qui seront payés à ne rien faire sinon à empêcher les infirmiers qui bossent de le faire sereinement. C'est le mode de fonctionnement actuel des syndicats politisés...

Cet ordre a été imposé par le caprice du Prince, sous Chirac : Roselyne Bachelot et Nicolas Sarkozy étaient déjà « aux affaires », même si Philippe Bas et Dominique de Villepin ont signé le texte. Personne n'avait pourtant rien demandé, sinon du personnel pour combler la pénurie endémique dans certains services hospitaliers. Cette nouvelle instance administrative supplémentaire appellera arbitrairement à comparaître devant elle n'importe quel professionnel avec le pouvoir de le sanctionner. Alors que les vrais responsables trouvent toujours une argutie juridique pour se soustraire aux conséquences coûteuses pour la collectivité des fautes et des crimes qu'ils commettent, les infirmières de base seraient encore inquiétées, poursuivies, sanctionnées ? Et on entend Debré - député UMP mais frère de l'autre - pleurnicher dans les media sur les « pauvres infirmières » qui, que, et blablabla ; sur les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) qui ne parviennent même plus à recruter suffisamment de candidats en première année, les heures supplémentaires qui gorgent les « comptes épargne temps » sans possibilité de les apurer et qui seront payées à coups de trique ou aux Calendes grecques. Quels hypocrites osant se plaindre des conséquences funestes du chaos qu'ils ont contribué à instaurer ! Mais le gogo gobe.

Cet Ordre n'a aucune légitimité, et ses thuriféraires ne peuvent absolument pas prétendre avoir reçu l'onction démocratique. Un taux de participation de 7% aux "élections" de 2008, pour lesquelles on avait sorti des listes de parfaits inconnus, signe mieux que tout discours le profond rejet de cette structure. En démocratie, il paraît que le peuple gouverne, pour le peuple, par le peuple. Le précédent fâcheux du référendum du 29 mai 2005 démontre le contraire, puisque la Constitution européenne, clairement rejetée par les urnes, a néanmoins été imposée en 2008 par le Congrès réuni à Versailles pour ratifier le Traité de Lisbonne.

Puisque nos élus ne nous représentent pas, il faut chasser ces imposteurs et exiger partout une juste représentation des citoyens. L'argument avancé par Debré et Consorts de la nécessité de « majorités qualifiées », « indispensables pour gouverner », n'est pas recevable. Une fois élus, que font-ils de leurs majorités aux scores soviétiques, comme celui de mai 2002 ? La ruine, le chaos, les taxes, les impôts, les fraudes, les mesures coercitives qui restreignent la liberté des gens honnêtes, sont directement imputables aux décisions qu'ils n'ont jamais prises, parce qu'ils ne le voulaient pas - et ce sont alors des traîtres aux promesses faites aux électeurs - ou parce qu'ils ne savaient pas, et dans ce cas ce sont des criminels incompétents.

Si la seule finalité de l'Ordre infirmier est de conformer une fois de plus la France au carcan européiste, comme l'indiquent les textes, raison de plus encore pour le refuser, sans négociation possible. Et comment le dire mieux qu'en rejetant, une fois encore, lors des élections européennes du 7 juin prochain, les partis complices de cette Europe constructiviste, folle, coupée des réalités et du peuple ?


Bertrand Chassagne. Rivarol n° 2908 du 5 juin 2009.