Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

Actions du mois

Google Groupes
Abonnement au groupe ARNif
E-mail :
Visiter ce groupe

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

http://www.iris-france.org/



Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

lundi 23 juin 2008

L'agriculture au coeur de la présidence européenne


L'agriculture au coeur de la présidence européenne

La France a six mois pour convaincre ses partenaires. Certains pays voudraient que l'Union en fasse moins pour les paysans et plus pour l'industrie ou la recherche.

• Ce que la France veut. Bilan de santé ou acharnement thérapeutique ? Les six mois de présidence française de l'Europe qui s'ouvrent le 1er juillet s'annoncent lourds d'enjeux pour l'agriculture. En principe, il s'agira, pour le ministre Michel Barnier, de négocier au mieux le volant de réformes que, depuis 2003, on appelle le « bilan de santé » de la Politique agricole commune (PAC). Mais, derrière ce dossier, l'enjeu est bel et bien de définir ce que sera la PAC de l'après 2013. À cette date le pacte budgétaire obtenu en 2003 par Jacques Chirac (qui sanctuarisait les fonds alloués à l'agriculture), viendra à échéance.

Nicolas Sarkozy a demandé à son ministre de l'Agriculture de tenter de jeter les bases de ce que serait une telle politique. Un conseil informel des ministres européens, à Annecy, fin septembre, tentera d'en fixer les grandes lignes. Ce ne sera pas chose aisée. « Le temps n'est vraiment pas approprié pour parler de l'après 2013 » déclarait il y a quelques jours Mariann Fischer-Boel, la Commissaire européenne à l'agriculture.

À quelques mois de son renouvellement, la Commission n'a pas envie d'ouvrir un nouveau chantier. C'est en tout cas l'analyse de Michel Barnier qui tient à son idée et l'a redit hier : alors que les Américains relancent leur politique agricole, les Européens, estiment-ils doivent dire s'ils veulent une politique agricole dotée de mécanismes anti-crise, de soutiens à l'assurance récolte, de prix mieux équilibrés entre céréaliers et éleveurs, etc.

Surtout, en adoptant dès maintenant les grandes lignes politiques de l'après 2013, la France court moins le risque de voir l'agriculture taillée en pièce par les Britanniques lors des discussions budgétaires prévues en 2010.

C'est à la lumière de ce sauvetage qu'il faut analyser le bilan de santé de la PAC. Il s'agit de réformes qui devraient entrer en oeuvre dès 2009 et qui prolongent celle de 2003. Les souhaits de la France sont légion et ne sont pas assurés d'entrer dans les faits.

Première priorité, la volonté d'avoir une politique anti-crise et de régulation des marchés, passant, par exemple, par le soutien de l'Europe à un système d'assurance. Sur le principe, et tant que cela se limite à de l'assurance récolte ou bétail (plutôt que du revenu des paysans) ni la Commission ni la plupart des pays membres ne sont contre. Mais ils ne voudront sans doute pas y affecter des sommes très importantes.

Autre demande française, le prélèvement de fonds sur les aides actuelles pour venir en aide à des productions telles que le lait en montagne ou l'élevage ovin. Là aussi, le principe est acquis mais les sommes en jeu risquent de ne pas être à la hauteur des espoirs français. La France voudrait également que l'Europe reconnaisse au système des interprofessions la capacité d'une certaine intervention économique.

• La France peut-elle réussir ? Depuis plusieurs mois, Michel Barnier prépare la présidence européenne. Il a multiplié les déplacements dans les différents pays membres pour préparer le terrain. Mais, cela sera difficile. L'Union européenne pourrait borner son intervention à des situations de crise, sanitaire notamment. Plus faciles à faire accepter seront des dispositifs pour financer la consommation de fruits et légumes dans les écoles, des programmes d'aide alimentaire aux plus démunis, l'harmonisation des conditions d'emploi des pesticides ou encore les contrôles sanitaires sur les importations pour lesquels la France s'apprête à déposer un mémorandum à Bruxelles. Ces dossiers ont déjà fait l'objet de discussions assez constructives à Bruxelles.

C'est, en fait, sur la philosophie générale de la politique agricole que le débat achoppe. La Commission européenne et bon nombre de pays du Nord voudraient une PAC libérale, sans intervention sur le marché, avec l'essentiel de l'argent orienté vers le développement rural. La France, elle, tient encore à une Pac à vocation économique soutenant la fonction de production des exploitations. C'est bel et bien la nature de l'après 2013 qui est en jeu.

• Repères. Le budget de la Politique agricole commune (PAC) représente 50 milliards d'euros, soit 46% des dépenses totales de l'Union. Cette politique a permis à l'Europe de devenir auto-suffisante sur le plan alimentaire et de développer une puissante industrie agroalimentaire. Aujourd'hui, elle incite aussi les paysans à préserver les paysages et l'environnement. La réforme de 2003 a modifié le régime des subventions. le montant des aides directes aux exploitants est désormais déconnecté des quantités produites (découplage des aides à la production).

Hervé PLAGNOL.

Source : Ouest-France

Des généraux dénoncent l'"imposture" du Livre blanc

Un groupe d'officiers généraux de l'armée de terre, de l'aviation et de la marine juge dans une tribune publiée par Le Figaro que le Livre blanc sur la défense française relève de l'imposture.

"Une réduction prévisible et sans imagination du format des armées, à peine compensée par d'hypothétiques innovations technologiques et organisationnelles : il y a comme une imposture à présenter ces résultats comme un progrès dans l'efficacité de l'instrument militaire", écrivent-ils.

Pour les généraux de Surcouf, le modèle d'armée dessiné n'est que la "version dégradée" de celui de 1996 et la nouvelle orientation en faveur des satellites, ainsi que la création d'un commandement interarmées de l'espace, "font figure de gadgets".

Ce que le Livre blanc présente comme des "avancées", comme les satellites, "ressemblent à des lubies parce qu'elles ne sont pas sérieusement argumentées en termes d'arbitrage, alors qu'on voit les intérêts industriels qu'elles servent", ajoutent-ils.

Ils mettent en cause une "sous-représentation des militaires compétents" dans la commission qui a élaboré ce document.

Ils relèvent certes plusieurs points positifs, comme le principe de concentration des implantations militaires ou la revalorisation des fonctions de renseignement.

"Pour le reste, le modèle d'analyse présenté par le Livre blanc est à notre sens déficient et, davantage, marqué par un certain amateurisme", ajoutent-ils.

Ils relèvent une incohérence entre les choix proposés par le Livre blanc et l'évolution de la nature des conflits. Celle-ci, disent-ils, exige des forces terrestres plus nombreuses, une capacité de projection aérienne et navale plus affirmée et une réorientation des programmes d'armement en conséquence - un choix fait par les Britanniques il y a plus de cinq ans.
"Nous en sommes, nous, à la diminution des effectifs de l'armée de terre et au 'report" de la décision de construire le deuxième porte-avions, qui signe une rupture capacitaire majeure", écrivent les membres du groupe Surcouf.

Ces généraux, qui déplorent que la France abandonne le leadership militaire européen aux Britanniques, relèvent également une incohérence dans la volonté affichée par Nicolas Sarkozy de réintégrer pleinement la France dans l'Otan, "avec une capacité militaire affaiblie (...) tout en y revendiquant des postes de commandement".

Et d'estimer en conclusion que la "communication politique" ne "saurait masquer la réalité d'un véritable déclassement militaire" de la France.

Source Reuters

L'Europe d'en haut doit entendre le tiers état


L'Europe d'en haut doit entendre le tiers état
par Ivan Rioufol.

Écoutez les Irlandais : ils parlent aussi au nom des peuples d’Europe. En rejetant le traité de Lisbonne à 53,4 %, ils confirment ce qu’avaient dit, en 2005, les Hollandais et les Français du projet de Constitution. Sa "simplification", dont Nicolas Sarkozy avait tiré argument pour obtenir l’approbation parlementaire, n’a pas abusé nos voisins. Ils y ont reconnu le même texte illisible et lointain, inspiré initialement de cette lubie voulant que les nations aient fait leur temps.

L’erreur, pour la nouvelle aristocratie européenne, serait de passer outre ce que lui répète le tiers état ("Le tiers état est la nation tout en­tière", disait Sieyès en 1789), quand la parole lui est épisodiquement donnée. Or, entendre les dirigeants assurer, cette semaine, que le processus d’adhésion doit se poursuivre, quitte à ce que les Irlandais revotent comme ils l’avaient fait en 2002 pour ra­tifier enfin le traité de Nice, fait craindre une irrémédiable rupture entre Bruxelles et les citoyens. Les frondes surviennent ainsi.

Les Irlandais savent ce qu’ils doivent à l’Europe, qui les a sortis de leur malédiction. La pacification du Vieux Continent, fruit d’une consolidation des cousinages, est plus fondamentalement un acquis que seuls de fantasques isolationnistes remettent en question. Une même familiarité européenne unit la majorité des "nonistes". Leur avoir répondu, croyant bien faire, en ôtant les symboles de l’hymne et du drapeau étoilé a d’ail­leurs révélé l’incompréhension de­vant leurs attentes.

Ce n’est pas l’Europe qui est rejetée, mais un monument vide aux entrées interdites. Quand les peuples s’expriment, c’est pour se dire soucieux de leur culture, tout en se sachant unis par un destin. Est-ce si difficile à admettre ? Observer le Conseil de l’Europe vouloir interdire la fessée, tandis que la France n’a plus de prises sur la pêche ou la TVA fait maudire cette Union sans visage qui s’agace des particularités et promeut des normes arasantes.

Une Union protectrice est évidemment nécessaire. Mais elle ne construira rien sans l’adhésion des gens et le respect des identités. Or bien des élites ne semblent encore répondre qu’à leur désir d’imposer l’homme postnational, né des fantasmes de la table rase. "Les prolétaires n’ont que la Patrie", disait Jean Jaurès. Beaucoup d’électeurs pensent ainsi. Ne pas les désespérer de leurs représentants.

Pour une défense commune

Nicolas Sarkozy, qui assurera la présidence européenne le 1er juillet, va devoir trouver la bonne porte de sortie, son "minitraité" n’ayant pas convaincu. Il y aurait du mépris à vouloir faire revoter l’Irlande, alors que plus de 53% des électeurs ont, cette fois, participé à la consultation (34% en 2001). Faudrait-il toujours répondre oui ? En réalité, les son­dages montrent qu’une majorité d’Européens refuserait un tel texte. Serait-il inconcevable de revoir à la baisse les ambitions des technocrates, en laissant aux États plus d’initiatives ? Serait-il inimaginable de consulter les citoyens sur de grandes options fondatrices ? Dans Le Figaro, lundi, le député européen (UMP) Alain Lamassoure propose l’organisation d’un référendum sur une question précise, le même jour dans les 27 pays de l’union. Pourquoi pas ? Tant que l’Europe n’aura pas corrigé sa morgue, elle sera vécue comme une intruse.

Pourtant, ce continent morcelé qui a accepté la monnaie unique est prêt à d’autres abandons de souveraineté, s’ils assurent une efficacité collective. L’Europe de la défense, que Sarkozy entend relancer, fait partie de ces objectifs qui, avec la politique d’immigration notamment, peuvent redonner un sens à la construction communautaire. "J’entends faire de la politique de défense et de sécurité un exemple de l’Europe concrète, de l’Eu­rope qui répond aux besoins des Européens", explique le président, qui confirme que le pays rejoindra le commandement militaire intégré de l’Otan, tout en gardant sa propre ­dissuasion nucléaire. Faudrait-il se plaindre de voir la France réaffirmer sa solidarité avec les États-Unis et choisir le camp occidental ? Les vrais alliés n’ont jamais été aussi précieux que dans ce monde de plus en plus dangereux.

Dormez, braves gens

À ce propos : la décision de Nicolas Sarkozy de réduire de 16% (54.000 emplois) les effectifs de l’armée procède d’une analyse qui, si elle rejoint celle de la gauche, sous-évalue gravement les risques extérieurs et intérieurs. Les scènes de guérilla qui se sont déroulées, le week-end dernier, à Vitry-le-François (Marne) ont rappelé que toutes les villes pouvaient désormais devenir le théâtre de possibles affrontements de rue. L’armée serait-elle capable de multiplier d’éventuelles interventions urbaines ou de faire face à des actes terroristes, tout en étant présente sur des fronts extérieurs ? Il est permis d’en douter. Selon l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm, les budgets militaires ont, en dix ans, bondi partout dans le monde (+ 162 % à l’est du Vieux Continent, + 62 % dans les pays du Golfe, + 57 % en Asie du Sud, etc.). En Europe de l’Ouest, la hausse ne dépasse pas 6 %. Dormez, braves gens…

Tigres de papier

Victoire sur toute la ligne pour le gouvernement face aux syndicats, qui menaçaient du pire. Mardi, leur ultime manifestation a été un fiasco. Seraient-ils devenus des tigres de papier ?

GDF vend à EDF sa part dans le belge SPE sous la pression de l’UE

Gaz de France et EDF ont annoncé le vendredi 20 juin 2008, la vente de la part de GDF dans l'électricien belge SPE à l'électricien français EDF pour 515 millions d'euros, pour respecter l'une des conditions exigées par la Commission européenne pour la fusion GDF-Suez.

"Gaz de France a conclu ce jour un accord avec EDF pour la cession de ses actions dans Segebel qui détient 51% du capital de SPE", ont annoncé GDF et EDF dans des communiqués distincts.

"Le montant de la transaction s'élève à 515 millions auxquels s'ajouterait un complément de prix après mise en oeuvre des engagements pris par Suez Electrabel vis-à-vis de l'Etat belge", ont précisé les groupes.

Le groupe public GDF est entré depuis fin mai en négociation exclusive avec EDF pour lui céder ses 50% dans Segebel, qui contrôle le capital de l'électricien belge SPE, afin de se conformer à ses engagements auprès de la Commission européenne dans le cadre de sa fusion avec Suez, qui sera soumise au vote des actionnaires le 16 juillet.

SPE est le deuxième producteur d'électricité en Belgique. En 2007, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'est élevé à 2,2 milliards d'euros, rappelle EDF.

Source AFP

Fermetures à la chaîne chez Altadis

Le fabricant britannique de cigarettes Imperial Tobacco, propriétaire depuis son OPA du début d’année du groupe franco-espagnol Altadis - né en 1999 de la fusion entre la Seita et Tabacalera a annoncé un plan de restructuration. Le groupe va supprimer 2.440 emplois en Europe, dont 1.060 (sur 4.700) en France.

Le plan prévoit 690 suppressions de postes dans l’industrie, avec notamment la fermeture de la manufacture de cigares de Strasbourg (227 salariés). Sur les 227 salariés, certains ont déjà été mutés lors de la fermeture du site de Tonneins (Lot-et-Garonne), en 1999. A Strasbourg, la manufacture de tabac est la dernière fabrique de cigares en France. Edifiée au milieu du XIXe siècle à deux pas du centre-ville, elle forme un quadrilatère de plus d’un hectare, entouré de hauts murs en grès des Vosges. Le site a produit 480 millions de cigares en 2007, essentiellement pour le marché français, qui a reculé de 7 % en un an, selon le directeur, Jean-Georges Cottin. Ces volumes seront confiés à l’usine espagnole de Cantabria, près de Santander.

Fermeture également de l’usine de tabac à rouler et de tabac à pipe de Metz (135 salariés), ou les 2.800 tonnes de tabac produites annuellement à l’usine de Metz doivent être transférées aux Pays-Bas tandis que « l’usine de cigarettes de Riom et le centre de traitement des tabacs du Havre seraient réorganisés et leur activité réduite », selon le groupe.

250 postes seraient encore supprimés dans les fonctions marketing et ventes, 120 au siège social de Paris, et 133 sur le site des Aubrais (Loiret).

L’intersyndicale dénonce une restructuration avant tout financière. Imperial Tobacco a enregistré un résultat d’exploitation de 658 millions de livres en 2007 (837 millions d’euros).

Baromètre OpinionWay sur le vote irlandais

Trois ans après le référendum français sur le traité constitutionnel, à dix jours du début de la Présidence française de l'Union européenne, un Français sur trois considère que le non irlandais au traité de Lisbonne est l'événement politique le plus marquant de la semaine.

Le référendum a relégué la réforme de la politique de la Défense défendue par Nicolas Sarkozy et les grèves du 17 juin dernier au second plan, selon le baromètre OpinionWay pour Le Figaro et LCI.

Interrogées sur les événements dont elles ont le plus parlé cette semaine avec leur entourage, 63% des personnes sondées, ont évoqué le rejet du traité de Lisbonne en Irlande.

37% des personnes sondées se déclarent satisfaites du rejet du nouveau traité européen par les électeurs irlandais, contre 33% de mécontents. Le dernier tiers (30%) est indifférent à ce résultat. Les personnes interrogées les plus satisfaites sont les électeurs de la gauche non socialiste (65%) et celles qui ont voté pour Jean-Marie Le Pen (59%) au premier tour de l'élection présidentielle en 2007. A l'opposé, 54% des personnes qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour déplorent le refus irlandais.

Il existe une forte corrélation entre le vote lors du référendum de 2005 et la perception du rejet par les Irlandais du traité de Lisbonne. Alors que 66% des personnes qui ont voté oui en 2005 sont mécontentes du "non" irlandais, 63% de celles qui avaient rejeté le traité constitutionnel sont satisfaites de ce qui s'est passé en Irlande. Le clivage révélé il y a trois ans est donc loin d'être résorbé.

Les Français sont tout aussi partagés sur la suite à donner au processus de ratification du traité de Lisbonne. 37% d'entre eux pensent qu'il faut "stopper le processus". 38% affirment que celui-ci doit se poursuivre.

Environ six personnes interrogées sur dix pensent que le rejet du traité de Lisbonne par les Irlandais "rend service aux Français car ils n'ont pas pu s'exprimer par référendum sur ce traité" (une proposition qui s'élève à neuf personnes sur dix chez les personnes ayant voté non en 2005) et que ce rejet "permettra de construire une Europe qui réponde plus aux attentes des citoyens".

Étude réalisée en ligne les 18 et 19 juin 2008, auprès d’un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

Traité juridiquement mort selon Jean-Pierre Chevènement

Jean-Pierre Chevènement a affirmé que le traité de Lisbonne était "juridiquement mort" après le non irlandais et il a appelé la gauche à "réévaluer le rôle de la nation" pour "redresser la construction européenne dans un sens plus social et plus indépendant", dans un entretien au Monde daté de 21 juin 2008.

Pour lui, "les causes de la profonde désaffection" des Européens pour l'UE sont "l'absence de démocratie et le caractère antisocial de l'Europe telle qu'elle se fait".

Il ajoute que "la gauche a un énorme travail à faire pour comprendre les raisons de ce rejet". Elle doit "réévaluer le rôle de la nation, en France comme dans les autres pays, pour redresser la construction européenne dans un sens plus social et plus indépendant".

Source : AFP

La non ratification du traité de Lisbonne n'est pas un frein à l'élargissement

Interrogé par Le Monde.fr, Dominique Rousseau, professeur de droit public à Montpellier-I, estime que, juridiquement, la non ratification du traité de Lisbonne n'est pas un frein à l'élargissement. Et que de nouvelles entrées peuvent se faire sur la base du traité de Nice.

Une position défendue par les Européens de l'Est, qui font de l'entrée de la Croatie dans l'UE un point non négociable. "L'opinion selon laquelle le référendum en Irlande rend la perspective européenne pour la Croatie, la Serbie ou l'Ukraine impossible est inacceptable", a lancé le premier ministre polonais, Donald Tusk. "Ce n'est pas l'Ukraine, ce n'est pas la Serbie, ce n'est pas la Croatie ou la Turquie qui ont tenu un référendum avec pour résultat un non", a soutenu M. Tusk, martelant qu'il ne devait pas y avoir de "lien quel qu'il soit" entre le traité et l'élargissement de l'UE.

samedi 21 juin 2008

L'Action française soutien l'action de l'ARN


Le journal AF2000
envoyé par Hannibal07

L'UE voit s'éloigner l'espoir d'une sortie de crise rapide


AFP - samedi 21 juin 2008, 9h50

Traité de Lisbonne : l'UE voit s'éloigner l'espoir d'une sortie de crise rapide

Le traité de Lisbonne censé rendre l'Europe plus efficace paraît plus menacé que jamais une semaine après le non irlandais, en raison des risques qu'il court en République Tchèque et de problèmes de dernière minute dans la ratification britannique.

Les dirigeants européens, qui espéraient prouver lors de leur sommet de 24 heures à Bruxelles que le texte résisterait au rejet irlandais de la semaine dernière, n'ont pas atteint leur objectif.

Ils ont dû accepter la demande du Premier ministre irlandais de ne pas chercher à surmonter la crise avant quatre mois, date du prochain sommet européen d'octobre.

Brian Cowen a également jugé impossible à ce stade de "dire s'il y aura un autre référendum sur cette question", alors que les dirigeants espèrent soumettre le traité "aménagé" à un nouveau référendum dans les mois qui viennent.

Les dirigeants n'ont même pas pu appeler clairement à accélérer dans l'intervalle la ratification du traité dans les sept autres pays encore en suspens.

Vu le risque de voir le traité rejeté par le Parlement tchèque - "Je ne parierais pas 100 couronnes sur sa ratification au Parlement", a reconnu le Premier ministre Mirek Topolanek - Prague a refusé toute formulation trop contraignante.

Si le communiqué final adopté par les 27 note que 19 Parlements des Etats membres ont déjà ratifié le traité et que le processus "se poursuit" dans les autres pays, il reconnaît aussi que la ratification tchèque ne "pourra pas être terminée sans avis favorable de la Cour constitutionnelle", où un recours a été déposé.

Autre déconvenue : le Premier ministre britannique Gordon Brown a reconnu que la ratification dans son pays annoncée jeudi ne serait pas définitive tant que la Haute cour de Londres n'aurait pas rendu un jugement sur un recours introduit par un citoyen réclamant un référendum.

Même si cette anicroche s'avérait de courte durée - la Cour doit se prononcer la semaine prochaine - elle est venue renforcer l'impression que le sauvetage du traité de Lisbonne est mal engagé.

D'autant que le Premier ministre polonais Donald Tusk n'a pas exclu que le président Lech Kaczynski fasse lui aussi maintenant des difficultés pour signer le traité déjà ratifié par le Parlement polonais.

Les dirigeants, qui voulaient prouver l'utilité de l'Europe lors de ce sommet, n'ont pas apporté non plus de réponse aux "problèmes concrets" des citoyens, comme ils se l'étaient promis.

Face à la flambée des prix du pétrole, ils ont au contraire affiché leurs divergences. Le président français Nicolas Sarkozy s'est ainsi dit ouvertement en désaccord avec l'Allemagne sur la question de la fiscalité des produits pétroliers, qu'il veut voir plafonner alors que Berlin refuse.

Paris va néanmoins examiner, avec la Commission, la faisabilité de plusieurs idées de mesures pour lutter contre le pétrole cher, y compris celle sur la TVA.

Cette présidence s'annonce difficile pour le président français, en raison de la crise du traité mais aussi de tensions entre la France et la Commission, qui se sont mutuellement accusées durant le sommet d'avoir contribué au non irlandais.

M. Sarkozy semble néanmoins décidé à user de son énergie légendaire - il doit aller à Dublin dès le 11 juillet - et de pressions si nécessaire pour surmonter la crise.

Il a ainsi agité la menace d'un report de l'adhésion de la Croatie à l'UE, attendue en 2010, pour pousser les Tchèques, très favorables à la poursuite de l'élargissement de l'UE, à ratifier le traité. Une menace qui a été soutenue par certains, mais dénoncée par Donald Tusk comme "inacceptable".

Nouvelle offensive d'été de l'A.R.N

Pour soutenir le non Irlandais, au moment où Nicolas Sarkozy s'apprête à prendre la présidence de l'union européenne à partir du 1er juillet, l'ARN organise une nouvelle campagne d'affichage d'envergure nationale sur le thème :

Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus.

Pour tout renseignement prenez contact avec :

Monsieur René Delacroix
Alliance pour la Résistance Nationale.
16 rue Marcelin Berthelot - 92230 Gennevilliers
Téléphone : 33 (0)1 47 98 25 41

vendredi 20 juin 2008

L'Europe d'Angela, José-Manuel, Nicolas et les autres !

Jeudi 19 juin 2008

L'Europe de Nicolas

En Europe, comme ailleurs, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Le traité de Lisbonne (dit : le Traité simplifié) et l’Union pour la Méditerranée que certains considéraient comme les coups de Maître de la première année du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui devaient être les morceaux de choix de la prochaine présidence française de l’UE, viennent de subir de sérieux coups de dents de la part de l’Irlande et de la Lybie.

En effet, la mise en œuvre du traité de Lisbonne et la consolidation de l’Union pour la Méditerranée, qui devaient se dérouler « comme sur des roulettes » dans l’esprit optimiste du Président Français lors de sa prochaine présidence de l’UE, viennent d’être soumises à des événements démocratiques et politiques « imprévisibles et indépendant de la volonté de Monsieur Sarkozy ».

Le NON de l’Irlande au Traité de Lisbonne et le NON de la Libye à l’Union pour la Méditerranée, compromettent lourdement les espoirs de « triomphe politique » de la prochaine Présidence Française de l’UE qui devait s’ouvrir le 1er Juillet prochain sur une voie royale à la gloire de Nicolas Sarkozy.

Il devra se contenter de saisir les réalités, et de les gérer avec une maîtrise sérieuse et modeste, ce qui à mon avis sera d’autant plus efficace pour traiter ces dossiers au fond, en abandonnant toute opération de communication intempestive et en dehors de toute agitation frénétique.

Pour les autres dossiers placés en évidence au menu de la prochaine Présidence Française de l’UE, figurent en priorité le changement climatique, la politique énergétique, la politique agricole commune, la défense européenne, et la politique d’immigration :

- en matière de lutte contre le changement climatique et la politique énergétique : un compromis politique est attendu dès la fin de la présidence française sur le niveau de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le partage de l'effort de cette réduction entre pays européens, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique (un challenge à tenir : 20% à l'horizon 2020), le stockage géologique et la capture du carbone, avec deux écueils préalables que Paris souhaite voir levés avant juillet : la séparation patrimoniale dans le domaine énergétique, qui divise les pays de l’UE et la réduction des émissions de CO2 dans l'automobile, un dernier sujet qui « chatouillent » désagréablement les Allemands et les Italiens.

- en matière de politique agricole commune, après en avoir fait « un bilan de santé, la prochaine Présidence Française de l’UE, entend défendre une PAC « forte » et « modernisée », au motif que l’«on ne peut livrer le fonctionnement de l'Europe agricole aux seules lois du marché», mais il faudra convaincre le scepticisme des Anglais sur ce dossier.

- en matière de défense européenne, pour les opérations extérieures sur lesquelles sont d’accord les Vingt-Sept pays de l’UE, Paris entend soutenir la coopération entre les industries de défense, ce qui ne devrait, espérons-le, ne pas poser de problèmes majeurs si l’on s’abstient de tout favoritisme. (*)

- en matière de politique d’immigration : il est prévu la mise en place d'un « pacte sur l'immigration et l'asile » destiné à maîtriser les flux migratoires par le contrôle aux frontières et une politique d'intégration devraient être renforcés. Un accord sera difficile à trouver pour le droit d'asile sur lequel les Européens ont des traditions différentes.

Enfin la prochaine présidence française devra préparer la nomination des nouveaux dirigeants de l'Union, le président stable du Conseil européen et le haut représentant chargé de la politique extérieure, avant la fin du mandat de José Manuel Barroso à la tête de la Commission, fin 2009.

Tous ces dossiers prioritaires sur la planche de l’UE, dont déjà deux et non des moindres, sont d’ores et déjà compromis par le NON Irlandais au Traité de Lisbonne et le NON Lybien à l’Union pour la Méditerranée, de même que d'autres dossiers en cours à l’UE, seront soumis, n’en doutons pas, à des évènements politiques futurs et imprévisibles à ce jour, et nous pouvons dire, avec certitude, que les six mois de la Présidence Française de l’UE ne seront pas une cure de tout repos.

Il faudra faire preuve de « sérieux », pour espérer aboutir efficacement en six mois dans le traitement de ces priorités, en évitant toute agitation politique, ce qui serait d’autant plus efficace pour les traiter au fond et non sur l’apparence.

Pour le Traité de Lisbonne, en attendant les ratifications de quelques sept pays qui ne se sont pas encore prononcé, la mission s’avèrera très délicate et problématique pour le Chef de l'Etat Français qui s’en était fait le promoteur et champion optimiste.

Pour l’avancement de l’Union pour la Méditerranée, tout le monde sait que ce projet actuellement compromis par le NON de Kadhafi et par les hésitations des pays arabes de la Méditerranée à s’y engager au côté d’Israël, se trouve suspendu à des accords hypothétiques entre Israël et la Palestine et que nous devrons attendre encore longtemps pour que ce projet murisse et se concrétise dans un avenir lointain.

Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir

Ainsi par les évènements de ces derniers jours, la France et l’UE et leurs hauts représentants au pouvoir, viennent d’apprendre qu’il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, qu’il ne suffit pas d’initier, de vouloir imposer en cavalier seul, ou même en duo, en trio etc. des politiques et des projets, à grand renfort de discours pléthoriques et d’opérations de communication d’envergure à la gloire de leur dirigeants, qu’il ne suffit pas non plus d’engager des opérations de séductions, d’organiser des réceptions à grands spectacles dans les capitales européennes et méditerranéennes, d’être reçus à l’étranger en visites d’état ou en tournées politiques, assorties d’un volant de réjouissances touristiques, qu’il ne suffit pas tout autant de développer des thèmes politiques et des projets comme chef de file unilatéralement, dans des discours et des conférence médiatiques, à la cantonade, pour obtenir des résultats immédiats.

Les peuples et leurs Chefs d’Etats ont chacun leur mot à dire pour ce qui les concerne, et ils l’ont dit, démocratiquement pour l’Irlande, et de façon plus expéditive par le Colonel Kadhafi, dont la courtoisie n’est pas l’exercice de style favori, comme nous avions d’ailleurs pu nous en apercevoir lors de sa visite très controversée à Paris.

Source : Come4news
Publié par Lucienne Magalie Pons, le jeudi 19 juin 2008.
____________
(*) L'ARN fait remarquer que la Belgique et l'Irlande ne souhaitent pas adopter une défense commune qui se calquerait sur l'OTAN. Ces deux pays souhaitent conserver leur indépendante neutralité.

mercredi 18 juin 2008

Je ne suis pas à l'euro...

... ça tombe bien, nous non plus !

lundi 16 juin 2008

Comment 3 banques US font flamber les cours du pétrole

Lors d’une audition devant la commission sur le commerce du sénat américain, Michael Greenberger, professeur de droit à l’Université du Maryland et consultant du département de la Justice, et Mark Cooper, de la Fédération des consommateurs américains, ont expliqué aux sénateurs que 35 % des contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI), prix de référence pour le pétrole échangé à New York, sont conclus sur un marché basé à Atlantal’Intercontinental Exchange (ICE) – par le biais de sa filiale londonienne, l’International Petroleum Exchange.

Ce mécanisme, qui leur permet d’échapper à toutes les législations officielles, a été baptisé par les sénateurs de London loophole.

Selon le Pr Greenberger, environ 70 % de tous les contrats à terme pétroliers sont de nature spéculative et 30 % d’entre eux sont assurés par trois banques, Goldman Sachs, Morgan Stanley et JP Morgan Chase. Pariant sur la chute de dollar, ces banques et fonds de placement achètent aussi de grosses quantités de produits pétroliers qu’ils ne mettent pas à la disposition des marchés, ce qui fait encore plus monter le prix de l’or noir.

Ces spéculateurs,bien connus des habitués de notre site (voir article du 20 avril : USA : Comment les banquiers ont pris le pouvoir) agissent à partir du marché offshore londonien, supervisé par la Financial Services Authority (FSA) de Grande-Bretagne, qui échappe donc à la juridiction de la CFTC, l’agence américaine de régulation des marchés des matières premières.
la FSA britannique accorde à ces banques et hedge funds le statut de traders « commerciaux » et non « spéculatifs ».

Ce rôle a été confirmé par l’International Financial Services de Londres (autrefois baptisé « les Invisibles britanniques »), qui vient de publier un rapport sur les effets bénéfiques pour la City de la spéculation sur les matières premières. En 2007, lit-on, "la valeur nominale des contrats de produits dérivés sur les matières premières échangés de gré à gré sur les marchés londoniens a augmenté de 27 % pour atteindre 9000 milliards de dollars, grâce notamment à l’accroissement des contrats énergétiques.

Entre 2002 et 2007, la valeur des exportations physiques mondiales de matières premières a gagné 17 %, tandis que les contrats de produits dérivés sur matières premières augmentaient de 213 % et l’encours nominal de ces mêmes produits grimpait d’environ 540 %."

Une affaire qui démontre une nouvelle fois que l’affaiblissement des états nations fait le bonheur des spéculateurs aux dépens des peuples et des consommateurs.

Génocide linguistique

L’Anglais à Bruxelles
Le nombre des langues officielles de l'Union européenne reconnus atteint les vingt-trois dialectes en 2008. Officiellement, les documents publiés par les institutions européennes doivent être traduits dans ces vingt-trois langues, en réalité, tous les textes ne sont pas traduits et l'anglais, qui est devenu la langue la plus répandue.

A la Commission, en 2007, 73,5 % des documents soumis aux services de traduction étaient écrits en anglais tandis que 12,3 % l'étaient en français et 2,4 % en allemand. Au Conseil, les proportions sont les mêmes. La part de l'anglais n'a cessé de s'accroître, alors que celle du français diminue.

Justifications officielles
Pour le directeur général de la direction de la traduction à la Commission, le Finlandais Karl-Johan Lönnroth, il est important de faire la différence entre la communication externe des institutions européennes, qui doit se faire dans toutes les langues de l'Union, et sa communication interne, qui se limite aux trois langues de travail.
De ce point de vue, la traduction des actes législatifs est "une obligation légale" et celle des autres documents "une nécessité politique" à géométrie variable. Ainsi le site Internet de la Commission n'est souvent accessible qu'en anglais. M. Lönnroth explique que la part donnée à l'anglais répond à la demande des internautes.

Le coût des traductions
Les coûts de traduction (écrite) et d'interprétation (orale) s'élèvent, pour l'ensemble des institutions européennes, à 1,1 milliard d'euros, ce qui représente à peu près 1 % du budget communautaire, soit encore, selon M. Lönnroth, 2,5 euros par personne et par an. Un coût à mettre en rapport avec les 20% des sommes d’argents détournées du budget européen par le biais de fraude, de pertes ou d’escroqueries de l’aveu même des institutions européenne.

Le multilinguisme fait le jeu de l’anglais
La politique de l'Union est d'encourager l'apprentissage de deux langues étrangères dès le plus jeune âge.
Un groupe de travail présidé par l'écrivain Amin Maalouf a été chargé par la Commission de réfléchir au "défi " que constitue la multiplicité des langues. L'écrivain a suggéré que les Européens, outre leur langue maternelle, soient invités à apprendre à la fois une langue de communication internationale (plus de 80 % des jeunes, choisissent l'anglais) et une "langue personnelle adoptive", qui pourra être n'importe laquelle des langues d'Europe.

Génocide culturel en marche
La création d'un portefeuille du multilinguisme, confié au commissaire roumain Leonard Orban, témoigne de la volonté accrue, de la Commission, d’imposer l’anglais au dépend des langues nationale. L’histoire a prouvé, qu’a long terme, le multilinguisme ne dure pas et que l’une des langues en présence, fini par s’imposer à toutes les autres. La destruction du patrimoine linguistique des nations devant parachever le démantèlement des Etats membres au profit de l’Europe et du mondialisme.

Le Malawi a vaincu la famine contre l’avis des ONG

Un article publié par le quotidien anglais The Independant avec le titre « La Révolution agricole du Malawi explique qu’une « révolution verte, en cours dans les plaines du Malawi, a transformé en trois ans un pays autrefois dépendant de l’aide internationale pour nourrir la moitié de sa population, en pays exportateur de nourriture.

Le Malawi a subit une sécheresse catastrophique en 2005. Le Programme alimentaire mondial (PAM) estimait alors que sur les 12 millions d’habitants, cinq millions avaient besoin d’aide alimentaire et bon nombre de villages rapportaient que les gens y mouraient de faim.

Jusqu’alors, les paysans utilisaient des semences extrêmement vulnérables aux maladies et peu d’entre eux se servaient d’engrais. Le gouvernement estima que si les agriculteurs pouvaient accéder à des semences de maïs de bonne qualité et un peu d’engrais, ils seraient capables de produire assez de nourriture.

Le gouvernement du Malawi décida donc de les subventionner à hauteur de 30 millions de livres. Avec un coupon d’état, le prix d’un sac d’engrais est tombé de 6500 kwacha (23 livres) à 900, tandis qu’un sac de 2 kg de maïs hybride ne coûtait plus que 30 kwacha au lieu de 600.

Les pays donateurs refusèrent de financer le mécanisme et arguaient que subventionner les paysans ne donnerait pas le résultat recherché. En adoptant cette politique contre les demandes explicites de l’Angleterre, des Etats-Unis et la Banque mondiale et de la FAO, le Malawi a sauvé son peuple de la famine.

Le Malawi a chaque année besoin de 2,2 millions de tonnes de maïs pour se nourrir, et d’une production très basse de seulement 1,2 tonnes de mais en 2005, la production a atteint 3,2 millions de tonnes en 2007.
Un exemple qui nous invite à réfléchir sur les conseils et l’efficacité de organisations internationales.

Les Irlandais pourraient revoter


Jean-Pierre Jouyet s'est dit "effondré" par le rejet attendu du traité de Lisbonne par les Irlandais, avant de retirer ce mot et de juger que "l'Europe n'est ni en panne ni en crise. Il n'y a pas d'autre solution" pour sauver le traité européen de Lisbonne qu'un nouveau vote des Irlandais, mais celui-ci pourrait avoir lieu après une "adaptation" du texte pour ce pays, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.


"Il faut que le processus de ratification aille jusqu'à son terme (...) et pendant ce temps-là laisser le temps de la réflexion aux Irlandais, savoir si moyennant quelques médiations ou une demande de leur part ils peuvent revoter", a déclaré M. Jouyet à Europe 1.

"Il est trop tôt pour savoir ce qu'ils (les Irlandais) vont nous demander", a-t-il ajouté. Précisant qu'un conseil européen prévu les 19 et 20 juin prochains pourraient être l'occasion pour le Premier ministre irlandais de faire part de son "analyse".

L'hypothèse de cette "médiation", qui interviendrait "au terme du processus de ratification" des 26 autres pays membres de l'UE, est que l'"on se met d'accord avec les Irlandais sur une demande a minima qui ne rouvre pas le dossier des institutions", a dit le secrétaire d'Etat.


"Les Irlandais ont un statut neutre, ils peuvent demander d'être exonérés par exemple véritablement de ce qui est la politique européenne de sécurité et de défense dans le cadre du nouveau traité", a-t-il suggéré.

Ce serait "une adaptation marginale qui ne concerne que les seuls Irlandais", a-t-il souligné.

Or, la priorité, est de "faire fonctionner" les politiques "qui répondent aux aspirations des citoyens", a poursuivi M. Jouyet, reconnaissant que le non irlandais illustrait "un décalage entre les aspirations des peuples à court terme et le projet européen".

Dans ce cadre, "les priorités de la présidence française (de l'UE) ne sont en aucun cas remises en cause", selon lui.

Source AFP

José Manuel Barroso : le traité de Lisbonne "n'est pas mort"

Le référendum irlandais sur le traité européen de Lisbonne : fait apparaître le "non" en tête dans 37 des 43 circonscriptions. Pourtant, le "non" franc des Irlandais ne remettra pas en cause le processus de ratification en cours, ont assuré les pays membres de l'Union européenne. Avec 53,4% de "non" contre 46,6% de "oui", les Irlandais ont nettement rejeté le traité de Lisbonne proposé à l'ensemble des Européens sans qu'ils soient consultés. Une telle situation montre clairement le fossé qui ne cesse de se creuser entre les peuples européens et leurs représentants qui sont très nombreux à être disposés de les trahir.

le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a estimé que le traité ne pourrait pas entrer en vigueur au 1er janvier 2009 comme initialement prévu. Mais le traité de Lisbonne "n'est pas mort" pour autant, ont affirmé le président de la Commission européenne José-Manuel Barroso et le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays préside l'UE.

"Le 'non' irlandais et une réalité politique" et il faut prendre celle-ci en compte "de façon à ce que cet incident irlandais ne devienne pas une crise", a déclaré samedi Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat français a déclaré que le non irlandais constituait "une difficulté de plus", mais que ce n'était pas un "hasard", appelant à "changer notre façon de faire l'Europe", que beaucoup d'Européens ne "comprennent pas". "Nous pensons avec Mme Merkel qu'il faut continuer le processus de ratification, puisqu’aujourd'hui 18 Etats européens ont ratifié, il faut que les autres continuent à ratifier, c'est d'ailleurs l'intention de Gordon Brown que j'ai eu au téléphone hier, de façon à ce que cet incident irlandais ne devienne pas une crise", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

Bruxelles envoie ses griefs à GDF et E.ON soupçonnés d'entente

Gaz de France et l'allemand E.ON sont soupçonnés d'entente sur une répartition des marchés allemand et français de gaz et font l'objet d'une procédure de la Commission européenne, confirme l'exécutif européen.

"La Commission européenne est en mesure de confirmer qu'elle a adressé une communication des griefs à E.ON, (sa filiale) E.ON Ruhrgas et Gaz de France concernant une présomption d'accord ou de pratique concertée dans le cadre desquels chaque partie s'engageait à rester à l'écart du marché national de l'autre partie pour ce qui est de l'approvisionnement en gaz, et ce même après la libéralisation des marchés européens du gaz, en violation des règles du traité sur les pratiques commerciales restrictives", précise-t-elle dans un communiqué.

Les soupçons de la Commission portent sur des accords signés en 1975 dans le cadre de la construction du gazoduc Megal "dans les premiers temps de l'industrie européenne du gaz naturel", s'est défendu E.ON.

Il a été mis un terme à ces accords en 2004 lorsqu'il a été tenu compte des décisions de la Commission dans des procédures similaires concernant GDF et les italiens Eni et Enel, a ajouté E.ON.

"La Commission s'est délibérément abstenue d'imposer une amende car elle a remarqué les changements importants des pratiques commerciales des acteurs concernés", a fait valoir E.ON. "Notre compagnie rejette les nouvelles accusations de la Commission européenne concernant des accords entre E.ON Ruhrgas et Gaz de France sur les marchés et la stratégie."

GDF s'est engagé à "continuer à fournir à la Commission européenne toutes les informations dont elle aura besoin dans le cadre de cette enquête".


Source : Reuters
Chiffres clés : E.ON - GDF

dimanche 15 juin 2008

Communiqué de presse de l'ARN

Après la brillante victoire du "NON" du peuple irlandais, des membres et sympathisants de l'ARN, à l'appel de René Delacroix, son président, se sont réunis devant l'ambassade d'Irlande à Paris.


Pour fêter cette victoire, tous se sont réunis autour d'un verre de l'amitié en l'honneur des souverainistes d'Europe, qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour soutenir nos amis irlandais. A cette occasion, René Delacroix a rappelé que « le combat continue ».


Il prévient que « les euromondialistes n'en resteront pas là. Comme pour la Hollande et la France, ils chercheront à contourner la décision démocratique de la nation irlandaise. Nous devons nous attendre à une énième attaque contre la démocratie de la part de la toute puissante Commission européenne et ses alliés gouvernementaux, pressés de dissoudre les peuples dans un "machin" européen illégitime, que dénonçait déjà le général De Gaulle dans les années 60. »


Plus que jamais, l'ARN se placera au premier rang de l'action souverainiste française, qu'elle cherchera à développer par des partenariats plus étroits dans toute l'Europe.

Le service de presse de l'ARN.



Blogue Internet : http://arnattacsouverainiste.blogspot.com/

Forum de discussion : http://groups.google.com/group/arnif?lnk

-----------------------------------------------------------

English version :

Press release

After the brilliant victory of "NO" of the Irish people, members and sympathizers of ARN* association, with the call of Rene Delacroix, his president, met in front of the embassy from Ireland to Paris.

To celebrate this victory, all met around; glass of the friendship in the honor of the souverainists of Europe, who did not spare their efforts to support our Irish friends. This occasion, Rene Delacroix reminded that « the combat continues ».

He prevents that « the euromondialists will not remain about it there. As for Holland and France, they will seek to circumvent the democratic decision of the Irish nation. We must expect a new attack against the democracy on behalf of the very powerful European commission and its governmental allies, in a hurry to dissolve the people in a « machin » (« thingummy ») illegitimate European, whom denounced already the De Gaulle general in the Sixties. »

More than ever, the ARN association will be placed at the first rank of the action French souverainist, than she will seek to develop by narrower partnerships in all Europe.

Press service of ARN association.

* Alliance for the National Resistance of the French freedom fighters

« Non ! » en Irlande

Maintenant, les scénarios possibles :

Nouveau scrutin dans quelques mois, semi-retrait de l'Irlande de l'UE, retour au traité de Nice ou grand débat sur l'Europe ?

Après la victoire attendue du « non » au référendum irlandais, et en attendant le sommet européen de jeudi et vendredi prochains, voici les options envisagées par les responsables et analystes européens.

- L'IRLANDE REVOTE RAPIDEMENT
C'est l'option préconisée par la France, qui prendra la présidence de l'UE au 1er juillet. Comme pour le traité de Nice, que les Irlandais avaient d'abord rejeté par référendum en 2001 avant de voter « oui » en 2002, nombre de responsables européens estiment que les Irlandais pourraient dans les prochains mois, peut-être début 2009, revoter sur un texte légèrement « aménagé » pour rallier les Irlandais.

La question est de savoir quelle modification pourrait être apportée, tant les arguments du camp du « non » ont été divers (peur d'une légalisation de l'avortement, d'une modification du système fiscal, de suppression des subventions agricoles, etc...). Certains en Irlande font cependant valoir que la participation ayant été supérieure à celle de 2001, l'idée d'un second vote pourrait être plus difficile à faire passer. Si le texte était effectivement revoté positivement dans un délai rapide, le traité de Lisbonne pourrait entrer en vigueur presque dans les temps - sinon au 1er janvier comme prévu, du moins après les élections européennes de juin 2009.


- CONTINUER AVEC LE TRAITE DE NICE
C'est l'option du statu quo, malgré toutes les imperfections de ce traité : avec Nice, la plupart des décisions doivent être prises à l'unanimité, ce qui est beaucoup plus difficile à 27 pays qu'à 15. Le traité de Nice rend surtout particulièrement compliquée l'entrée de nouveaux pays dans l'UE, puisqu'il oblige à recalculer le poids de vote de chaque pays à chaque fois (la Croatie doit entrer vers 2010), ou augmenter le nombre de députés européens (déjà 785 aujourd'hui).

- RENEGOCIER LE TRAITE DE LISBONNE
Les responsables européens l'excluent, d'autant que le traité de Lisbonne est déjà le fruit d'une difficile renégociation, a minima, de la Constitution européenne rejetée par la France et les Pays-Bas en 2005. Mais ils excluaient aussi de renégocier la Constitution...

- L'IRLANDE SE RETIRE EN PARTIE DE L'UE
Cette option consisterait à négocier avec l'Irlande son retrait des politiques européennes autres que le marché commun et l'Union économique et monétaire (l'euro). C'est un peu ce que le Danemark a fait après son « non » au traité de Maastricht en 1992, puisqu'il a obtenu des dérogations dans le domaine de la Défense, la monnaie unique, etc. Personne n'envisage un retrait pur et simple de l'Irlande de l'UE.

- UN « NOYAU » DE PAYS VONT DE L'AVANT
Certains estiment que l'idée d'un « noyau » de pays membres décidés à aller de l'avant pourrait se concrétiser, qui créeraient leur propre Union d'avant-garde à côté de la « vieille » Union européenne et approfondiraient leur coopération... Mais quels pays constitueraient ce « noyau » ? Quels seraient les relations entre cette nouvelle entité et l'ancienne ? Les questions sont infiniment plus nombreuses que les réponses.

- ROUVRIR LE GRAND DEBAT EUROPEEN
Beaucoup de responsables reconnaissent que le « non » irlandais témoigne d'un fossé entre les citoyens et l'élite européenne. Certains veulent donc remettre tout à plat, quitte à convoquer une nouvelle Convention pour s'assurer du soutien de la population à la poursuite de la construction européenne...

Source : Le Parisien

vendredi 13 juin 2008

L'Irlande entame le décompte du référendum, l'Europe retient son souffle

L'Irlande a entamé vendredi matin le décompte du référendum sur le traité européen de Lisbonne dont les résultats, attendus en fin de journée, pourraient provoquer une crise majeure en Europe en cas de victoire du "non".

Les suffrages ont commencé à être comptés dans les 43 circonscriptions de l'île pour des résultats définitifs prévus en fin d'après-midi. Le suspense est total, les derniers sondages donnant le "oui" et le "non" au coude à coude, voire le "non" en tête.

Aucun chiffre officiel de participation n'a été diffusé. Elle serait de 50% selon l'Irish Times, mais la radio-télévision irlandaise RTE l'évalue à 40% environ, soit seulement quelques points de plus que le plus-bas atteint en 2001 (34,8%). Cette faible participation avait été citée comme l'une des raisons principales de la défaite du "oui".

"Si la participation est de 50-55%, le oui a de bonnes chances. S'il se situe à 35% ou moins, il y a une forte possiblité d'un non", a déclaré à l'AFP Ben Tonra, politologue à l'University College à Dublin.

Les autorités ont averti que si la différence entre les "oui" et "non" est inférieure à 10.000 voix, un recomptage national serait organisé. Les résultats ne seraient dans ce cas pas attendus avant 21h00 (20h00 GMT).

Un peu plus de trois millions d'électeurs étaient appelés aux urnes jeudi pour cet unique référendum tenu sur le traité de Lisbonne dans un pays européen. Les 26 autres Etats-membres de l'Union européenne (UE) ont opté pour une ratification parlementaire, ce que 18 capitales ont déjà fait.

La perspective d'un rejet du traité par 4,2 millions d'Irlandais, soit moins de 1% des 495 millions d'Européens, a réveillé le spectre du rejet de la Constitution européenne en 2005 par la France et les Pays-Bas, ainsi que de celui du traité de Nice, lors d'un référendum en 2001 en Irlande.

Il avait alors fallu organiser un deuxième vote sur l'île pour faire adopter le texte. Mais il n'y aura pas de second référendum cette fois-ci, a assuré le gouvernement.

Le traité doit être adopté dans l'ensemble des 27 pays de l'UE pour entrer en vigueur. Le Premier ministre français François Fillon a averti jeudi soir qu'il n'y aurait "plus de traité de Lisbonne" en cas de rejet par les Irlandais "sauf à reprendre le dialogue avec le peuple irlandais". "On verra l'initiative qu'il faudra prendre", a-t-il ajouté.

En cas de victoire du "non", il faudrait trouver un "arrangement juridique" entre l'Irlande et les 26 autres membres de l'UE, a estimé vendredi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.

Un gigantesque "Vendredi 13" barrait deux pages de l'Irish Daily Mirror, qui prédisait un "cauchemar" pour le Premier ministre irlandais Brian Cowen.

"A-t-on rejeté notre propre traité ?", se demande une éditorialiste dans l'Irish Daily Mail, soulignant que Lisbonne a été en grande partie écrit à Dublin. Le texte a été rédigé à l'époque où le Premier ministre irlandais d'alors, Bertie Ahern, avait pris la présidence tournante de l'Europe, en 2004.

"Résultat très serré", titre quant à lui l'Irish Independent.

Le parieur irlandais Paddy Power ne s'est pas embarrassé de doute et a décidé de payer ses clients qui ont misé sur le "oui", sans même attendre les résultats.

Le camp du "oui" regroupe l'ensemble des formations parlementaires, à l'exception du parti nationaliste Sinn Féin, ainsi que la très grande majorité des organisations syndicales et patronales.

Mary Lou McDonald, la responsable de la campagne du Sinn Féin (4 députés sur 166), avait prédit jeudi un résultat "très serré". L'homme d'affaires Declan Ganley, fer de lance du "non", avait quant à lui appelé les Irlandais à envoyer "un message clair" à Bruxelles en vue d'une renégociation du traité pour qu'il soit plus démocratique, responsable et transparent.

Brian Cowen avait exprimé sa "confiance" en votant jeudi.

Source : AFP

jeudi 12 juin 2008

Europe : l'achèvement d'une économie unique avec une monnaie unique

Après la monnaie unique, l'économie unique : la Banque centrale européenne (BCE) célèbre en grande pompe son dixième anniversaire en s'assignant un nouvel objectif majeur pour les années qui viennent : l'achèvement d'une économie unique avec une monnaie unique.

C’est le 2 mai 1998, que les dirigeants européens prennent la décision de lancer une monnaie unique pour le 1er janvier 1999 - la BCE commencera à travailler le 1er juin 1998 - en fixant irrévocablement les parités des devises participantes.

La suite est connue : l’arrivée de l'euro est associée à une explosion de l'inflation, une croissance à 2% par an de la zone Euro (le taux de croissance le plus faible au monde depuis 10 ans), et une stagnation du revenu de ses habitants à 70% de celui des Etats-Unis.

Démagogie européiste

Ce qui n’a pas empêcher le directeur de la BCE de se réjouir : "Les Européens ont réalisé ce qui était donné pour impossible, ce qui n'avait jamais été tenté", a déclaré Jean-Claude Trichet en citant avant tout la stabilité des prix, "pré-condition pour la croissance et la création d'emplois" (NDLR : on reste ébahis par la finesse de l’analyse).

"Le premier est l'approfondissement de l'intégration économique et financière au niveau continental, l'achèvement progressif d'une économie unique avec une monnaie unique", a-t-il ajouté en estimant que la BCE est "la seule banque centrale" qui contribue à la transformation de l'économie (NDLR : effectivement, l’Europe délocalise sa production industrielle).

L’avenir en marche ?

La Commission a d'ailleurs profité des 10 ans de l'euro pour présenter des « suggestions » qui seront débattues pendant la présidence française de l'UE, au second semestre de 2008.

Centrée pour l'instant sur les politiques budgétaires, la surveillance des pairs devrait s'appliquer aux dépenses, notamment en matière de soins de santé et de vieillissement de la population, aux déséquilibres commerciaux, à l'inflation et à la redistribution des ressources décidées par les États membres.

L'élargissement de la zone euro, la mondialisation, le vieillissement de la population et le progrès technologique devront également être gérés dans les années qui viennent par l’Europe qui entend poursuivre les réformes structurelles et veiller à maintenir la modération salariale.

La Commission veut également obtenir un siège unique, dans les institutions international, comme le Fonds monétaire (FMI), pour mieux court-circuiter les états-nations, membre de l’UE.

Après une monnaie unique, l’Europe rêve maintenant d'une économie unique. Visiblement, un malheur n’arrive jamais seul.


Source : Reuters

La Tüsiad promoteur de la Turquie dans les antichambres européennes

la Tüsiad est l’organisation patronale la plus influente de Turquie.

Objectif ? Peser de tout son poids pour convaincre les Européens d’accepter la Turquie dans L’UE pour 2014.

Réunissant les plus grandes entreprises de Turquie, tels Koç, Doğan, Eczacıbaşı ou Sabancı, comptant pour près de 50% des exportations turques à l’étranger,elle mène une forte activité de lobbying.

Après avoir ouvert un bureau de représentation permanent à Bruxelles à la fin des années 90, l’organisation patronale turque a crée deux structures parallèles à Berlin et à Paris en 2003 et 2004. Sa politique d’influence auprès des instances communautaires et des leaders économiques et politiques des pays membres prend diverses formes.

Contrôle de l’information

À cette fin, la Tüsiad use de sa propre expertise comme d'une arme de persuasion massive. Ses publications mobilisent quelque quarante comités de travail basés à Istanbul. Les représentants à Bruxelles, Paris et Berlin qui travaillent en équipes resserrées (entre deux et quatre personnes par bureau) se chargent ensuite de relayer l’information sur place. L’organisation patronale turque livre des études qu’elle veut « objectives et indépendantes » sur des sujets aussi divers que la société civile turque, le droit des femmes, le système éducatif ou la réforme de la justice en Turquie.

Ce travail de communication est complété par l’organisation quasi hebdomadaire, de conférences, rencontres et débats avec des politiques, universitaires ou journalistes dans toutes les grandes capitales européennes.

Constitution d’un réseau d’influence

La Tüsiad peut compter sur le soutien de personnalités influentes comme le directeur de la Fondation pour l’Innovation Politique, Franck Débié qui a organisé en 2006 un colloque avec Pekin Baran, vice-président de Tüsiad. Ou encore Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) qui a animé en 2004 une conférence sur la Turquie avec des représentants de l’association patronale.

Convergence d’intérêts avec les milieux d’affaires européens

Les meilleurs alliés de Tüsiad en Europe sont bien sûr les milieux d’affaires, qui, à chaque forum réitèrent leur soutien au processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. Ce sont ses homologues européens : le MEDEF en France (Mouvement des entrepreneurs de France), BDI en Allemagne, la Confédération Espagnole des Organisations d’Employeurs (OECE) ou encore CBI (confédération of British Industry) en Grande-Bretagne.

En amont, l’appartenance de Tüsiad à la Confédération des entreprises européennes (BusinessEurope), une organisation patronale très puissante à Bruxelles, lui permet d’entretenir ce réseau relationnel. Sur le plan économique, la Turquie fait déjà partie de la famille européenne.

Une communication grand public

Depuis 2005, Tüsiad planche également sur une campagne d’information auprès des médias grands publics européens, qui s’échelonnera sur dix ans. Objectif : rallier l’opinion publique européenne à la cause turque en améliorant son image.

Dans ce but, la Tüsiad a organisé ces trois dernières années une quarantaine de voyages « découverte » en Turquie en partenariat avec des journaux européens comme le Figaro magazine en France. Elle a également lancé en octobre 2005 l’événement « Turkish week » à Paris, Berlin et Bruxelles. Pendant une semaine, ces trois grandes capitales ont accueilli des représentants du monde artistique, culturel et politique turc. Le « photographe d’Istanbul », Ara Güler a ainsi exposé à Bruxelles. Le caricaturiste du journal Radikal, Piyale Madra a présenté ses dessins en collaboration avec son homologue français Jean Plantu à Paris, tandis qu’à Berlin le Tekfen Philharmonic Orchestra s’est produit en concert. Autant d’évènements qui doivent participer à mieux faire connaître la Turquie auprès du public européen.

Quand les lobbys turcs agissent au grand jour

La Tüsiad est l'un des divers groupes d’intérêts qui assurent la présence de la Turquie dans les antichambres européennes. On recense actuellement plus de 260 associations turques présentes à Bruxelles, représentant en majorité les milieux économiques et syndicaux tous mobilisés en faveur de l’adhésion à l’UE. Ainsi, à côté de Tüsiad figurent d’autres organisations patronales, comme la TISK (Confédération turque des associations d'employeurs), affiliée aussi à BusinessEurope ; L’ITKIB (l'Association des exportateurs de textile) ou encore l’IKV (la Fondation pour le développement économique), qui se propose de "faciliter le processus d'adhésion" et d'y associer le monde des affaires turc. L’Union des chambres de commerce et d’industrie (TOBB) milite, pour sa part, auprès des instances européennes au travers d’Eurochambre (l’Association des chambres de commerce européenne) qui constitue un relais efficace dans son travail de lobbying.

L'Europe critique la politique du logement en France

La politique française en matière de logement social et d'hébergement d'urgence est critiquée dans deux rapports du Conseil de l'Europe, publiés le jeudi 5 juin 2008.à Strasbourg.
Le Comité européen des droits sociaux, un groupe d'experts de l'organisation, juge cette politique non-conforme sur plusieurs points avec la Charte sociale européenne.
"Entre 400 000 et 600 000 logements (soit plus d'un million de personnes) continuent d'être exposés à des risques sanitaires dus à des conditions de vie médiocres", notent-ils.

Dans le rapport du Comité social du Conseil de l'Europe les experts estiment que: "même si toutes les mesures envisagées étaient menées à bien, c'est-à-dire si 591.000 logements sociaux étaient réalisés d'ici 2009, on observerait toujours un déséquilibre considérable par rapport au nombre de demandes de logements sociaux".

"La politique de logements en faveur des plus pauvres est insuffisante", conclut un des rapports. Il reproche à la France "l'absence d'une approche coordonnée pour promouvoir l'accès effectif au logement des personnes se trouvant ou risquant de se trouver en situation d'exclusion sociale ou de pauvreté".

"Sur une population de 60 millions d'habitants, 100.000 sont sans abri, trois millions sont mal logés et 5,6 millions sont dans une réelle vulnérabilité résidentielle", avait estimé Marc Uhry, expert de la FEANTSA, lors d'une audience publique en septembre dernier.

Les deux organisations non gouvernementales estimaient que la France violait trois articles de la charte sociale européenne,sur le droit au logement, le droit à la protection contre la pauvreté et l'exclusion et le droit de la famille à la protection sociale, juridique et économique.

La suite de la procédure incombe au comité des ministres du Conseil de l'Europe qui devrait adopter une résolution ou adresser une "recommandation" à la France pour l'inviter à se mettre en conformité avec la charte sociale.

Si personne ne conteste les faits, liés à une large insuffisance de construction de logements sociaux pendant vingt cinq ans, il sera impossible de rattraper le retard si dans le même temps les directives européennes sur le livret A assèchent les sources de financement du logement social.

De toute évidence, à Bruxelles, la main droite continue à ignorer ce que fait la main gauche.

Source Reuters

La Slovaquie adoubée pour adopter l'euro en 2009

Les ministres européens des Finances ont donné leur feu vert mardi à l'adoption, le 1er janvier 2009, de l'euro par la Slovaquie, qui deviendra ainsi le premier pays issu de l'ex-bloc soviétique à franchir le pas.


Ce nouvel élargissement de la zone euro doit être encore officiellement avalisé par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE pendant un sommet les 19 et 20 juin. Ce qui ne devrait poser aucun problème malgré de sérieuses inquiétudes au sujet de l'inflation élevée en Slovaquie.

La Slovaquie vient en outre d'obtenir une forte réévaluation de sa monnaie par rapport à l'euro, de 17,6. Il s'agit de la deuxième réévaluation de ce type en un peu plus d'un an après une première intervenue en mars 2007.La réévaluation a porté sur le cours de référence de la devise dans le cadre du mécanisme de change européen dit MCE II, qui constitue l'antichambre de l'adhésion à la monnaie unique pour les pays candidats.

Plus le taux de conversion sera élevé, plus le pouvoir d'achat des Slovaques pour les biens et services importés sera élevé. En revanche, cela renchérira d'autant les produits exportés.

Des dix nouveaux adhérents à l'UE en 2004, trois ont rejoint à ce jour la zone euro, la Slovénie en premier, en 2007, suivie de Malte et de Chypre en janvier 2008. La Slovaquie sera donc le quatrième d'entre eux.
La Slovaquie deviendra le 16e pays membre de la zone euro.

Source AFP

L Europe va rayer les Moudjahidine du peuple d’Iran de sa liste des organisations terroristes

Après la justice européenne il y a un an et demi, la justice britannique, à son tour, a estimé que le mouvement d’opposition au régime de Téhéran devait être retiré de la liste européenne des organisations terroristes.

Basée en France, l’OMPI se pose en alternative démocratique et dit avoir renoncé à la violence armée depuis 2001.Toutes les organisations listées voient leurs avoirs financiers gelés et ne peuvent donc pas lever de fonds.

En 2006 la Cour européenne de justice avait déjà contesté cette inscription, mais elle s’était concentrée sur la procédure. Lorsque l’Europe révisera sa liste en juin, elle pourra cette fois difficilement faire l’impasse, commente cet expert juridique :

Si le conseil de l’Union européenne, devrait se soumettre à la décision qui a été prise par le tribunal de première instance de la cour de justice des communautés européennes, d’annuler, c’est une véritable annulation de la décision qui avait été prise par le conseil d’inscrire l’OMPI sur la liste des organisations terroristes. »

Source : Euronews , vendredi 30 mai 2008.

inauguration de l'Agence européenne des produits chimiques (AEPC)

L'Agence européenne des produits chimiques (AEPC) a officiellement été inaugurée, le 3 juin dernier, par le président de la Commission européenne José-Manuel Barroso et le vice-président Günter Verheugen, en présence du vice-président du Parlement européen Gérard Onesta et du premier ministre finlandais Matti Vanhanen.
L'Agence européenne des produits chimiques (AEPC), située à Helsinki, a pour mission de gérer la mise en œuvre des exigences de REACH pour les procédures d'enregistrement, d'évaluation, d'autorisation et de restriction des substances chimiques.

On connaît actuellement plus d'un millier de substances chimiques dites préoccupantes, REACH prévoit une procédure permettant de les recenser pour en dresser une liste que l'AEPC publiera sur son site Web. La première liste, établie par l'Agence sur la base des observations formulées par les parties intéressées, devrait être disponible sur le site de l'Agence début 2009.

L'enregistrement préalable des substances chimiques impose la transmission d'informations de base à l'Agence avec les coordonnées de l'entreprise et le nom de la substance chimique concernée.

Souhaitons que cette nouvelle technostucture ne favorise pas l’espionnage industriel.