Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

dimanche 20 avril 2008

USA : Comment les banquiers ont pris le pouvoir

Le début d’une énorme arnaque

Aux USA, au début du XXe siècle, les familles dominantes, dans le milieu bancaire et des affaires mondiales, étaient : J.D Rockefeller - J.P Morgan - Paul Warburg - Baron Rotschild. Au début des années 1900, ces banquiers vont favoriser la création d'une banque centrale américaine privée placée sous leur contrôle.

Sachant que le Gouvernement et le public étaient très méfiants à l'égard de ce type d’institution, ils provoquèrent une spirale de faillites pour retourner l'opinion publique.

J.P. Morgan, diffusa des rumeurs à propos d'une banque importante de New York qui n'était pas solvable. Morgan savait que cela provoquerait l'hystérie collective et affecterait d'autres banques également. Par crainte de perdre leurs dépôts, les gens se précipitèrent en masse pour retirer leur argent. Par conséquent, les banques furent forcées de demander le paiement des emprûnts obligeant leurs prestataires à vendre leurs propriétés.

Une situation qui a permis aux banquiers de provoquer la panique de 1907 en la contrôlant astucieusement dans sa progression pour leur plus grand profit. C'est ainsi qu'émergea une spirale de faillites et de reprises de possessions à moindre frais.

N'ayant pas conscience de cette escroquerie, la panique de 1907 mena à une enquête du Congrès dirigée par le Sénateur Nelson Aldrich, ce dernier avait des liens privilégiés avec les cartels bancaires. Il devint plus tard membre de la famille Rockefeller maritalement. La commission dirigée par Aldrich préconisa l'implantation d'une Banque Centrale afin d'empêcher qu'une panique comme celle de 1907 ne se reproduise.

En 1910, une réunion secrète eut lieu dans la propriété de J.P. Morgan sur l'île de Jekyll au large des côtes de l'état de Georgie. C'est là que fut rédigée la loi de la Banque Centrale appelée le Federal Reserve Act. Cette législation fut écrite par des banquiers, pas par des législateurs.

Ce projet de loi fut remis entre les mains du Sénateur Nelson Aldrich, pour qu'il le soumette au Congrès. En 1913, fort du soutien des banquiers, Woodrow Wilson devint président des Etats-Unis d'Amérique, acceptant au préalable la signature du Federal Reserve Act en échange du soutien de sa candidature. Deux jours avant Noël, tandis que la plupart des membres du Congrès sont à la maison, avec leur famille, la création de la Federal Reserve Act fut votée et Wilson à son tour adopta cette loi.

Le fonctionnement de la FED

Une Banque Centrale est une institution qui produit de la monnaie pour un pays tout entier. Basés sur un précédant historique, deux pouvoirs particuliers sont propres à la pratique de la Banque Centrale :
Le contrôle du taux d'intérêt et le contrôle du stock monétaire ou inflation.

La Banque Centrale ne se limite pas à fournir de l'argent à l'économie d'un gouvernement. Elle le prête avec un taux d'intérêt. Puis, par le biais de l'augmentation ou de la diminution de la quantité d'argent la Banque Centrale régule la valeur de la monnaie émise.

Il est essentiel de comprendre que la structure entière de ce système ne peut produire qu'un seul effet sur le long terme : l'endettement.

Désormais, il n'est pas bien compliqué de comprendre leur arnaque. Chaque dollar produit par la Banque Centrale est prêté avec intérêt. Autrement dit, chaque dollar produit est réellement 1 dollar plus un certain pourcentage de dette sur ce même dollar. La Banque Centrale a le monopole de la production de la monnaie pour le pays entier et qu'ils prêtent chaque dollar avec une dette immédiate associée.

Ce qui signifie que la Banque Centrale doit en permanence augmenter sa quantité d'argent pour couvrir de manière temporaire la dette extraordinaire ainsi créée qui à son tour, puisque cet argent est également emprunté avec un intérêt crée plus de dettes. Le résultat final de ce système infaillible est l'esclavage car il est impossible pour le gouvernement ainsi que pour le public, de sortir un jour de cette dette autogénérée.

Une banque privée

Il est vital de bien comprendre que la Réserve Fédérale est une Société Privée. Elle décide de sa politique et n'est soumise à aucun contrôle réel du Gouvernement US.

C'est une banque privée qui bât monnaie et qui prête au Gouvernement de la monnaie avec des intérêts.

En imprimant des dollars, la FED convertit à moindre frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu’à d’autres Etats et à d’autres ­banques contre reconnaissances de dettes. Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure sans prendre aucun risque, un profit annuel atteignant des milliards.

Des années plus tard, le président américain Woodrown Wilson écrivit avec regret :

"Notre grande nation industrielle est contrôlée par leur système de crédit. Notre système de crédit est privatisé c'est pourquoi la croissance du pays. Ainsi que toutes nos activités sont entre les mains d'une poignée d'hommes qui si nécessaire, pour des raisons qui leur incombent, peuvent geler, vérifier et détruire l'authenticité de la liberté économique. Nous somme devenus un des pays les plus mal gouvernés, des plus contrôlés et des plus soumis des gouvernements dans le monde civilisé. Il ne s'agit plus d'un Gouvernement libre d'opinion ni d'un Gouvernement de conviction élu à la majorité mais d'un Gouvernement soumis à la volonté et à la fermeté d'un petit groupe d'hommes dominants".

Le député Louis Mc Fadden révéla également la vérité suite à l'adoption du projet de loi :

"Un système bancaire mondial est en train de se mettre en place un super état contrôlé par des banquiers internationaux travaillant ensemble à l'asservissement du monde pour leur propre plaisir. La FED a usurpé le gouvernement."

Braquage en série

Le fait est, les banquiers internationaux disposaient désormais d'un dispositif rationnel pour étendre leurs ambitions personnelles.

Par exemple, de 1914 à 1919 la Fed augmente la masse monétaire de près de 100% se traduisant par des prêts considérables aux petites banques et au public. Puis en 1920, la Fed empoche de gros pourcentages sur cette masse monétaire exceptionnelle. Ce qui encourage les petites banques à emprunter massivement exactement comme en 1907, on assiste à des crises bancaires, des banqueroutes et des faillites.

Plus de 5.400 banques concurrentes hors du Système de la Réserve Fédérale s'écroulent consolidant d'autant plus le monopole de ce petit groupe de banquiers internationaux.

Au courant de ce crime, le Député Lindbergh s'approcha et déclara en 1921 :

"Sous l'autorité du Federal Reserve Act, les peurs sont scientifiquement crées. La panique actuelle est la première scientifiquement créée, élaborée comme une véritable équation mathématique."

Cependant, la panique de 1920 n'était qu'un aperçu. De 1921 à 1929 la FED augmente à nouveau le stock d'argent générant une fois de plus des emprunts colossaux de la part des populations et des banques. Il y eut aussi un type de prêt assez nouveau appelé le prêt avec intérêt dans le marché boursier.

Le plus grand braquage de toute l'histoire de l'Amérique

Le prêt avec intérêt permettait à l'investisseur de payer seulement 10% du prix de l'action et les 90% restants étaient prêtés par le courtier. Autrement dit, une personne pouvait détenir une action à 1000$, avec un apport de seulement 100$. Cette méthode était très populaire dans les années 1920 tandis que tout le monde semblait gagner de l'argent en bourse. Cependant, il y avait un piège dans cet emprunt. A tout moment il était possible d'exiger le paiement dans les 24 heures.

Cela s'appelle "une marge d'appel", et la conséquence directe d'une marge d'appel se traduit par la vente des actions achetées avec l'emprunt. Ainsi, quelques mois avant Octobre 1929, J.D. Rockefeller, Bernard Baruch et d'autres initiés se retirèrent discrètement du marché boursier. Et à partir du 24 octobre 1929 à New York les financiers qui ont fourni les prêts avec marge, ont commencé à demander le remboursement de manière massive.

Ceci entraîna instantanément la vente massive des actions sur les marchés boursiers pour quiconque devait rembourser son prêt marginal. Ensuite une crise bancaire massive se déclenche pour les mêmes raisons, provoquant à son tour la faillite de 16.000 banques permettant aux banquiers internationaux manipulateurs de non seulement racheter les banques rivales à bas prix mais aussi de racheter des sociétés entières pour quelques centimes de dollar.

Mais il ne s'arrête pas là. Plutôt que d'augmenter la masse monétaire qui fut récupérée à partir de la crise économique, la Fed la contrôlait, et alimenta une des plus grosses dépressions de l'Histoire.
Razzia sur l’or

Pour finir la mise sous tutuelle de l’économie américaine, les financiers devaient acquérir le reste de l'or en circulation. Prétextant "d'aider à mettre fin à la crise", une saisie de l'or fut organisée en 1933. Sous peine d'emprisonnement de 10 ans il fut exigé à tout citoyen américain de remettre ses lingots d'or au Trésor Public. Les banquiers parvinrent ainsi à déposséder la population des richesses aurifère qui leur restait.

Suite à quoi, les banquiers de la Réserve Fédérale prirent la décision de supprimer l'étalon-or.
À la fin de l'année 1933 le standard de l'or fut aboli. Si l'on observe un billet de 1 dollar avant 1933 il est écrit valeur équivalente en or. Prenons un dollar d'aujourd'hui, il est écrit qu'il a une valeur légale ce qui signifie qu'il n'est fondé sur absolument rien. Ca vaut un morceau de papier.

L'unique chose qui donne de la valeur au dollar, c'est la quantité mise en circulation. Désormais, le pouvoir de réguler la masse monétaire est aussi celui de réguler sa valeur. C'est aussi le pouvoir de mettre des économies et des sociétés entières à genoux, comme l’avait bien compris Mayer Amschel Rothschild - Fondateur de la dynastie Rothschild :

"Donnez-moi le contrôle de la masse monétaire, et je me fiche de qui fait les lois."

Une situation que les Pères Fondateurs des Etats-Unis, bien conscients du risque, avaient anticipées :

"Je considère que les institutions bancaires sont plus dangereuses qu'une armée si jamais le peuple américain autorise les banques privées à contrôler leur masse monétaire les banques et les corporations qui se développeront autour d'elles vont dépouiller les gens de leurs possessions jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront sans domicile sur le continent que leur Pères avaient conquis."

Thomas Jefferson (1743-1826)

La FED une banque privée qui bat monnaie

Petite histoire de la FED
A l'origine, le cartel de banques appelé la Réserve fédérale américaine était composé de dix principaux groupes d'actionnaires privés :

- Rothschild Banks of London and Berlin
- Lazard Brothers Bank of Paris
- Israel Moses Sieff Banks of Italy
- Warburg Bank of Hamburg and Amsterdam
- Lehman Brothers Bank of New York
- Kuhn Loeb Bank of New York
- Chase Manhattan Bank of New York
- Goldman Sachs Bank of New York

A l'intérieur de ces groupes , environ trois cents personnes en chair et en os sont actionnaires - donc propriétaires - de ces banques. Elles se connaissent toutes car elles sont soit des membres directs de la famille des quelqu'uns des plus gros actionnaires , soit leur sont apparentées par alliance.

La FED en 2008


Aujourd’hui la FED est composée de 12 banques commerciales privées ayant chacune un rayon d'action géographique défini: Nous avons ainsi, dans l'ordre d'importance du chiffre d'affaires réalisé par chacune de ces banques:

La Federal Reserve Bank de New-York
La Federal Reserve Bank de San Francisco (qui couvre les 7 états de l'Ouest + Hawaï et l'Alaska)
La Federal Reserve Bank de Chicago
La Federal Reserve Bank de Richmond
La Federal Reserve Bank d'Atlanta
La Federal Reserve Bank de Boston
La Federal Reserve Bank de Dallas
La Federal Reserve Bank de Cleveland
La Federal Reserve Bank de Philadelphie
La Federal Reserve Bank de Kansas City
La Federal Reserve Bank de Saint-Louis
La Federal Reserve Bank de Minneapolis

Le véritable pouvoir est exercé par le Conseil des Gouverneurs.
la Federal Reserve Bank of New-York représente 40% de l'ensemble des actifs des 12 banques régionales.

Aujourd’hui, on répand le bruit – mais ne le confirme pas – que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).

Tués par des banquiers ?

Des hommes d’états américains

Durant la guerre de Sécession (1861-1865), la banque Rothschild de Londres finança les Fédérés du Nord, pendant que la banque Rothschild de Paris finançait les Confédérés du Sud en application d'un scénario mis au point en Europe durant les guerres napoléoniennes . Les deux groupes, profitant de la situation, exigeaient des intérêts usuraires de 25 à 36%.

Le président Lincoln, qui avait percé à jour le jeu des Rothschild refusa de se soumettre au diktat des financiers européens et, en 1862, il obtint le vote du Legal Tender Act par lequel le Congrès l'autorisait à revenir à l'art. 1 de la Constitution de 1787 et à faire imprimer une monnaie libérée du paiement d'un intérêt à des tiers - les dollars "Green Back" - ils étaient imprimés avec de l'encre verte . C'est ainsi qu'il a pu, sans augmenter la dette de l’Etat, payer les troupes de l'Union.

Une audace qui lui coûtât la vie. Il fut tué à Washington le 14 avril 1965 par John Wilkes Booth qui lui tira une balle dans la tête alors qu'il assistait à une représentation théâtrale dans la loge du Ford's Theater .
Son successeur, Andrew Johnson, plus raisonnable, a immédiatement et sans donner d'explication, suspendu l'impression des greenbacks.

Le 12 avril 1866, le Congrès officialisait sa décision par le vote du Contraction Act qui stipulait que les billets greenbacks de Lincoln seraient progressivement retirés de la circulation monétaire.

Les causes réelles de sa mort n'ont pas été élucidées, bien que la version officielle prétende toujours que son assassin vengeait la défaite des Sudistes. De nombreuses recherches, abondamment documentées, orientent la recherche de la vérité vers un complot beaucoup plus complexe et révèlent, notamment, que Booth reçut à ce moment-là des sommes d'argent très importantes de la part d'hommes d'affaires connus et qu'il bénéficia de nombreuses et efficaces complicités, tant pour accomplir son crime que pour quitter les lieux.

La version officielle ne plus guère à Otto von Bismarck, Chancelier de Prusse depuis 1862, qui écrivait : "La mort de Lincoln fut un désastre pour la chrétienté. Il n'y avait pas dans tous les États-Unis d'homme qui méritât de seulement porter ses bottes. Je crains que les banquiers étrangers ne dominent entièrement l'abondante richesse de l'Amérique et ne l'utilisent systématiquement dans le but de corrompre la civilisation moderne. Il n'hésiteront pas à précipiter les Etats chrétiens dans les guerres et le chaos, afin de devenir les héritiers de la terre entière."

La tentative de Kennedy

Kennedy tente de priver la FED de son pouvoir exorbitant en redonnant à l’Etat le monopole de l’impression de billets. Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées.

Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. «Si tu le fais, ils te tueront!» Mais le président ne s’est pas laissé dissuader. Après que quelque USD 4 milliards en petites coupures nommées «United States Notes» eurent déjà été mises en circulation et alors que l’imprimerie de l’Etat s’apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963.Son successeur Lyndon B. Johnson prudent à aussitôt suspendu l’impression de billets.

Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.

Le député Louis McFadden, un opposant de longue date aux cartels bancaires, initia une procédure de destitution à l'encontre de la Direction de la Réserve Fédérale.
Il disait à propos du crack boursier et de la dépression de 1929:

"Ce fut un événement minutieusement préparé. Les banquiers internationaux ont crée une situation de détresse, dont ils ressortiraient les maîtres du monde entier."

Après 2 tentatives d'assassinat, Mc Fadden fut empoisonné dans un banquet avant qu'il n'ait pu engager la procédure de destitution contre la FED. Les banquiers de la Réserve Fédérale prirent la décision de supprimer l'étalon-or.

Les premiers cracks boursiers: 1869 - 1873 - 1893 - 1901 - 1907

La première " Tempête sur Wall Street ", le premier " Vendredi noir ", date du 24 septembre 1869. Elle était liée à la ruée vers l'or et aux manœuvres de deux escrocs , Jay Gould et Jim Fisk, qui soudoyèrent des fonctionnaires du Trésor afin d'accaparer tout le marché de l'or, dont les transactions s'opéraient encore en greenbacks.

Une nouvelle panique secoue Wall Street le 20 septembre 1873. La faillite d'une société de courtage qui assurait le financement du Northern Pacific Railway provoque une vente massive des titres de la compagnie.

Le 27 juin 1893 a eu lieu le premier krach boursier à Wall Street. Faillites, incertitudes monétaires , diminution des réserves d'or ont provoqué une panique sur les titres et une classique ruée sur les achats d'or. Le sauveur sera , déjà, J. Pierpont Morgan, que nous retrouverons à la manœuvre en 1910 et en 1913 . Après sa victoire sur Jay Gould et Jim Fisk dans la " bataille du rail " de 1873, Morgan se présente en sauveur du Trésor américain, après un marché conclu avec le Président Cleveland le 8 février 1895.

Nouvelle panique à Wall Street le 9 mai 1901 à propos d'une spéculation féroce sur la même Northern Pacific appartenant toujours au même J. Pierpont Morgan qui ruina d'un même élan les investisseurs honnêtes et les spéculateurs.

Le 13 mars 1907 voit une nouvelle chute vertigineuse des cours et comme par hasard, la même Northern Pacific se retrouve au cœur de la crise. En même temps, J. P. Morgan annonce la faillite de Knickerbocker Trust Co et de Trust Company of America qui mettent en péril tout le réseau bancaire. - une petite répétition de la situation que nous connaissons aujourd'hui.

En cette occasion, John Pierpont Morgan, dont le nom se retrouve dans toutes les crises depuis 1869, a réussit à se faire passer au yeux de l’opinion publique américaine comme l’homme de la situation et le sauveur de la nation.

samedi 19 avril 2008

La France et l'euro : premier bilan

La France a-t-elle réellement bénéficié de l'euro ?

Le processus qui va aboutir à l’euro commence au Traité de Maastricht (décembre 1991). Dans cette période de quinze ans, on peut, du point de vue des performances économiques françaises, distinguer trois grandes parties :

La période de préparation, 1992-1998 :
Pendant six années la politique économique française a été véritablement conditionnée, par les critères de convergence imposés par la monnaie unique. Nous avons connu une période de croissance extrêmement faible, une explosion du déficit budgétaire qui passe de 35% à 60% en cinq ans (du jamais vue), une surévaluation du franc arrimé de manière totalement artificielle au mark, et un chômage de masse.

L'Allemagne, qui à cette période, subissait le contrecoup de l'euphorie de la réunification a mené une politique monétaire extrêmement restrictive qui n'a pas correspondu aux besoins français. Ces années ont été d'autant plus difficiles pour l'économie française qu'elles correspondaient à une période de grande faiblesse du dollar.

Le bilan de ces années de préparation a été désastreux pour la France.
Endettement public, chômage de masse et recul important des entreprises française sur les marchés internationaux à l’exportation. La France sort de l’aventure économiquement exsangue et, circonstance aggravante, dotée d’un franc notoirement surévalué de 30 à 40%.

La création de la Banque centrale européenne en juin 1998.
La remonté du dollar et ses effets sur les marchés financiers et les taux d'intérêts des pays de la zone euro se sont manifestés dès 1998. Les années 1997 à 2000 ont connu une politique de dollar fort, donc d'euro faible dont ont bénéficié toutes les économies européennes, à commencer par l'économie française. De 1998 à 2000 la France a connu une croissance de 3,5% à 4%. Il se produit alors un phénomène de rattrapage de croissance, ce qui a favorisé notre commerce extérieur.

Le passage à l’Euro.
Avant le passage à la monnaie unique, la France, a commis la grosse erreur d’arrivée avec une monnaie largement surévalué par apport à son potentiel économique.
Au moment de la mise en place des parités fixées entre les monnaies de la zone Euro, la France dotée d’une parité fixe surévaluée de 30 à 40%, pénalise de fait ses entreprises exportatrices placées en concurrence avec les entreprises des autres pays à l'intérieur de la zone euro.

Une faute économique majeur.
Après le passage à l’euro, la situation s'est brutalement renversée. Les prix flambent, le pouvoir d’achat s’effrite et le déficit commercial de la France explose. Désormais notre pays paye le prix des erreurs de nos dirigeants aveuglés par la déesse « Europe ».

A partir des années 2006-2007 l'Allemagne renoue avec la croissance. L’économie allemande bénéficie de sa structure traditionnelle de producteur mondial de biens d'investissement. Elle a donc enregistré les avantages de l'essor des pays émergents. Pendant cette nouvelle période de croissance rapide pour l'Allemagne, la France « décroche ».

Les incohérences du projet européen et les innombrables erreurs de nos dirigeants sont malheureusement d’ordre structurel. Ce type d’erreur économique contrairement aux problèmes conjoncturels a des effets à très long terme.

La France qui au XVIIIe siècle a complètement loupé le démarrage de la production industrielle mettra plus d’un siècle pour rattraper son retard industriel sur la Grande-Bretagne. Les fautes effectuées lors du passage à l’euro sont du même niveau et continueront à se faire ressentir pendant au moins 20 ou 30 ans.
Notre taux de croissance est désormais l’un des plus bas de la zone euro et notre calvaire ne fait que commencer.

L’euro au service de l’Allemagne

A partir de l'an 2000, l'Allemagne de Gerhard Schröder a mené une politique de désinflation compétitive très brutale avec une réduction des coûts salariaux et l'allongement du temps de travail sans relever les salaires, entraînant l'ensemble des pays de la zone euro – dont elle était le premier marché - dans sa décélération.

C'est un exemple flagrant d'absence de coopération des politiques économiques.

Cette compression de la demande interne va redonner des points de compétitivité à l'Allemagne, qui vont jouer d'abord au détriment des autres pays de la zone euro.

Un chiffre montre la part de l'excédent commercial que l'Allemagne réalise sur l'Europe et sur les pays émergents. Sur 200 milliards d'excédent en 2007, 150 milliards sont réalisés sur l'Europe, y compris la Suisse et les pays hors zone euro ; sur la seule zone euro l'excédent commercial allemand est de 100 milliards. Il se manifeste surtout sur la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Espagne.

Le fait de donner la même monnaie à la France et à l'Allemagne est une idée d’une rare stupidité, car ces deux pays ont des industries très différentes. La France vit mieux, pour ses exportations, avec un dollar faible, ce qui n'est pas le cas de l'Allemagne.

La France qui a une population plus jeune que la population allemande a besoin de plus de croissance pour pouvoir offrir des emplois aux nouvelles générations arrivant sur le marché du travail. Malheureusement la banque centrale n'a pour seule priorité que la lutte contre l'inflation ce qui correspond aux intérêts des industriels allemands.

Une situation qui s’explique : au moment du traité de Maastricht et de la définition des critères de convergence, l’Allemagne a réussi à imposer sa conception monétaire, conforme aux intérêts de son tissu industriel, contre l’avis de ses partenaires européens.

Une erreur d’appréciation que la France paye désormais très cher.

La BCE en retard d’une guerre

De nombreuses critiques sont adressées à la construction monétaire européenne :

- La priorité unique de lutte contre l'inflation.
- La passivité à peu près totale vis-à-vis du taux de change (contrairement à ce que pratiquent les Etats-Unis).
- Une capacité de réaction beaucoup trop lente de la BCE aux chocs économiques.

L’Europe ne s'affranchit pas des cycles économiques et est même moins réactive.

Une étude de l'OFCE compare les politiques de taux d'intérêts depuis 2001 : elle montre qu'en 2001 la BCE a réagi avec cinq mois de retard sur la FED aux difficultés économiques internationales - à l'époque de l'éclatement de la bulle technologique - et que ce retard, semble-t-il, se renouvelle.

On peut donc montrer et démontrer, comme le fait l'OFCE, que c'est un des grands facteurs qui a produit plusieurs années de croissance lente et molle entre 2003 et 2006.

Le Livret A à l’heure américaine

Cette réforme du Livret A qui met fin au monopole des Caisses d’Epargne et de la Banque Postale permettra aux banques de refuser des clients « trop pauvres ».

Une situation de refus de vente, classique pour le système bancaire américain mais inhabituel de ce côté de l’Atlantique.

Dans le collimateur des banques, les personnes très modestes qui se servent aujourd’hui de leur livret A comme d’un compte courant, multipliant les petites opérations de retrait.

Christine Lagarde avait un temps envisagé de créer un Livret A « spécial » pour les pauvres, distribué exclusivement par la Poste avant de reculer devant le refus de Matignon et les risques médiatiques d’une mesure très stigmatisante.

La conduite des travaux préparatoires à la réforme du Livret A a été menée par Bercy. Et elle figurera dans le projet de loi de modernisation de l’économie, que la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, défendra en mai au Parlement français.

Le plus célèbre des produits d’épargne, détenu par 45 millions de Français, a toujours été étroitement associé à la notion d’épargne populaire s’adressant aux revenus les plus modestes. Visiblement encore un mythe qui va s’envoler.

Zone monétaire optimale

L'idée de la monnaie unique sur une zone comprenant plusieurs pays a été avancée par Robert Mundell en 1961.

Elle répondait à une opinion progressivement avancée par un nombre croissant d'économistes qu'une économie en régime d'ouverture commerciale et de libéralisation des capitaux ne pouvait plus avoir de politique monétaire indépendante si on était en présence d'une mobilité parfaite - ou quasi-parfaite - des capitaux. Une monnaie unique a alors essentiellement deux avantages :

1) La monnaie unique fait disparaître les coûts de transactions et les incertitudes liées aux taux de change sur la zone où elle est pertinente.

Remarque :
Il faut cependant noter que ces coûts de transactions et d'incertitudes sont d'autant plus importants que l'on est en système de taux de change flottant, sous la pression de marchés financiers libéralisés. Dans une situation où le taux serait fixé pour des périodes déterminées, et les mouvements de capitaux à court terme contrôlés, ces coûts et ces incertitudes seraient déjà fortement réduits.

2) Une monnaie unique, en évitant un phénomène de concurrence entre des instruments monétaires, permet de mener une politique monétaire unique. Cette dernière à l'avantage de pouvoir ainsi donner une cohérence à la politique économique sur l'espace de son application. Il y aurait ainsi une cohérence forte entre l'intégration commerciale et l'intégration monétaire, au point que la première déterminerait à terme la seconde.

Remarque :
Encore faut-il cependant que l'on ait la volonté de mener une politique monétaire qui soit un élément intégré d'une politique économique globale, et que les statuts de la Banque Centrale le permettent.

La zone Euro n’est pas une zone monétaire optimale :

Pour pouvoir créer une monnaie commune entre plusieurs pays, il faut que ces pays disposent de mœurs et de structures économiques très proches et que la population active de ces pays puissent travailler et voyager très facilement à l’intérieur de cette zone monétaire.
On parle alors de zone monétaire optimale.

A noter que s’il est facile de faire tomber les contraintes juridiques, il n'en est pas de même de la barrière linguistique qui représente un obstacle majeur. Un individu ne maîtrisant pas la langue du pays d’accueil ne peut occuper que des postes peu qualifiés.

En Europe, seuls 6 pays pourraient constituer une zone monétaire optimale : l’Allemagne, le Danemark, Les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l’Autriche.

L’Angleterre, la France et l’Italie ont des économies trop divergentes pour faire partie d’une zone monétaire optimale.

La France peut-elle rétablir le franc ?

Il est courant d’entendre que le retour au franc est impossible. Il convient de replacer les choses dans leur contexte : celui de I’indépendance monétaire des nations.

La première mesure que prennent tous les états indépendants, est de créer leur propre monnaie nationale. Un pays qui ne maîtrise pas sa politique monétaire, ne peut pas prétendre avoir tous les outils en main pour mener à bien une politique économique.

Techniquement, le rétablissement du franc ne pose aucun problème. Quand les Tchèques et les Slovaques ont mis en place leurs monnaies nationales a savoir la couronne tchèque et de la koruna slovaque, ils l’ont fait en moins d’une semaine et sans difficulté particulière.
On retrouve le même processus lors de la dislocation du Pakistan, l'ancienne partie orientale est devenue indépendante en 1971 sous le nom de Bangladesh, qui a adopté une nouvelle monnaie, le Taka.

La légitimité politique est du côté du franc.

L’euro a 6 ans d’existence. La France a au moins 1.500 ans d’histoire. La légitimité politique est du coté du franc, d’autant plus que le bilan de l’euro, après 6 ans d’utilisation, est désastreux.
Alors que le franc a assuré la richesse et le développement de notre pays pendant des siècles, L’euro n’a entraîné que hausse des prix et accéléré les délocalisations industrielles.
Aujourd’hui 61% des français regrettent le franc.

La France trop petite ?

L’idée de rétablir le franc est souvent perçue comme impossible. La France serait trop faible ou trop petite pour pouvoir mener une politique monétaire. La Suisse et l'Angleterre, deux nations européennes aux monnaies fortes démentent cette affirmation liée à la taille du pays. En réalité, une monnaie s’appuie d’abord sur un Etat et l’économie réelle du territoire sur laquelle elle sert de monnaie d’échange. Elle est l’expression d’une volonté politique.

Si des pays comme la Malaisie, le Maroc ou le Honduras arrivent à maintenir une monnaie nationale, on ne voit vraiment pas pourquoi la France en serait incapable.

Nouvelle hausse des prix à la production industrielle dans la zone euro

Les prix de la production industrielle dans la zone euro ont continué leur hausse en février, augmentant de 0,6%.

Les craintes d'une accélération de l'inflation, dans les mois à venir, vont trouver de quoi s'alimenter. Selon Eurostat, les prix à la production industrielle dans la zone euro ont encore grimpé de 0,6% en février par rapport à janvier. Cette hausse intervient après une augmentation de 0,9% le mois précédent, d'après les données publiées par l'Office européen des statistiques.

Sur un an, l'augmentation a atteint 5,3% en février, après 5,0% en janvier. Ces chiffres, qui confirment le risque d'une poursuite de l'accélération de l'inflation à venir en zone euro, sont conformes aux attentes des analystes interrogés par l'agence d'informations financières TFN, qui tablaient sur une hausse des prix de 0,6% sur un mois et 5,2% sur un an.

Cette flambée des prix à la production se répercute sur les prix à la consommation. L'inflation a atteint 3,5% en mars dans la zone euro, un nouveau record historique.

Source : latribune.fr

jeudi 17 avril 2008

Menace sur le logement social

Harmonisation européenne

Le vendredi 29 février 2008 nous vous avions annoncé sur ce site que la Commission européenne a demandé à la France de fournir des explications, sur la généralisation de la distribution du Livret A, exigée par Bruxelles mais toujours pas mise en oeuvre par Paris.

Une fois de plus, le gouvernement français a cédé. Toutes les banques pourront distribuer le Livret A à partir du 1er janvier 2009. Une réforme de l’épargne populaire qui pourrait affecter les ressources allouées aux HLM.

La réforme imposée par Bruxelles s’inspire largement d’un rapport remis au gouvernement le 17 décembre par Michel Camdessus, ex-gouverneur de la Banque de France et ancien directeur général du FMI (Fonds monétaire international).

Cette réforme, qui entrera en application en janvier 2009, autorisera toutes les banques à distribuer le Livret A, mettant ainsi fin au monopole des Caisses d’Epargne et de la Banque Postale.

Le gouvernement est en train de revoir en profondeur un système original et unique en Europe : une épargne populaire liquide centralisée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui parvient à financer des prêts au très long cours pour construire des HLM.

La réforme remet en cause le principe de la centralisation à la CDC de l’intégralité de la collecte du Livret A (120 milliards d’euros). Si le projet de loi est adopté tel quel, seule une partie (autour de 70 %) serait centralisée, les établissements bancaires gardant le reste de l’épargne collectée. L’affaire tombe à point pour les banques, en prise avec des problèmes de liquidités depuis la crise des « subprimes ».

Mais pour les HLM, cette entorse à la centralisation va à moyen terme assécher ses ressources financières.

Partant de ce constat, Nicolas Sarkozy a décidé de résoudre le problème des HLM, en abaissant le plafond de ressources qui y donne accès. Une mesure qui ne réglera sûrement pas le problème du logement, mais permettra de truquer les chiffres officiels en évacuant des statistiques des centaines de milliers de demandeurs.

Rapprochement ou fusion entre la Berd et la BEI envisagés

La Commission européenne envisage un rapprochement ou une fusion entre la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Parmi les options évoquées, la création d'une holding comprenant les deux banques avec une redistribution des rôles ou une coopération accrue entre deux institutions indépendantes.

La Berd a déjà annoncé qu'elle cesserait à compter de 2010 d'investir dans les huit anciens pays communistes ayant rejoint l'Union en 2004 et qu'elle porterait son effort vers d'anciennes républiques soviétiques à l'est et au sud. Cette évolution permettrait à la BEI de concentrer ses activités sur l'UE alors que la Berd mettrait l'accent sur les ex-républiques soviétiques qui restent en-dehors de l'UE.

La BEI a déjà une participation de 3% dans la Berd, dont les actionnaires non membres de l'UE détiennent environ 40%, avec notamment 10% pour les Etats-Unis et 8,5% pour le Japon.
Mais l'Australie prévoit déjà de se retirer du capital de la Berd et les Etats-Unis envisagent de suivre le mouvement.
Le vice-président de la BEI, Matthias Kollatz-Ahnen, a dit mercredi que la BEI cherchait à prendre à terme une participation majoritaire dans le capital de la Berd en rachetant les parts détenues par les pays non-membres de l'Union européenne.

Vers la pénurie sur le riz en Asie

Le cours du riz, denrée de base en Asie a récemment bondi, doublant depuis le début de l’année.
La graine a atteint le cours exceptionnel de 760 dollars la tonne (487 euros), soit une progression de 31 %. Du jamais-vu depuis vingt ans. La hausse est désormais telle qu’elle menace l’Asie de pénurie alimentaire. Sur ce continent, chaque habitant consomme en effet 60 kg de riz par an contre 4,5 kg de riz blanc en moyenne pour un français.

Relayant les inquiétudes des professionnels, l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC) dit redouter « une pénurie de riz en 2008 ». Les premières conséquences sont déjà perceptibles : cette denrée de base menace de manquer aux Philippines où près de 80 % de la population en mange au petit déjeuner. A Manille, les stocks du pays sont tombés au plus bas depuis un quart de siècle. La situation est, pour l’instant, sans issue : le pays n’est pas en mesure de développer la surface de ses rizières et sa consommation augmente au rythme de sa progression démographie (+ 1,8 % par an).

Mesures d’économie

Pour tenter de prévenir une possible pénurie, l’archipel cherche 500.000 tonnes de la céréale blanche sur le marché international et Gloria Arroyo, la présidente philippine, s’est adressée au Premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, afin d’obtenir une garantie d’approvisionnement. Il y a quelques semaines, en effet, le Vietnam, qui est pourtant le deuxième exportateur mondial, a fait savoir qu’il ne pourrait vendre à Manille que 1 million de tonnes de riz cette année contre 1,4 million de tonnes l’an dernier.

En attendant, les autorités philippines ont décidé de mettre en œuvre des mesures d’économie, en demandant par exemple à la restauration rapide de réduire le poids des portions de riz à emporter. Victime d’inondations qui ont fragilisé sa production, l’Inde, troisième exportateur mondial, a décidé depuis octobre un embargo sur ses exportations de riz non basmati et pourrait même être contraint d’importer du riz.

Source France Soir

Ciel ouvert entre l’UE et les Etats-Unis



Un an après sa signature, l’accord sur la libéralisation du transport aérien et des vols transatlantiques entre l’Union Européenne et les Etats-Unis est entré en vigueur le 30 mars 2008 à minuit.

Le premier volet de cet accord dit de « Ciel ouvert » va permettre à toutes les compagnies aériennes européennes ou américaines d’assurer des liaisons entre les deux continents, depuis n’importe quelle ville d’Europe ou des Etats-Unis. Jusqu’à présent, ces transporteurs ne pouvaient effectuer des vols vers les Etats-Unis que depuis leur pays d’origine. Avec cet accord, le nombre de vols transatlantiques devraient d’ici l’été prochain augmenter de près de 8%.

C’est l’aéroport de Londres-Heathrow qui devrait absorber l’essentiel de ce nouveau trafic avec une offre accrue de près de 20% sur l’Atlantique Nord car, pour les compagnies, Heathrow est une véritable poule aux œufs d’or. Avec ses 67 millions de passagers par an, l’aéroport londonien représente à lui seul près de 40% du marché Transatlantique.
Grâce à « Open Sky », British Airways, par exemple, à partir du mois de juin, va assurer des vols entre Paris et New York, et Air France va faire décoller ses avions depuis Londres-Heathrow vers Los Angeles.

Rapprochements et prises de participations seront la deuxième phase de ces accords de libéralisation à l’horizon 2010.
Depuis 1977, seules British Airways et Virgin Atlantic pour le Royaume Uni, American Airlines et United pour les Etats-Unis étaient habilitées à voler sans escale vers l’Amérique du Nord depuis Heathrow. L’accord « Open Sky » négocié par la Commission Européenne fait voler en éclats ce régime protectionniste et risque de menacer les compagnies aériennes européennes d’autant plus que les Etats-Unis refusent toujours tout pouvoir de contrôle de l’UE sur les compagnies américaines.

Une distorsion de la concurrence et un accord de dupe qui pourrait favoriser les compagnies américaines et coûter très cher aux compagnies nationales.

5 milliards de F Cfa de subvention de l’UE

Une délégation de la Commission européenne à Dakar verse 5 milliards de FCFA à la plate-forme d’acteurs non étatiques dans le cadre du suivi de l’accord de Cotonou.

La plate-forme d’acteurs non étatiques, constituée d’organisations du secteur privé, des organisations non gouvernementales, des syndicats, des associations de la société civile, des associations consuméristes regroupe plus de 500 organisations de la société civile et une vingtaine d’organisation faîtières.

C’est dans le cadre de l’appui au programme national de bonne gouvernance que ces organisations ont bénéficié du financement de l’Union européenne.

Pour rappel, cette structure a été créée en fin 2003 ayant pour objectif de contribuer à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie, à l’amélioration de la qualité de la gestion des affaires publiques. Dans le cadre de leur programme, les ANE ont mis en place des antennes dans chaque région du Sénégal, d’un coût de 5O millions de FCFA.

D’autres financements sont prévus par le 10e FED pour un montant de 6 milliards de FCFA. Nous ne disposons d’aucune information précise sur l’utilisation des fonds versés.

jeudi 10 avril 2008

L’OTAN à bout de souffle.

Après avoir survécu à la fin de la guerre froide et s'être élargie à l'Europe de l'Est jusqu'aux confins de la Russie, l'organisation de l’atlantique nord se trouve engagée aujourd'hui sur des fronts multiples, de l'Afghanistan au Kosovo en passant par la lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme ou encore la reconstruction de pays, voire la sécurité des installations énergétiques.

L’Amérique confrontée à des puissances émergentes ou réémergentes comme la Russie et la Chine, elle a de plus en plus besoin de faire appel à ses alliés (et valets) comme en témoigne les propos Victoria Nuland, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Otan : « Nous avons besoin d'une Europe et d'une Otan fortes, et d'une relation entre les deux encore plus resserrée »

Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Europe est sous domination américaines et n’a plus rien à lui refuser. l’US Army dispose aussi d’importantes bases sur le sol européen avec son quartier général à Heidelberg . Pour l’Air Force, il y a huit bases en Europe, huit aussi pour la Navy sans compter la permanence d’un porte-avions en méditerranée.

Une situation encore renforcée par l’élection de Nicolas Sarkozy qui veut réintégrer la France dans la structure militaire intégrée de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord qu’elle avait quitter en1966.

Un pur bonheur pour les Etats-Unis qui constate que la méthode consistant à attaquer systématiquement toutes les nations qui lui résiste, demande beaucoup de ressources militaires, en navires et en troupes.

Une situation qui va conduire le 1er juillet 2008, quand la France prendra la présidence de l’Union, à un renforcement de la politique européenne de la défense pour prendre une plus grande part du fardeau, dans les bourbiers où se sont engagés les américains

Défense européenne : La grande braderie

A chaque fois qu’un pays européen achète du matériel à un constructeur américain, l’UE n’est jamais intervenue. Les exemples comme l’achat de l’Apache contre le Tigre aux Pays-Bas ou encore du F35 contre le Rafale ou l’Eurofigther ne manquent pas.

Pourtant la défense a un impact économique non négligeable. De nombreuses usines et bureaux d’études travaillent pour le secteur de la défense. Le groupe DCNS spécialisé dans la construction de navires de guerre emploie 9 000 personnes en France. Le groupe Dassault qui réalise 25 % de son chiffre d’affaires dans la construction d’avions de guerre compte 11 000 personnes, Nexter emploie quant à lui 2 500 personnes pour la conception et la construction d’engins blindés.

Le groupe Thalès réalise 50 % de son chiffre d’affaires dans le secteur militaire. En 2006, le secteur de la défense pesait plus de 10 milliards d’euros avec ces seuls groupes pour la France. L’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne comptent aussi de nombreuses entreprises qui travaillent dans le secteur de l’armement (BAE, Navantia, Augusta, Fincantieri, Finmeccanica, etc.) en concurrence avec les entreprises françaises.

Les exportations de matériel de guerre ont deux aspects.

Le premier est de jouer sur notre balance commerciale.

Le second aspect est de créer un réseau de pays alliés qui dépendent technologiquement de nous. C’est un aspect non négligeable de la politique étrangère des nations.

Une situation qui n’intéressent guère l’union européenne qui prépare
la réorganisation de la défense européenne, à grand renfort de restructuration industrielle, avec des pertes d’emplois à la clé.

Ainsi, au mieux, trois sites de construction de sous-marins conservés, en fonction des types de sous-marins (diesel, nucléaire d’attaque et nucléaire lanceur d’engins) contre 6 sites actuellement.

Une situation pas vraiment nouvelle. Déjà de nombreux programmes communs tels que l’Eurofigther, les frégates Horizons et multi-mission, l’hélicoptère Tigre ou encore l’avion de transport militaire A400M ont aboutis au démantèlement de pans entiers des industries d’armements du vieux continent au nom de la rationalité économique.

Au finale, la défense européenne se résume à la destruction de notre outil de production militaire et à l’augmentation du budget consacré à la défense par les pays membres pour acheter plus d’armes aux Etats-Unis.

Déficit commercial de l’UE avec l'Afrique

L'Union européenne accuse un déficit commercial de 33 milliards d'euros avec l'Afrique, en 2006 rapporte un récent du document de la Commission européenne.

En effet, les importations de l'Union européenne en provenance de l'Afrique se sont élevées à 126 milliards d'euros et ses exportations à destination de l'Afrique à 93 milliards d'euros. Dans ces échanges avec l'Afrique, l'Union européenne présente un déficit pour les produits agricoles, les textiles et les produits énergétiques et un excédent pour les machines, les produits chimiques et les équipements de transport.

L'Afrique fournit environ 9% des importations de l'Union. La moitié de ses importations sont des produits énergétiques ; 23% des biens manufacturés et 11% des produits alimentaires et agricoles. L'Afrique absorbe 8,3% des exportations de l'Union. Les machines, les produits chimiques et les produits manufacturés représentent plus de 78% des exportations de l'Union vers l'Afrique.

Le premier partenaire commercial (importations + exportations) de l'Union en Afrique est l'Afrique du Sud, qui assurait 14% (18 milliards d'euros) des exportations de l'Afrique vers l'Union en 2006.

Afghanistan : la victoire en marche ?

Comique troupier

Les dirigeants de l'OTAN réunis du 2 au 4 avril à Bucarest flirtent avec le ridicule.

L'Isaf commandée par l'OTAN depuis 2003 est forte de 47 000 hommes de 39 pays, et devrait théoriquement passer à 50 000 hommes. Des effectifs notoirement insuffisants devant l'insécurité que font régner les talibans par leurs coups de main et leurs attentats, même s'ils ne sont pas encore en mesure de remporter des victoires significatives.

Face à la combativité des talibans, les zizanies se multiplient ces derniers mois autour du refus de l'Allemagne et l'Italie, chargées du Nord et de l'Ouest afghans, d'envoyer des troupes dans le Sud et l'Est, plus exposés.

Le président américain George W. Bush affirme d'ailleurs dans un entretien à la presse allemande qu'il n'exigera plus de l'Allemagne qu'elle expédie des soldats dans le Sud.
D'autant que la France soulagera la pression en confirmant son intention d'envoyer au moins un millier d'hommes en renfort, sans doute dans l'est

Ce qui permettrait à des soldats américains d'être transférés dans la province méridionale de Kandahar, où le Canada réclame un soutien sous peine de retirer son contingent dès 2009.

Visiblement pour l'OTAN, la victoire est en marche !

McCain pour un accord de libre-échange entre l'UE et l'Alena

McCain, est enthousiasmé à l'idée de créer une immense zone de libre échange incluant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les autres membres de l'UE.

John McCain, assuré d'être le candidat républicain à la Maison blanche, s'est prononcé en faveur d'un nouveau traité de libre-échange entre les pays de l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain) et les 27 membres de l'Union européenne.

"Je suis un défenseur fervent et imperturbable de l'Alena. Je suis un partisan inébranlable des accords de libre-échange. En fait, il pourrait être intéressant (...) que nous ayons un tel accord avec l'Union européenne", a déclaré McCain devant le World Affairs Council.

"Ils sont l'un des plus grands blocs économiques du monde, si ce n'est le plus grand. Conclure un accord de libre-échange avec l'Union européenne serait une grande chose",

Alors que les démocrates l'accusent de s'aligner sur les positions diplomatiques de George Bush, McCain a reconnu que l'image des Etats-Unis avait été écornée par cinq ans de guerre en Irak.

"Dans le monde d'aujourd'hui, nous devons assumer et répondre à nos responsabilités de grande nation. L'une d'entre elles est d'être un allié fiable", a-t-il dit.

McCain avait auparavant évoqué devant le World Affairs Council sa vision de la politique étrangère et prôné une diplomatie américaine plus énergique. Le sénateur de l'Arizona, s'est également dit déterminé à restaurer les liens entre les Etats-Unis et leurs alliés.

Source : Reuters

Safran va transférer des activités hors de la zone euro

Comme tous les équipementiers aéronautiques, Safran cherche à se protéger de la chute du dollar face à l'euro. Un impératif dans un secteur où les transactions sont effectuées avec la devise américaine.

Toutes nos sociétés ont un site en zone dollar ou dans des pays émergents et sont capables d'y transférer des activités", explique le responsable de la deuxième entité du groupe Safran (2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires) derrière les moteurs et la propulsion.

Depuis 2006, cette branche consacre annuellement 50 millions d'euros au développement des capacités industrielles de ces sites au Mexique, en Chine, au Maroc, en Inde ou en Pologne où presque toutes nos usines sont en cours de doublement de taille.

Les productions déplacées ne sont pas celles à faible valeur ajoutée mais bien au contraire de même complexité et de même niveau que ceux de des sites Européens.

Ce mouvement de délocalisation est amplifié par les pressions des avionneurs. Ceux-ci passent de plus en plus de contrats à leurs sous-traitants en monnaie américaine, même s'ils sont installés en France et produisent en euros, ce qui réduit leurs marges.

Au-delà de 2009. "L'essentiel aura été fait, on exploitera ces usines et on les saturera. Mais si la dérive du dollar face à l'euro se poursuit, on transférera d'autres tranches d'activités", prévient M. Leclère, soulignant que ce programme a été conçu pour 1 euro à 1,50.

Moins de 300 têtes nucléaires

Extrait du discours de Nicolas Sarkozy le vendredi 21 mars à Cherbourg

« La France applique un principe de stricte suffisance : elle maintient son arsenal au niveau le plus bas possible compatible avec le contexte stratégique. C'est un principe auquel je tiens. J'ai demandé, dès ma prise de fonctions, que cette stricte suffisance soit réévaluée.

Ceci m'a conduit à décider une nouvelle mesure de désarmement : pour la composante aéroportée, le nombre d'armes nucléaires, de missiles et d'avions sera réduit d'un tiers. J'ai également décidé que la France pouvait et devait être transparente sur son arsenal nucléaire, comme personne ne l'a encore fait.

Après cette réduction, notre arsenal comprendra moins de 300 têtes nucléaires. C'est la moitié du nombre maximum de têtes que nous ayons eu pendant la guerre froide. En donnant cette information, la France est pleinement transparente, car elle n'a aucune autre arme que celles de ses stocks opérationnels.

De plus, je confirme qu'aucune de nos armes n'est ciblée contre quiconque. Enfin, j'ai décidé d'inviter des experts internationaux à venir constater le démantèlement de nos installations de production de matières fissiles militaires de Pierrelatte et de Marcoule. »

Discours de Nicolas Sarkozy sur la politique de défense et les questions nucléaires.

Tanger réunion des ambassadeurs de l’UE

Les ambassadeurs des Etats membres de l’Union européenne représentés au Maroc et le chef de la délégation de la Commission européenne se sont rendus à Tanger à la mi-mars. Il s’agissait du premier déplacement collectif de travail hors de des chefs de missions européennes dans le Royaume

La journée était consacrée essentiellement à une série de rencontres avec les autorités locales et les principaux responsables du développement économique et social de la région, selon l'ambassade de France à Rabat. La délégation a également visité le projet de protection, formation et insertion des enfants en situation d’exclusion à Tanger, mis en œuvre par l’association marocaine Darna, et financé par un don de l’Union européenne.

Tanger est un point d’ancrage entre les continents africain et l’UE ainsi qu’un pôle économique important au Nord du Maroc. Les dons de la Commission européenne pour la région avoisinent les quatre milliards de dirhams (environ 350 millions d'euros, Ndlr), consolidés à la fois par les prêts de la Banque européenne d'investissement et par les importants programmes bilatéraux des Etats membres.

S’est d’ailleurs à Tanger, que fut par lancée en octobre 2007, la proposition en faveur d’une Union pour la Méditerranée.

Le travail d’un groupe ad hoc chargé par les ministres des Affaires étrangères de réfléchir au contenu de ce statut et les propositions que ce groupe devrait faire au prochain conseil d’Association permettront sans doute, dès cette année, de faire progresser cette ambition pour un partenariat.

L’Union européenne est en effet le premier partenaire au développement, premier partenaire commercial et premier investisseur du Royaume".

Source : CASABLANCA

Alliance USA Turquie

Une alliance solide mais ambiguë

La carte turque n’est pas facile à jouer pour Washington. Il s’agit d’une alliance longue et solide, mais ambiguë et la position de la Turquie semble se renforcer ces derniers temps

Il est vrai que 70% du ravitaillement aérien destiné à l’Irak, un tiers du carburant et 95% des blindés passent par la base d’Inçirlik en Turquie, devenue une plaque tournante du transit américain vers l’Irak et vers l’Afghanistan. La Turquie elle-même fournit actuellement 19% de l’alimentation et de l’eau en Irak. Bientôt, elle fournira également 25% de son électricité. Pour les Etats-Unis, les guerres en Afghanistan et en Irak créent une situation de dépendance qui profite à Ankara.

Intérêts contradictoires

Pour Washington, les Kurdes du Kurdistan irakien constituent leur deuxième allié dans la région après les Turcs. C’est grâce à eux que le Kurdistan est devenu la partie la plus stable de l’Irak. Une alliance peu appréciée par la Turquie qui n’a pas hésité à lancer une offensive de l’armée turque au nord du Kurdistan irakien contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) il y a un mois. L’opération a suscité une forte irritation à Erbil, la capitale de la province. C’est sous la pression de Washington qu’Ankara a retiré ses troupes au bout de huit jours, considérant officiellement que les objectifs de l’opération aient été atteints.

Il est difficile aux Etats-Unis de tolérer un conflit ouvert entre leurs deux principaux alliés dans la région, mais les contentieux entre Turques et kurdes est tels, qu’on voit mal comment ils pourraient, bien s’entendre durablement.

Conséquence :

En dépit de l’appui massif de Washington à la candidature de la Turquie à l’Union européenne, la Turquie traverse actuellement une période de recrudescence de l’antiaméricanisme. En 2000, 52% des Turcs se déclaraient bien disposés envers les Etats-Unis. Début 2007, ce taux est tombé à 7%.

Une situation qui risquerait d’avoir des conséquences défavorables sur l’influence américaine dans la région. On peut donc percevoir une évolution du discours américain par rapport à la Turquie. Tout en restant opposés à une intervention turque au Kurdistan, les Etats-Unis ne semblent plus oser dire clairement « non » et Washington a désormais de plus en plus du mal à contenir les ambitions d’Ankara.

EADS fuit la zone Euro


Pour Louis Gallois, « l'Euro à son niveau actuel est en train d'asphyxier une bonne partie de l'industrie européenne en laminant ses marges à l'exportation ». Le patron d’ EADS estime que le cour de l’Euro est « un sujet majeur. Si cela continue, l'industrie exportatrice fuira l'Europe. C'est la seule réponse à sa disposition pour survivre ».

Il faut dire que les investisseurs américains qui ont détenu jusqu'à 40% du capital, inquiets, ont réduit leurs participations. EADS qui bénéficie d'une couverture de change jusqu'en 2010 devoir prendre des mesures d'économies additionnelles pour s’adapter à un euro autour de 1,45 dollar en 2011-2012 .

L'euro fort complique également la vente de sept usines du groupe en Europe. La crise financière rendant les choses plus difficiles. Depuis décembre, les acheteurs potentiels ont plus de difficultés à trouver les financements nécessaires.

Louis Gallois veut accroître le contenu en dollars de ses avions notamment en payant de plus en plus ses fournisseurs en dollars, et en les incitant ainsi à s'installer en zone dollar.

Des mesures qui rendront certainement heureux, aux investisseurs américains, qui voit les leader français et européens délocaliser massivement en zone dollar.

mardi 8 avril 2008

Les soldats français ne doivent pas devenir les mercenaires de l'impérialisme américain

Depuis l’invasion du pays par les troupes américaines à la suite du 11 Septembre 2001, l’armée française est présente dans le bourbier afghan. Elle participe à des opérations de maintien de l’ordre sur le commandement de l’Otan. Nos soldats sont aussi présents dans la poudrière balkanique (en ex-Yougoslavie et particulièrement au Kosovo où ils participent à la répression antiserbe et à la défense des Etats mafieux nouvellement créés par les atlantistes). Le gouvernement de Nicolas Sarkozy a décidé d’envoyer des renforts importants dans ces points chauds pour sauver la mise à ses alliés américains. Les soldats français ont-ils vocation à servir et à mourir pour les intérêts de l’impérialisme américain et du capitalisme mondial ?
L’Otan, le bras armé de l’impérialisme et du capitalisme


L’Otan, qui devait défendre les pays capitalistes de l’Ouest contre les troupes du Pacte de Varsovie, n’avait plus raison d’être après la chute de l’URSS. Or, l’organisation fut bien évidemment maintenue et même renforcée pour devenir un gendarme mondial. Contrôlée par les américains, elle sert leur seul intérêt sous le couvert de la « défense de la démocratie ». Appareil militaire colossal, sa vocation est de détruire toute la résistance à l’expansion sans limite du marché capitaliste mondialisé et au contrôle des grands axes d’acheminement de l’énergie. En Europe, la présence de ses bases militaires et bientôt du « bouclier anti-missiles » renforce la domination US sur notre continent et son extension provocatrice à l’Est.


Nicolas Sarkozy, valet des Américains


Dès son élection, Nicolas Sarkozy a donné une orientation atlantiste à sa politique diplomatique. Il a foulé aux pieds l’héritage gaulliste de l’indépendance nationale (sortie de l’OTAN en 1966), pour rapprocher la France des Etats-Unis. Avant lui, Jacques Chirac avait amorcé le retour de notre pays au sein du giron de l’Otan. Le nouveau président veut renforcer les liens qui nous enchaînent à la super puissance. Après l’Afghanistan, la France devra-t-elle intervenir aussi en Irak et demain en Iran pour appuyer les forces des Etats-Unis et de ses alliés ?


US GO home !


La France n'a pas les mêmes intérêts que l’impérialisme américain. Nous n’avons pas à participer aux aventures militaires US. Nous devons imposer le retrait de notre pays de l’Otan, au nom de l’indépendance nationale, et la mise en place d’une nouvelle politique internationale qui viserait à la paix dans le respect des peuples à disposer d'eux-mêmes et non à la course à la guerre pour les profits et pour le contrôle géostratégique des lieux sensibles par le capitalisme.

Les raisons de la chute du dollar

Pour MARTIN FELDSTEIN, les investisseurs veulent réduire leurs actifs en dollars pour trois grandes raisons.

Les taux d'intérêt sont plus élevés pour les actifs en euro et les obligations britanniques que pour les titres américains.

Les Etats-Unis ont un déficit commercial énorme qui ne peut être maîtrisé qu'au moyen d'un dollar plus compétitif. Les investisseurs s'attendent à une baisse continue du dollar. Le retour sur investissement des obligations en dollars est donc encore plus faible que celui résultant de l'écart des taux d'intérêt.

Enfin, les investisseurs ajoutent chaque année près de mille milliards de dollars à leurs positions, augmentant d'autant leur risque dollar.
Bien que les investisseurs étrangers privés puissent céder leurs titres libellés en dollars, ils ne peuvent le faire qu'à d'autres investisseurs étrangers. Tant que le déficit des Etats-Unis perdure, l'encours des créances sur l'économie américaine augmentera. Si les investisseurs étrangers vendaient leurs titres en dollars, leur mise sur le marché ferait baisser leur valeur jusqu'au moment où la combinaison d'une moindre exposition aux risques et d'une moindre inquiétude d'une baisse persistante du dollar les inciteraient à conserver leurs titres restants.

La politique monétaire de la Réserve fédérale ne vise ni la hausse ni la baisse du dollar. Si elle a baissé ses taux directeurs de 5,25 % à l'été 2007 à 2,25 % aujourd'hui, c'est pour stimuler une économie morose.

Si la dépréciation du dollar affecte le pouvoir d'achat des Américains, cette conséquence est limitée car les importations ne représentent que 15 % du PIB des Etats-Unis. Une dépréciation de 20 % du dollar ne réduirait par exemple que de 3 % le pouvoir d'achat des Américains.

Le dollar s'est déprécié ces deux dernières années non seulement contre l'euro, mais également contre la plupart des autres monnaies, dont le yen japonais. Pondéré par la structure du commerce extérieur américain, le dollar a perdu 13 % de sa valeur depuis mars 2006. Cette meilleure compétitivité permet de combler en partie l'énorme déficit commercial des Etats-Unis.

Mais le trou annuel approchait toujours 700 milliards de dollars en 2007 (près de 5 % du PIB). Les importations représentant près du double des exportations américaines, il faut une augmentation de 20 % des exportations pour compenser une hausse de 10 % des importations.

Le dollar doit se déprécier bien plus pour amener le déficit commercial à un niveau acceptable.

MARTIN FELDSTEIN, ancien président du Comité des conseillers économiques du président Reagan, est professeur d'économie à Harvard

lundi 7 avril 2008

Syndicalisme : silence on verrouille !


Syndicalisme spectacle à Ljubljana

Tous dans la rue pour le pouvoir d’achat… à Ljubljana., près de 40.000 manifestants sont descendus samedi dans la capitale slovène, en marge du Conseil des ministres des Finances des 27 pays de l’Union européenne.

Dernier épisode d’un syndicalisme paillette destiné à faire croire aux naïfs que la défense des acquis sociaux passe désormais par Bruxelles. Cette mobilisation a été organisé par la Confédération européenne des syndicats (CES), qui par la passé, ne sait jamais fait remarqué par sa virulence.

Et pendant que la CES amuse la galerie, les derniers supports du syndicalisme de base et de masse sont progressivement laminés avec la complicité active de ses responsables dirigeants.

Ainsi François Chérèque pour lutter contre l'émiettement syndical propose que le premier tour aux élections professionnelles soit ouvert à tous les syndicats légalement constitués dans l'entreprise, mais ne seraient déclarés représentatifs que ceux qui totalisent plus de 10% des suffrages.
Un bon moyen de se débarrasser des petites structures trop revendicatives au profit des organisations institutionnelles qui seront seules habilités à négocier des accords.

Plus étonnant, la CFDT propose d’alléger la participation des syndicats à de multiples organismes, caisses de retraite complémentaires, formation professionnelle, etc.
Une réforme qui aboutira à une baisse des revenus dans les caisses de la CFDT.
Un affaiblissement financier des syndicats que M. Chérèque veut compenser par… des subventions gouvernementales. Ce n'est pas vraiment le meilleur moyen pour assurer l’indépendance du syndicalisme vis-à-vis des pouvoirs publics.

Plus fort encore, l’idée d’affecter les fonds des caisses d'entraide, dont disposent les syndicats, pour compenser les pertes de salaire des grévistes, à d’autres usages, comme le Conseil à la formation ou à la recherche d'emploi. Des méthodes qui auraient sûrement convenus aux briseurs de grève du siècle dernier.

Lors de la réforme des retraites en Mai 2003, François Chérèque fut victimes d’insultes et de menaces physiques de la part de militants syndicalistes de base. Franchement, on se demande bien pourquoi !

Si le secrétaire général de la CFDT représente, jusqu'à la caricature, l’exemple d’un syndicalisme de complaisance, il est loin de former un cas isolé.

Bernard Thibault a engagé la CGT dans une démarche proche sur la représentativité, qui aboutira, à terme, à un regroupement des syndicats.
Dans le même temps, il s’efforce depuis le référendum sur la constitution européenne (ou il fut mit en minorité) et les manifestations contre le CPE, de retirer toutes capacités d’initiatives venant de sa base.

Une situation facilitée par les euromanifs de la CES qui accrédite l’idée que des revendications ne peuvent aboutir qu'au niveau européen. Il est vrai que les moyens logistiques lourds qu'impose ce type de manifestation mettent désormais les centrales syndicales à l’abri des initiatives des franc-tireurs du combat social.