Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

samedi 27 septembre 2008

La récession est en marche dans la zone euro


La récession est en marche dans la zone euro et la croissance ne devrait pas dépasser 0,5% en 2009, après +1,1% en 2008 et +2,6% en 2007, selon des prévisions présentées jeudi par la Société générale.

En juin, la banque anticipait une croissance de 1,6% cette année puis de 1% en 2009, mais le coup de frein brutal du deuxième trimestre l'a amenée à réviser ses chiffres.

Pour nous le diagnostic est assez évident, oui on est en récession," a déclaré Véronique Riches-Flores, chef économique Europe, lors d'une présentation à la presse. "Le choc n'est pas fini et va se prolonger," a-t-elle ajouté, sans exclure que ces prévisions soient encore réduites si la crise financière internationale venait à se prolonger.

Le produit intérieur brut des Quinze s'est contracté de 0,2% au deuxième trimestre, après +0,7% en janvier-mars, et SG attend -0,1% au troisième, avant une croissance nulle au quatrième. "On aura 0,5% en 2009 parce qu'on partira de très bas," a expliqué l'économiste de la Société générale en jugeant bien trop optimistes les prévisions de la Banque centrale européenne (croissance de 1,4% en 2008, de 1,2% en 2009) ou de la Commission européenne (1,3% en 2008).

Retournement du marché immobilier, remontée du chômage et resserrement des conditions de crédit, cet environnement est d'autant plus pénalisant que les Etats, la France en tête, n'ont pas ou n'auront bientôt plus de marges de manoeuvre budgétaires, tandis que la BCE refuse de baisser la garde face à l'inflation.

Réunion à Paris avec les cinq Républiques d'Asie centrale sur fond de pétrole

Les ministres des affaires étrangères du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Turkmenistan et du Kirghizstan ont donc été conviés à Paris par leur homologue français, Bernard Kouchner, au titre de la présidence française du Conseil européen. Etaient également présents le haut représentant de l'UE Javier Solana, la commissaire européenne Benita Ferrero Waldner, et le chef de la diplomatie turque, Ali Babacan.

EU teint à intensifier une coopération avec ces républiques, dont l'importance stratégique tient à leur positionnement géographique aux confins de la Russie, de la Chine et de l'Afghanistan, ainsi qu'à leurs capacités énergétiques.

L'idée est de poursuivre l'initiative lancée en 2006 par l'Allemagne : mettre en place une "stratégie" de l'UE en direction de l'Asie centrale. Trois thèmes principaux ont été retenus : la prévention du terrorisme et de la prolifération nucléaire, la lutte contre les trafics, la sécurité énergétique.

Le "forum" de Paris apparaît comme l'occasion de faire progresser le dossier du gazoduc Nabucco, projet soutenu par l'UE et censé relier un jour l'Azerbaïdjan à l'Europe via la Turquie, en contournant la Russie par le sud. Les fonds manquent pour le financer et les incertitudes sont lourdes quant à sa faisabilité. De nombreux experts et diplomates commentent que Nabucco ne sera jugé rentable qu'à la condition que du gaz russe et/ou iranien passe un jour dans ce tube.

La Russie et la Chine se sont par ailleurs employées à "préempter" l'accès aux réserves de gaz du Turkménistan, le plus gros producteur de la région, ce qui rend les chances des Européens sur ce marché bien aléatoires. D'autant que la connexion de l'Asie centrale au réseau de gazoducs européens, en évitant la Russie, reste virtuelle. Tout projet de tube sous la Caspienne, reliant le Turkménistan à l'Azerbaïdjan - et donc potentiellement, à Nabucco - dépend notamment de la résolution du problème du statut juridique de la mer Caspienne, en suspens depuis 1991.

Pour les pays de l'UE engagés militairement en Afghanistan, soigner les relations avec ces Républiques présente un intérêt plus immédiat. L'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan abritent des bases militaires utilisées par la coalition internationale qui combat les talibans. L'Asie centrale est aussi le principal conduit pour les exportations de drogue afghane vers l'Europe.

La zone euro enregistre un déficit commercial de 2,3 milliards en juillet

La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 2,3 milliards d'euros avec le reste du monde en juillet 2008, d'après les premières estimations publiées mercredi par l'Office statistique des Communautés européennes Eurostat.

Le solde de la zone euro enregistré au mois de juin 2008 était de -0,2 mrd, contre +7,5 mrds en juin 2007. En juillet 2008, par rapport à juin 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 3,7% et les importations de 5,8%.

D'après les mêmes estimations, l'Union européenne a accusé un déficit du commerce extérieur de 21,5 mrds d'euros en juillet 2008, contre -13,6 mrds en juillet 2007.


En juin 2008, le solde de l'UE était de -20,0 mrds, contre -9,1 mrds en juin 2007. En juillet 2008 par rapport à juin 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 3,9% et les importations de 4,1%.



Source Xinhua

vendredi 26 septembre 2008

Fiscalité des régions : un arrêt redoutable de la CJCE

La Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE) a jugé hier l’autonomie fiscale basque conforme à la législation communautaire. Une décision qui pourrait faire jurisprudence.

L’avocate générale de la Cour de Justice des Communautés Européennes de Luxembourg, qui s’est prononcée le 8 mai, avait déjà admis qu’une région peut disposer d’un système fiscal différent de celui de l’Etat auquel elle appartient. La Cour de Luxembourg l’a suivie. Elle approuve ainsi la position défendue ensemble par le Pays Basque et le gouvernement espagnol, soutenus par le Royaume-Uni et l’Italie.

L’autonomie fiscale dont dispose le Pays Basque aux termes d’un accord signé avec Madrid en 1981 est donc conforme à la législation communautaire : son autonomie est reconnue par la Constitution espagnole, elle a le droit d’élaborer sa politique économique et fiscale. Elle lève déjà elle-même l’impôt.

Réagissant à ce jugement, le Président Basque, Juan-José Ibarretxe, a rappelé que l’autonomie fiscale n’est pas un privilège, mais qu’elle implique au contraire une forte responsabilisation des pouvoirs publics basques : "si nous sommes meilleurs gestionnaires que le reste de l’Espagne, alors oui, nous serons plus riches. Mais dans le cas inverse, nous disposerons de moins de ressources."

L’enjeu de cette décision judiciaire dépasse de loin les frontières espagnoles : derrière cette bataille juridique, c’est la question de la capacité du droit de toutes les régions européennes à disposer un jour d’un système fiscal propre qui est posée.

mercredi 24 septembre 2008

Prime à l'agresseur : 1,725 milliard de dollars de subvention pour le boucher de la Géorgie

Début août, la Géorgie, sous l'impulsion de son président, agresse deux provinces d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud. En quelques heures, plusieurs centaines de civils seront tués, victimes des bombardements massifs de l'armée géorgienne. Suite à cette agression, la Russie, dont plusieurs soldats ont été tués, ne tarde pas à réagir en envoyant ses troupes, qui ont écrasé les armées géorgiennes.

La Commission européenne a promis lundi 15 septembre une nouvelle aide pour la Géorgie de 500 millions d'euros, pour aider à la reconstruction.

La Commission "a conçu un paquet de stabilisation et de croissance de 500 millions d'euros pour 2008-2010", a affirmé Christiane Hohmann, porte-parole de la commissaire aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner. "Cela inclut la continuation du programme habituel pour la Géorgie, l'assistante aux personnes déplacées, la réhabilitation, la relance économique, la stabilisation macro-économique, et plus de nouvelles infrastructures, surtout dans le domaine de l'énergie", a-t-elle indiqué.

Normalement, la Géorgie reçoit entre 30 et 40 millions d'euros par an de la part de la Commission européenne au titre de la politique européenne dite de "voisinage" mais les Européens doivent organiser prochainement, une conférence des donateurs.

Les Etats-Unis se sont déjà engagés à fournir une aide d'un milliard de dollars (environ 700 millions d'euros) à la Géorgie, dont 570 millions d'ici la fin de l'année.

Soit un total de : 1,725 milliard de dollars de subvention de la part des USA et de l'UE pour sauver le régime corrompu du président de la Géorgie.

Un chiffre à comparer avec l'aide fourni aux Haïtiens, victimes de plusieurs cyclones qui ont fait des centaines de morts, et des dizaines de milliers de sans abris. 10 millions de dollars d'aide la part des USA et quelques millions d'euros de l'UE.

Mais il est vrai qu'Haïti ne peut pas vraiment servir de base militaire contre la Russie ni participer à la lutte pour le contrôle des routes du pétrole dans le Caucase.

Hébergeurs : Bruxelles s'inquiète d'une éventuelle réforme de la LCEN

Bruxelles voit plutôt d'un mauvais oeil les tentatives françaises pour réviser la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN), qui transpose la directive européenne sur l'e-commerce de 2000.


Eric Besson, ministre en charge du développement de l'Economie numérique, avait mené une consultation à ce sujet au mois de juin, dans le cadre des Assises du numérique.

L'objectif était en particulier de déterminer s'il fallait ou non modifier le régime de responsabilité qui s'applique aux hébergeurs et aux prestataires techniques, dans le cas de contenus illicites en ligne.

Cette initiative perturbe la Commission européenne. Les services de la direction générale du Marché intérieur et des Services ont envoyé une lettre au représentant de la France auprès de l'Union européenne, en date du 31 juillet, dont ZDNet.fr s'est procuré un exemplaire. La formulation de la consultation « peut suggérer que les services du web 2.0 ne sont pas couverts, ou en tout cas ne sont pas réglementés d'une manière adéquate par la directive », peut-on y lire.
Mais cela ne correspond pas du tout à l'interprétation de la Commission européenne, prévient le courrier. « A ce stade, [Bruxelles] ne juge pas utile et nécessaire de procéder à une révision de la directive commerce électronique », rappelle le texte. « Si la France concluait de son côté à la nécessité d'une révision de la LCEN, il va de soi qu'elle devrait être notifiée au stade de projet » à la Commission.

Ce qui signifie en clair que toute action française ayant pour but de changer la responsabilité de certains acteurs, devra obtenir la validation de Bruxelles avant de pouvoir être effective.
Source ZDNet.fr

Les prix des fruits et légumes dépend… des abeilles

Selon des chercheurs, la disparition des insectes pollinisateurs ferait grimper les prix de très nombreux produits agricoles. Quand le pouvoir d'achat dépend de la survie des abeilles... Des chercheurs affirment vendredi que la disparition de ces insectes pollinisateurs, dont la population est en déclin depuis plusieurs années, pourrait coûter plusieurs centaines de milliards de dollars.

Les fruits, les légumes et les oléagineux, et dans une moindre mesure, le café, le cacao, les fruits à coque et les épices, dépendent tous des insectes pollinisateurs . Soit 35% de la production agricole mondiale pour une somme de 153 milliards d'euros en 2005.

«Dans ce contexte, le déclin des insectes pollinisateurs est une préoccupation majeure», car «les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés en cas de disparition totale des pollinisateurs», affirme l'Institut français de recherche agronomique (Inra) dans un communiqué.

Trois chercheurs français et un allemand ont évalué le « manque à gagner » dans la revue Ecological Economics. Selon eux, la perte financière pour les consommateurs, qui consommeraient moins et plus cher, serait comprise entre 190 milliards d'euros et 310 milliards d'euros, en fonction de la réactivité des prix à la baisse de la production. L'Inra souligne toutefois que " cette étude ne constitue cependant pas une prévision puisque les estimations proposées n'intègrent pas les réponses stratégiques que producteurs et filières agroalimentaires adopteraient pour faire face à une telle disparition". En revanche, les céréales, qui représentent 60% de la production agricole mondiale, ne dépendent pas des pollinisateurs, et ne souffriraient donc pas de leur disparition.

Les causes du déclin de la population d'abeilles ces dernières années, en Europe et aux Etats-Unis notamment, sont encore mal élucidées mais s'expliquent vraisemblablement par l'utilisation massive de pesticides dans l'agriculture, l'extension des monocultures et l'apparition de maladies pathogènes parasitaires.

Une prophétie, souvent attribuée à tort à Albert Einstein, veut que l'humanité n'ait plus que quatre ans à vivre si les abeilles venaient à disparaître. Elle aurait en tout cas à revoir ses habitudes alimentaires. «Loin de conduire à la disparition catastrophique de l'agriculture mondiale, la disparition des pollinisateurs (...) entrainerait cependant des pertes économiques substantielles», conclue l'Inra, en soulignant que cette étude n'évalue pas les conséquences d'une telle disparition ni sur les productions destinées à l'alimentation animale, ni sur la flore sauvage

source lefigaro.fr avec AFP19/09/2008

L'euro est désormais la monnaie la plus contrefaite à travers le monde


Les trafics d'euros contrefaits ont bondi de plus de 15%, avec 312.000 coupures confisquées lors du premier semestre 2008. Soit le double des 167.000 saisies constatées par la Banque centrale européenne pour toute l'année 2002 ! Pourtant, au moment de sa mise sur le marché, la nouvelle monnaie était volontiers présentée comme la plus sécurisée au monde. Elle était censée être protégée par 63 points de sécurité intégrant notamment un hologramme ultrasophistiqué et une inédite bande magnétique, alors appelée « strip ».

Dans le passé les faux-monnayeurs issus du grand banditisme faisaient tourner des imprimeries clandestines implantées dans les régions de Marseille, de Paris et, dans une moindre mesure de Lille. Utilisant un précieux papier de qualité « vélin Japon », les voyous souvent des braqueurs reconvertis, faisaient tourner des machines offset avec la complicité de virtuoses de la photogravure.

Une époque aujourd’hui révolue. Dès les années 1990, l'explosion de la micro-informatique a bouleversé la donne. Les quelques grosses imprimeries clandestines ont cédé le pas à de petites unités de production en chaîne graphique à domicile. L'ordinateur est dans un appartement, l'imprimante dans un autre et les fichiers sont dissimulés dans les puces de téléphones mobiles.

Pas moins de quarante officines clandestines ont été démantelées l'année dernière en France, soit 30% des saisies en Europe. « Environ un tiers des faux billets interceptés sortent de ces petites chaînes graphiques, confie un expert bancaire. Les 70 % restants proviennent en majorité d'Italie du Sud où les rotatives tournent à plein régime, de Bulgarie et de Grande-Bretagne, dont la production inonde depuis des années le Nord et le Pas-de-Calais.»


Les billets de 20 et 50 euros sont les plus copiés, en raison de leur facilité à être écoulés. Ils sont négociés par une nuée de «vendeurs au détail» entre 20 à 40 % de leur valeur faciale, en fonction de leur qualité.

Bien que parfois médiocres, les falsifications sont de qualité assez suffisante pour leurrer consommateurs et commerçants. Certains faux-monnayeurs, parmi les plus astucieux, parviennent depuis peu à cloner le filigrane ou reproduire à s'y méprendre le très subtil encrage à variabilité optique, passant de la couleur pourpre à celle du bronze en fonction de la luminosité. Tour à tour, presque tous les signes de sécurité incorporés, pourtant présentés comme « inviolables », ont ainsi été imités.

Au point que pas moins de 900 types de faux billets ont été saisis et recensés en France.

Journée de grève à La Poste contre la privatisation

La journée de grève à La Poste, mardi 23 septembre, "contre la privatisation", sera suivie de près par le chef de l'Etat et le gouvernement. L'ampleur de la mobilisation des 300.000 postiers - soutenue par cinq syndicats sur six (la CGT, SUD, la CFDT, FO et la CFTC) - leur fournira, en effet, une première mesure de l'opposition au projet d'ouverture du capital, défendu par le président de l'entreprise publique, Jean-Paul Bailly.

La Poste, le premier service public de proximité en France, est l'une des dernières postes publiques en Europe. Les syndicats savent qu'il lui faut trouver de l'argent - trois milliards d'euros au moins, selon M. Bailly - pour se développer et affronter ainsi l'ouverture totale du marché postal à la concurrence, en 2011.

Mais ils s'inquiètent pour l'emploi et la pérennité des missions de service public de leur entreprise, une fois transformée en Société anonyme (SA) et vendue, fût-ce partiellement, à des actionnaires privés. Ils demandent à l'Etat de jouer son rôle d'actionnaire sans vouloir examiner les garanties que celui-ci pourrait apporter, comme de rester l'actionnaire majoritaire de l'opérateur public postal ou de renforcer, dans une loi, les missions publiques. La Poste privatisée et mise en Bourse - l'une des options à l'étude - mettrait un terme, estiment-ils, au service universel postal, accessible pour tous au même tarif sur tout le territoire, de sa contribution à l'aménagement du territoire.

Soucieux de ne pas laisser le dossier s'envenimer sur le plan politique, et notamment de ne pas offrir au Parti socialiste l'occasion de retrouver une unité, le gouvernement s'est penché très tôt sur le dossier de La Poste. L'idée de créer une commission de réflexion sur l'avenir de l'entreprise, composée d'élus et de syndicats aux côtés de représentants de l'Etat et de La Poste, a été arbitrée le 5 septembre par le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion entre le premier ministre François Fillon, la ministre de l'économie Christine Lagarde, le secrétaire d'Etat à l'industrie Luc Chatel, le conseiller social du président de la République, Raymond Soubie, et le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol.
M. Bailly aimerait pouvoir adopter le statut de Société anonyme (SA) en 2010, de façon à ouvrir le capital de l'entreprise un an plus tard. La lettre de mission adressée au président de la Commission sur l'avenir de La Poste, François Ailleret, l'ancien directeur général d'EDF, assignera à ce dernier deux grands objectifs : évaluer l'impact de la libéralisation totale du courrier pour l'entreprise publique, notamment ses forces et ses faiblesses ; examiner toutes les options d'évolution du capital, tout en préservant le statut et les droits des personnels (54 % de fonctionnaires) ainsi que l'avenir des missions de service public.

"TOUCHE PAS À MA POSTE !"
Le gouvernement sait, en effet, qu'il marche sur des oeufs. Des études d'opinion récentes ont confirmé l'attachement des Français à La Poste, en tant que service public dépassant largement la distribution du courrier, mais aussi en tant que symbole nostalgique et rassurant d'une France rurale. Selon ces sondages, les Français s'inquiéteraient de la logique de "rentabilité" à laquelle serait tenue une Poste privatisée. Mais ils auraient dans le même temps conscience de la nécessité pour La Poste d'évoluer et de se moderniser, et oscilleraient entre résignation et approbation...

Un constat éloigné de celui que dressent les syndicats, les associations et les partis de gauche, regroupés en collectif réclamant un référendum sur La Poste. Pour eux, notamment pour la CGT, qui revendique 140 000 signatures à sa pétition "Touche pas à ma Poste", les Français ne veulent pas d'une ouverture du capital de La Poste, qui conduirait inexorablement à une privatisation.

"Croire que des actionnaires renteront dans le capital de La Poste pour la défense du service public et des agents, c'est croire au Père Noël !", lance FO. "Qui dit actionnaire dit recherche du profit rapide", renchérit SUD, promettant "plusieurs dizaines de milliers de suppressions d'emplois et une remise en cause de la présence postale".
Dans ce contexte très politique, le président de La Poste maintient le cap sur son projet, conservant bon espoir de tenir son calendrier qu'il s'est fixé. M. Bailly déploie des efforts de pédagogie auprès des cadres dirigeants afin que ceux-ci rassurent les postiers sur leur avenir.
Dans un courrier interne daté du 17 septembre, le patron de La Poste écrit que "cinq conditions et garanties sont posées pour assurer la réussite de cette opération : La Poste reste une entreprise publique majoritairement contrôlée par l'Etat ; les missions de service public et leur financement sont confortés par l'Etat ; les garanties nécessaires sont données aux postiers concernant leur avenir et leur association à l'évolution du capital ; l'ouverture du capital se fait par augmentation de capital ; les perspectives présentées aux investisseurs se fondent sur le plan 2008-2012". "La Poste ne procédera à aucun licenciement collectif pour motif économique pendant cette période", affirme M. Bailly.
La poste en chiffres
Quatre métiers. Le Groupe La Poste a enregistré en 2007 un chiffre d'affaires de 20,82 milliards d'euros. La part réalisée à l'international est de 16,1 %. L'activité est répartie entre le courrier (55,6 %), la banque postale (22,6 %), les colis express (15,2 %) et les colis (6,4 %).
Courrier
La principale activité du groupe (11,5 milliards de chiffres d'affaires), qui se place au deuxième rang européen, provient des entreprises (82 %), les particuliers ne représentant que 18 % du chiffre d'affaires.
Emploi
Avec 299.000 collaborateurs dont 100.000 facteurs, La Poste est le troisième groupe français par ses effectifs.

Non à l'intervention armée de la France en Afghanistan

62% des Français opposés au maintien des forces armées françaises en Afghanistan.

Alors que le parlement a voté pour la prolongation de la mission de l'armée française en Afghanistan, l'opinion semble désapprouver de plus en plus fortement le maintien des troupes françaises dans le région.

Déjà peu populaire en mars dernier, époque où plus de 2 Français sur 3 désapprouvaient la décision de Nicolas Sarkozy d'envoyer des renforts dans ce pays, l'engagement militaire en Afghanistan est aujourd'hui rejeté par 62% des personnes interrogées. Seuls 34% d'entre elles disent soutenir l'effort militaire entrepris, indique une enquête BVA-Orange-L'Express publiée le 16 septembre dernier.

La Commission européenne donne son aval quant à l’importation d’un soja génétiquement modifié

La Commission européenne donne son aval pour l’importation d’un soja génétiquement modifié. Cette décision intervient après une demande effectuée par le groupe allemand Bayer CropScience en 2005.

Le soja en question porte la référence A2704-12. Cet OGM ou Organisme Génétiquement Modifié est utilisé dans la fabrication de produits alimentaires aussi bien pour les hommes que pour les animaux domestiques ou d’élevage.

Il est à noter qu’un premier vote avait déjà été réalisé par les pays de l’Union Européenne mais aucune décision n’avait pu être prise concernant cet OGM. C’est la raison pour laquelle Bruxelles a été obligée d’intervenir et a finalement donné une autorisation. On signalera également que ce soja a déjà fait l’objet d’un avis favorable émanant de l’EFSA ou Autorité Européenne de Sécurité des Aliments qui avait affirmé l’improbabilité d’effets indésirables de l’utilisation de ce soja sur la santé de l’homme, des animaux ou sur l’environnement.

L’autorisation donnée par la Commission européenne est valable pour une durée totale de dix ans. Toutefois, différentes conditions accompagnent cette autorisation. En effet, tous les produits ayant comme composante ce soja génétiquement modifié, comme ingrédient, devront en spécifier la présence. Dans tous les cas, les règles de traçabilité en vigueur au sein de l’Union Européenne doivent impérativement être respectées.

Apprenti-sorcier : la Commission européenne veut vendre des lunettes de vue en ligne sur Internet



La Commission Européenne a envoyé jeudi 18 septembre 2008 un avis motivé à la France pour modifier sa réglementation nationale relative à la vente des produits d’optique-lunetterie qui interdit toute commercialisation de ce type de produits via Internet.

Une demande de la Commission Européenne qui inquiète les professionnelles car la vente en ligne représente un réel danger pour les consommateurs. Le port des lentilles demande au patient de se déplacer plusieurs fois en magasin pour les adapter à sa vue. Même constat pour le port de lunettes : l’ajustement des montures n’est techniquement pas possible sur Internet. Or il s’agit d’un élément clef dans l’activité de l’optique et dans l’optimisation de l’utilisation des lunettes.


La vente de lunettes sur Internet pourrait conduire à une démédicalisation des lunettes . Cette pratique commerciale entrainerait des problèmes de vue, puisque cela implique forcément une auto-prescription. Autrement, il y aurait un risque de créer, qui plus est, des sources de mauvaise utilisation.

Insistant sur le danger encouru par les consommateurs, les opticiens rappellent que les produits d’entretien, sont des produits à utiliser avec précaution car ils peuvent causer une brûlure des yeux en cas de mauvaise utilisation.

De son côté, le Syndicat national des Opticiens explique que lors de la vente des lunettes ou des lentilles, la présence du patient est impérative. Le métier d’opticien ne consiste pas seulement à vendre des articles de vue et il faut procéder à plusieurs étapes d’explications pour que les patients puissent utiliser le plus correctement possible leurs lunettes ou leurs lentilles.

Le Syndicat national des Opticiens juge cet avertissement de la Commission européenne paradoxal, car un site Internet britannique a récemment été condamné pour vente illégale de lentilles correctrices.

Encore une directive ahurissante et dangereuse de la Commission Européenne.

Mafia, fibre optique et Commission européenne

Fibre optique, haut débit et gros business

La Commission européenne veut mettre fin aux monopoles nationaux et veut contraindre les opérateurs de télécoms historiques a donner accès à leur infrastructure de communications fibre optique à leurs concurrents.

Officiellement pour « renforcer la concurrence dans le secteur du haut débit » selon Neelie Kroes, commissaire chargée de la concurrence.

Des investissements considérables

Le haut débit est fourni actuellement par des réseaux de cuivre conçus et mis en place il y a des décennies, à l'époque où la principale application était les communications téléphoniques. Les services de demain comme les jeux en ligne, la télévision haute définition ou les applications interactives nécessiteront des infrastructures basées sur la fibre optique, infrastructures référencées sous l'appellation NGA (Next Generation Access Networks).

L'UE compte 229 millions de lignes en cuivre (source : Idate, Digiworld yearbook 2008) contre un peu plus d'un million de connexions à fibre optique. La fibre optique est relativement peu déployée en Europe et l'on compte environ un million d'abonnés aux réseaux de type NGA alors qu'ils sont au-delà de 2 millions aux Etats-Unis, près de 3 en Corée du Sud et plus de 8 millions au Japon.

La définition d'un cadre régulatoire commun dans ce domaine dit de haute technologie permettant de favoriser certaines entreprises et d'assurer ainsi la prévision réglementaire dont les investisseurs ont besoin selon UE.

Un marché juteux

La mise à niveau du réseau en Europe représente un investissement de 300 milliards d'euros selon le cabinet McKinsey, les travaux de génie civil représentant 80% de ce montant. Des investissements (avec notre argent ?) de 40 milliards d'euros dans les 3 ou 4 ans à venir sont possibles à condition, estime la Commission que les conditions liées à la régulation soient adaptées.

Un aveux par maladresse, qui démontre, une nouvelle fois, les liens étroits qui lient la commission européenne et le monde des affaires.

Selon Roland Montagne, Responsable de la Practice Broadband de l'IDATE, « la croissance du nombre d'abonnés FTTH/B et VDSL à travers le monde est notable depuis quelques mois déjà. Notre exercice de projection à l'horizon 2013 laisse prévoir une augmentation soutenue dans toutes les régions et quelle que soit l'architecture technique, même si à moyen terme nous prévoyons que le FTTH/B restera l'architecture dominante face au VDSL ».

L'illusion de la démocratie

Pour maintenir l'illusion de la démocratie, la Commission procède à la consultation sur la base d'un projet de recommandation qui s'adresse aux autorités de régulation des 27 États membres de l'UE et qui suggère des définitions en matière de catégories harmonisées de services régulés, des conditions d'accès, des taux de rendement et des primes de risque adaptées. La consultation publique sera ouverte jusqu'au 14 novembre 2008.

La Commission finalisera ensuite la recommandation et l'adoptera formellement en 2009, mais, en réalitée, face à des sommes astronomiques qui attirent bien des convoitises, soyons sûr que le texte final est déjà écrit.

Qui est responsable de la régulation ?

Actuellement, la régulation du haut débit est de la responsabilité des autorités de régulation nationale. Une situation inacceptable pour la Commission, qui entend imposer une harmonisation au niveau européen.

Le principe qui sous-tend le projet de recommandation de la Commission est que les autorités nationales de régulation doivent donner accès aux réseaux des opérateurs dominants au niveau le plus bas possible. Elles devraient en particulier obliger les opérateurs dominants à permettre l'accès à leurs gaines, afin que leurs concurrents puissent y déployer leurs propres fibres optiques, mais aussi imposer des obligations d'accès physique allant au-delà de cet accès aux gaines. Le projet de recommandation prévoit également une méthode permettant de calculer un taux de rendement approprié comportant, notamment, une prime de risque.

Une approche et des recommandations que l'opérateur Deutsche Telekom a déjà rejeté.

Le transfert de compétence de la définition d'un cadre réglementaire finit de sabrer la notion de politique nationale et industrielle de haute technologie au profit des institutions européennes et des nouvelles mafias du monde des affaires.

lundi 15 septembre 2008

Divergences sur le recul de l'inflation en europe

Le ralentissement de l'inflation est à peine perceptible, qu'elle suscite déjà des tensions entre les ministres des finances de la zone euro et la Banque centrale européenne (BCE). La ministre française de l'économie, Christine Lagarde a profité de leur rencontre informelle, vendredi 12 et samedi 13 septembre à Nice, pour estimer que la hausse des prix avait atteint "un pic" après l'envolée constatée ces derniers mois. "La baisse des prix du pétrole et des matières agricoles va dans le bon sens, et devrait aider à freiner l'inflation", a observé Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, instance réunissant les ministres des finances de la zone euro.

En face, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, s'est bien gardé d'abonder dans leur sens : après avoir atteint 3,8 % en août, contre 4 % en juillet, l'inflation reste, selon lui, "beaucoup plus élevée" que les 2 % ciblés par l'institut d'émission. M. Trichet a suggéré que la Banque centrale n'envisageait à ce stade ni de remonter ses taux ni de les baisser.

A demi-mots, plusieurs gouvernements considèrent à l'inverse que l'évolution récente des prix pourrait inciter la BCE à relâcher quelque peu sa politique monétaire.
Les pressions des gouvernements européens sur la BCE sont d'autant plus pressantes qu'ils souhaitent tous éviter la récession qui menace, d'autant plus qu'il est exclu d'opter pour un plan de relance de grande envergure, tel que décidé aux Etats-Unis.

"Il ne faut pas dire que l'Europe est sur le seuil de la récession, ce n'est pas vrai, il faut distinguer récession et récession technique", a estimé M. Juncker, alors que les récentes prévisions de la Commission européenne ont indiqué que l'Allemagne, le Royaume-Uni, et l'Espagne risquaient d'enregistrer deux trimestres de recul de leur PIB.

Délocalisations industrielles : 4 500 suppressions de postes

Le groupe néerlandais NXP (ex-Philips semiconducteurs) a annoncé, hier, 4 500 suppressions de postes, pour les deux tiers en Europe et met en vente son usine de Caen.
Vendu en 2006 à des fonds d'investissement, NXP emploie 31 000 salariés dans le monde. Dont 1 200 en France : 1 100 à Caen, répartis entre une usine (330 personnes) et un centre de recherche (770) ; une centaine à Suresnes ; une trentaine à Nice.

L'usine de Caen abrite une ligne pilote de puces électroniques. elle sera fermée au cours de l'année prochaine.

Implantés au même point, centre de recherche et services généraux seront aussi touchés par les réductions d'effectifs. Flambant neuf, le centre de recherche a été inauguré l'an dernier. Investissement : 200 millions d'euros, dont trente d'aides publiques (Etat, collectivités locales).

Avec ce plan social, NXP escompte réaliser « une économie annuelle de 367 millions d'euros ». Conjoncture mondiale morose, marché des semi-conducteurs très cyclique et dramatique hausse de l'euro, la société a enregistré 300 millions de pertes lors du dernier trimestre.

L'Allemagne soppose à une réduction de la TVA sur la restauration.

L'Allemagne a éteint les espoirs français d'une réduction de la TVA pour certains biens et services, comme la restauration.

Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, dont le pays a par le passé fait échouer plusieurs tentatives d'instaurer une TVA réduite dans ce secteur, a annoncé à son arrivée à une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept à Nice qu'il s'opposerait à une nouvelle proposition en ce sens présentée par la Commission européenne.
"Je ne suis pas d'accord avec les propositions soumises par la Commission en juillet, avec un long et épais catalogue de TVA réduites. Je ne peux accepter cela", a-t-il déclaré.

L'exécutif européen a proposé de laisser les Etats membres de l'UE libres de réduire le taux de TVA sur les services à haute intensité de main d'oeuvre, dont la restauration, pour autant qu'il n'y ait pas de perturbation de la concurrence.

Mais une telle décision doit être prise à l'unanimité et la position actuelle de l'Allemagne s''y oppose par crainte d'être soumise à la pression de ses propres restaurateurs.

Nouveau recul de la production industrielle européenne

Dans la zone euro comme dans l'ensemble de l'UE, la production industrielle a reculé de 0,3% en juillet chiffres à comparer au mois précédent, en juin, la baisse de la production n'était que de 0,2% selon des données corrigées des variations saisonnières, publiées ce vendredi par l'Office européen des statistiques Eurostat. Un signe supplémentaire du ralentissement de l'activité.

En juillet 2008 comparée à juillet 2007, la production industrielle a reculé de 1,7% dans la zone euro et de 1,3% dans l'ensemble de l'UE.

Cette mauvaise orientation de la production industrielle vient corroborer le ralentissement économique constaté sur le Vieux continent. La Commission européenne a nettement a baissé ce mercredi sa prévision de croissance 2008 pour la zone euro à 1,3%, contre 1,7% auparavant, tout en prévoyant que la récession sera évitée de justesse.

Parmi les pays européens mal en point figure l'Italie qui a annoncé ce vendredi une baisse de sa production industrielle de 1,1% en juillet par rapport à juin, en données corrigées de variations saisonnières, deux fois plus qu'attendu. En juin, elle avait baissé de 0,2% après un recul de 1,6% en mai, selon des données révisées par l'Istat (les reculs avaient été annoncés initialement entre -0,1% et -1,4%).

Sur un an, la production industrielle italienne a baissé de 0,6% en données brutes et de 3,2% à même nombre de jours travaillés, soit là encore plus qu'attendu. Sur les sept premiers mois de l'année, la production industrielle a reculé de 1,4% en données brutes et de 1,6%, à nombre égal de journées travaillées.

Source latribune.fr

La diplomatie russe sort l'artillerie lourde contre les Etats-Unis

À Varsovie, le responsable de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a clairement identifié l'ennemi : l'Amérique qui veut encercler la Russie.

Le voyage diplomatique prévu de longue date, annulé par les Russes après l'annonce d'un accord sur le bouclier américain, a finalement eu lieu après avoir été présenté par le gouvernement polonais comme un événement d'une importance capitale, après les déclarations des généraux russes qui ont menacé de pointer leurs canons sur Varsovie en représailles à l'installation, prévue en 2012, d'un bouclier antimissiles américain en Pologne. Et, du même coup, le clash auquel on aurait pu s'attendre a cédé la place à un échange courtois, où le Russe, peu disant mais souriant, a réitéré ses positions.

Il a réaffirmé l'opposition de Moscou à l'installation en Pologne d'éléments du bouclier antimissile américain qui prépare « non seulement une troisième, mais aussi une quatrième et cinquième zone de stationnement (d'intercepteurs) et pas seulement à proximité des frontières européennes ». Une Amérique qui manipule la Pologne et la pousse à commettre « une erreur politique ».
« Nous ne voyons aucune menace de la part de la Pologne », a ajouté le chef de la diplomatie russe, mais il est clair que « la défense globale antimissile des États-Unis n'a pas, et n'aura pas pour de longues années, d'autres cibles que les missiles russes ».

La Russie s'en est prise à l'Ukraine et son attitude "inamicale", l'accusant de "monter constamment en épingle la question de la durée de la présence de la Flotte" russe en Crimée et de "porter, par ses livraisons d'armes lourdes à l'armée géorgienne, une part de responsabilité dans le sang versé" en août.

Son homologue polonais Radoslaw Sikorski a répliqué que tel n'était pas le cas pour Varsovie pour qui la réalisation du bouclier ne sera pas dirigé contre la Russie». La Pologne, a-t-il promis, procédera « de manière transparente » avec l'espoir que « les craintes russes s'affaibliront avec le temps ». Sergueï Lavrov a donc concédé que la porte restait ouverte « pour des négociations sérieuses », des « propositions concrètes » et « des garanties réelles ».

L'Europe revoit sa copie sur les biocarburants

La commission de l'Industrie du Parlement européen s'est prononcée en faveur d'une révision des objectifs communautaires en matière d'utilisation des biocarburants.

Elle précise que l'objectif d'une utilisation de 10% de carburants issus d'une énergie renouvelable dans le transport routier d'ici 2020 devra être réalisé à 40% grâce à de telles sources de seconde génération. L'énergie en question pourrait notamment être issue d'électricité ou d'hydrogène produits à partir de déchets, de résidus, d'algues ou encore de biomasse lignocellulosique.

L'objectif initial de 10% proposé par la Commission européenne est vivement critiqué par les groupes de protection de l'environnement, ces derniers considérant que les biocarburants de première génération sont responsables de la hausse des prix des matières premières alimentaires et encouragent la déforestation.

L'exécutif européen est jusqu'à présent resté flou quant à ces proportions car le vote de la très influente commission de l'Industrie, est très attendu et qu'elle devrait constituer la position finalement adoptée par le parlement européen.

La négociation finale entre parlementaires et Etats membres, qui devrait aboutir à une redéfinition de la législation communautaire sur les biocarburants, est attendue pour fin 2008 ou début 2009.

Etat nation : la grande braderie


Hasard du calendrier, la Commission a publié le jeudi 11 septembre 2008 le « guide pratique des possibilités de financement de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation » afin d'aider toutes les parties concernées à s'y retrouver parmi les différents canaux de financement existants de l'UE.

Dans le même temps, le vendredi 12 septembre 2008, le ministère de l'Agriculture et de la pêche a annoncé la "dissolution" de l'Agence française d'information et de communication agricole et rurale (Aficar), faute de moyens financiers.

Le conseil d'administration de l'Aficar "a voté la dissolution" de cet établissement public industriel et commercial (EPIC), créé en 2006 et chargé de promouvoir l'image du monde agricole. "Les conditions de financement de l'Aficar, prévoyant une participation financière de la profession agricole complémentaire à celle versée par l'Etat, n'étaient pas réunies", a précisé le ministère.

Une anecdote qui en dit long sur le démantèlement de la nation au profit de la tyrannie européiste.

Dumping social : Juncker pour un salaire minimum européen


Le président de l'Eurogroupe -le forum informel des pays de la zone euro-, Jean-Claude Juncker, a préconisé la mise en place d'un salaire minimum en Europe, à l'occasion d'un échange de vues avec la commission économique et monétaire du Parlement européen.

"Les gouvernements devraient se mettre d'accord sur le principe même d'un salaire minimum", a-t-il déclaré, jugeant qu'une telle mesure serait "importante pour l'aspect social" de la zone euro, mais "aussi pour son aspect économique".
Selon M. Juncker, un salaire minimum commun aux pays de l'UE permettrait de "renforcer la concurrence et d'égaliser les conditions entre les différentes économies".

Ces politiques budgétaires devraient en outre, pour lui, faire l'objet d'une concertation entre les gouvernements, notamment à l'occasion du Conseil Ecofin informel prévu à Nice. "Je veux qu'à Nice les ministres nous expliquent quelles sont leurs intentions pour les articulations du budget en 2009. Je veux que la France, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne nous disent quelle sera leur politique économique (...), pour que les uns sachent ce que vont faire les autres", a dit M. Juncker, selon qui, la coordination "ce n'est pas nécessairement faire la même chose, mais savoir ce que font les autres".

On ne peut qu'être surpris et inquiets par les propositions de Monsieur Juncker sachant que les écarts des salaires minimum au sein des pays membres de l'EU vont de 1 à 12 (environ 900 euros pour la France contre 70 euros pour la Bulgarie). Dans de telles conditions, "l'harmonisation européenne des salaires" risque fort de devenir un redoutable outil de dumping social.

Globalisation agricole : les paysans suisses font de la résistance


Contre-proposition de L'Union suisse des paysans (USP) au Libre-échange agricole avec l'UE qui refuse que cela se fasse sous la forme d'un accord global de libre-échange, comme le veut le Conseil fédéral, elle propose une démarche progressive et sélective.

Pour ce faire, le président de USP Hansjörg Walter demande que soit activée la clause évolutive prévue dans le volet agricole des accords bilatéraux I, entrés en vigueur en 2002.

Dans un deuxième temps, une ouverture du marché sectorielle pour certains produits dotés d'un potentiel à l'étranger, comme ceux issus de l'agriculture biologique ou la viande, pourrait être envisagée, a ajouté le conseiller national UDC thurgovien. Cette démarche certes moins douloureuse pour le monde paysan qu'un accord global de libre-échange, aura néanmoins un prix, a reconnu M. Walter.

C'est pourquoi, l'USP souhaite obtenir des propositions de financement spécial, idée avancée mercredi par le Conseil fédéral pour aider les paysans à encaisser le choc de l'ouverture des marchés lié à la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'UE ou l'OMC. Cette réserve serait financée par 400 millions € tirés des recettes douanières sur les produits agricoles et les denrées alimentaires entre 2009 à 2016.

Source : Romandie News

L'euro est tombé à son plus bas niveau face au dollar

L'euro est tombé à son plus bas niveau depuis un an face au dollar après être repassé sous le seuil symbolique de 1,40 dollar, victime de la dégradation des perspectives économiques européennes qui ont pris le pas aux yeux des investisseurs sur les difficultés du système financier américain.

Face au yen, l'euro était également orienté à la baisse, autour de 150 yens, après avoir touché son plus bas niveau depuis 13 mois à 149,62.

Des analystes rapportent que de nombreux investisseurs soldent leurs positions sur les actifs étrangers et rapatrient leurs liquidités sur le marché américain; un changement de cap engagé depuis plusieurs semaines par le marché des changes.

Certain d'entre eux estiment l'économie américaine pourrait mieux résister que d'autres aux tensions financières actuelles.
"Le dollar est l'un des principaux bénéficiaires de la tendance à la réduction des risques. Les investisseurs américains, qui sont sans doute les investisseurs internationaux les plus actifs, rapatrient leurs capitaux chez eux", explique Sophia Drossos, stratège devises chez Morgan Stanley.

Pendant ce temps, la Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance économique de la zone euro cette année, à 1,3% contre 1,7% jusqu'à présent.
La croissance des Quinze devrait ainsi être divisée par deux par rapport à l'an dernier, alors que l'inflation a fortement augmenté.

Arnaque sur le prix de l'essence

Les compagnies pétrolières et les distributeurs de carburant profitent de la baisse du pétrole pour s’en mettre plein les poche!

le baril de brent a franchi à la baisse la barre des 91 dollars, avant de légèrement remonter. Un prix à comparer au record historique du 3 juillet dernier, à 144,22 dollars. Une baisse de 30% du prix du pétrole qui ne se retrouve pas à la pompe. les automobilistes paient leur litre de super sans plomb 1,42 euro, un prix très proche des cours de début juillet à 1,49 euro le litre au plus fort de la hausse des cours pétrolier.

La lecture des statistiques publiées par l’Union française des industries pétrolières (Ufip), qui représente les intérêts des compagnies, il ne fait guère de doute qu’il y a eu de la déperdition en cours de route. Et que si la répercussion à la baisse s’est faite, elle a été très modérée. Ainsi, entre le 4 juillet et le 5 septembre, le prix du baril de pétrole a chuté de 28,7 %, tandis que le SP 95 perdait «seulement» 4,3 %, et le gazole 7,8 %.

Bref, à l’heure où les automobilistes français diminuent leur consommation de carburant - sur les sept premiers mois de l’année, la baisse de volume était de
1,2%, on peut parier que les comptes des compagnies et des distributeurs ne devraient pas en être affectés.

Total a annoncé, qu’il allait augmenter de 14 % une avance sur le dividende au titre de l’exercice 2008, qui sera bientôt distribué à ses actionnaires, parce qu’il était «confiant dans ses perspectives de résultats».

Total avait réalisé 12,2 milliards d’euros de bénéfice en 2007, après 12,6 milliards en 2006. Ces chiffres vont être largement battus cette année.

Le démantèlement du service postal

Le démantèlement de la présence postale est consécutif à l'établissement de la logique de concurrence adoptée au niveau européen dans ce domaine comme dans bien d'autres. C'est en effet la directive 97/67/CE qui a lancé le processus de désertification postale de nos territoires, directive qui, comme par le passé, fixait des étapes et livrait, tranche par tranche, le secteur postal à la seule loi du marché.

Jadis Service Public, La Poste est désormais considérée comme une entreprise « comme les autres », c'est-à-dire préoccupée avant tout par des aspects de rentabilité financière et plus par l'intérêt général, gommant notamment le rôle qu'elle doit jouer dans l'aménagement du territoire. 

Ce qui signifie concrètement que la péréquation tarifaire, c’est-à-dire le prix unique du timbre que l’on envoie une lettre de Lille à Perpignan ou de Blanzy au Creusot, est vouée à la disparition. Ou encore que la distribution du courrier assurée 6 jours sur 7 dans tous les foyers ne le sera plus que 4 ou 5 jours.

les 17.000 bureaux de poste d’autrefois deviendront, dans les zones les moins peuplées, de simples points de contact, au mieux des agences postales communales, au pire des distributeurs automatiques de billets. Ce seront les zones rurales qui seront les plus touchées.

vendredi 12 septembre 2008

Stop ou encore ?


Ainsi, le 4 septembre dernier, le président UMP de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Guy Teissier, n'y est pas allé par quatre chemins pour tirer la sonnette d'alarme au cours de sa conférence de presse. Après avoir rappelé que "la France est engagée dans un nombre d'opérations extérieures très important et nous ne pourrons pas être sur ces terrains d'une manière pérenne", le parlementaire UMP a révélé son angoisse : "Quand on voit le Tchad, le Liban, la Côte d'Ivoire, le Kosovo, est-ce qu'on pourra tenir partout ?" 

De fait, et à l'insu des Français, la France compte désormais la bagatelle de 20.000 soldats en opération sur différents points chauds du globe et le député semble penser que le point limite est atteint, en particulier pour l'armée de terre, qu'il juge "terriblement sollicitée".

Les USA et l'Union européenne entraînent la France dans un engrenage de plus en plus meurtrier.

Concernant l'Afghanistan, Guy Tessier – en bon partisan de l'UMP est tenu de s'aligner sur la position de l'Elysée - a affirmé sa conviction que Kaboul redeviendrait l'épicentre du djihadisme mondial si l'Occident abandonnait le pays. Il a cependant été obligé de reconnaître devant les journalistes que les Occidentaux étaient passés d'une logique de maintien de la paix à une logique de guerre.

Cet engrenage militaire dans lequel la politique sarkozyste est en train d'enfermer notre pays pour complaire aux Etats-Unis d'Amérique risque de connaître des développements très préoccupants et peut à terme nous conduire dans un enlisement militaire désastreux. En effet, comme les Français puis les Américains le vécurent au Vietnam et au Cambodge dans les années 1945-1975, la présence occidentale en Afghanistan et au Pakistan, loin d'apporter une paix conforme à nos intérêts, est tout au contraire, et fort logiquement d'ailleurs, en train d'exacerber dans toute la région la haine contre les Occidentaux.

Nul ne s'est jamais fait aimer en bombardant aveuglément, jour après jour, des populations civiles, et en tuant femmes et enfants. Loin d'éradiquer le terrorisme et le radicalisme islamique, la poursuite de ces aventures militaires ne fera au contraire que les attiser à travers le monde.

Sauf à courir le risque de voir des soldats français sacrifiés en nombre croissant – et peut-être un jour de subir des attentats meurtriers sur le sol français – l'intelligence de la situation et la conformité au droit et à la justice commandent que la France quitte au plus vite les théâtres d'opération où elle n'a rien à faire et où ses intérêts nationaux ne sont pas en jeu. 

Les forces armées françaises doivent quitter l'Afghanistan et la coalition euro-atlantiste. Elle doit en revenir à son rôle traditionnel de puissance d'équilibre et de sagesse, celle qui sait aussi dire non aux Américains et leur politique égémonique.

Dans une récente tribune publiée par le journal Le Monde, Gérard Fussman, professeur au Collège de France, a ainsi souligné que "les troupes de l'OTAN ne contrôlent pas plus l'Afghanistan que ne le faisaient les Soviétiques. La raison en est simple : elles se conduisent et sont perçues comme une armée d'occupation [...] Comment veut-on que les Afghans ne se sentent pas plus proches des combattants qui vivent comme eux et meurent pour une foi qui est la leur, que d'étrangers dont ils ne voient que les armes, les gilets pare-balles, les blindés et les bombardements ?"

Abondant dans cette analyse, Mariam Abou Zahab, chercheur au CERI-Sciences Po, et Bernard Dupaigne, professeur au musée de l'Homme, interrogés par l'AFP, ont vivement mis en garde contre un accroissement du nombre de soldats étrangers dans les vallées afghanes.

Cet accroissement n'aboutira, selon eux, qu'à radicaliser des populations jalouses de leur indépendance, que personne n'a jamais soumises par la force. Pour Me Abou Zahab, "plus on envoie de troupes, plus il y aura de dommage collatéraux. Davantage de civils tués, et c'est la spirale. Il semble que les leçons du passé n'ont pas été apprises".

Pour Bernard Dupaigne, "dire que l'avenir du monde et la guerre contre le terrorisme passent par l'Afghanistan, c'est faux. L'Afghanistan n'est pas une machine à faire des terroristes. Plus on les bombarde, et plus il y aura des gens qui vont nous tirer dessus".

On connaît le mot fameux de Talleyrand au sujet des nobles, émigrés sous la Révolution puis revenus en France sous la Restauration : "ils n'ont rien oublié ni rien appris". Ce mot cruel s'applique parfaitement à la politique suivie au Moyen Orient par les Etats-Unis – et hélas par la France depuis l'arrivée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy.

Il faut ne rien comprendre du tout au monde musulman et aux populations afghanes, indomptables depuis des siècles, pour imaginer que ces populations accepteront de se soumettre à ce qu'elles perçoivent – non sans raison ! – comme des troupes d'occupation étrangères, venues de pays essentiellement chrétiens de surcroît.

DEMANDONS AU PRESIDENT DE RESPECTER LES ENGAGEMENTS QU'IL A PRIS LORS DE SA CAMPAGNE ELECTORALE OU DE DEMISIONNER « car s'il ne respect pas ses engagements, il y a vol de voix et un voleur ne saurait représenter notre pays ».

René Delacroix, président de l'ARN.

jeudi 11 septembre 2008

Logique de défense

"Logique de défense - 30 idées en 200 pages" par Jean-François Geneste

La France, qui a été une grande puissance, semble aujourd’hui tentée par un abandon total de cette voie qui, seule, peut conduire au bien-être et à la sécurité de ses citoyens. Déboussolée depuis la chute du mur de Berlin, engluée dans un pseudo partage de responsabilités dans une Europe qui n’existe pas et ne peut exister en termes de nation, la doctrine militaire de la France se résume aujourd’hui à dimensionner son appareil militaire à jouer les supplétifs des autres grandes nations dans des missions de police internationale. On pourrait ainsi continuer, presque infiniment, une telle litanie. Ce livre, à l’inverse, explique comment la France, seule, peut conserver son statut de grande puissance et obliger les autres grands de ce monde à se résigner à des relations réellement multilatérales. Certes, il y aura des guerres, comme il y en a toujours eu, mais ces guerres, comme toujours, seront dues à la cupidité des hommes et non à des phénomènes exogènes à l’humanité. La France, phare de la lutte pour la liberté des hommes, se doit de montrer l’exemple aux autres nations en conquérant sa propre liberté, sa propre indépendance. Ce livre, court mais dense, explique comment conquérir cette liberté, pour finalement un coût modique. La démonstration est mathématique et seule la veulerie pourra expliquer la non mise en place des actions préconisées.

L’auteur est ingénieur en constructions aéronautiques diplômé de l’ENSICA (qui dépend du ministère de la défense) en 1986. Il a passé toute sa carrière à Matra puis EADS et a travaillé sur les missiles de Matra pendant 4 ans et sur les satellites pendant 17 ans. Il est actuellement senior manager innovation au sein d’EADS Astrium.

Afghanistan : mercenaires et champs de pavots