La désindustrialisation du bassin de Paris
L'espace de 75.000 km2 constituant le bassin versant de la Seine forme un ensemble régional d'écosystèmes caractérisé, en effet, à la fois par le développement d'une agriculture intensive, basée sur les grandes cultures exportatrices, et par la présence d'une mégapole : Paris.
Un espace sinistré par l'industrialisation au XIXe et XXe siècle, les aménagements (barrages) et par les pollutions d'une population nombreuse. La faune a payé cher cette évolution puisqu'on est passé par un point bas de quatre espèces de poissons seulement à hauteur de Paris. Aujourd'hui, après la désindustrialisation du bassin de Paris, on compte plus de 30 espèces, dont des truites de mer, pêchées jusqu'en région parisienne.
L'Allemagne touchée
Situation identique sur les bord du Rhin ou un premier saumon à été attesté dans le Haut-Rhin à Bâle. "Un saumon femelle d'une taille de 91 centimètres a été pêché puis relâché, le 5 octobre 2008, dans le Haut-Rhin à Bâle. Ce poisson a remonté le Rhin en utilisant probablement les écluses destinées à la navigation pour rejoindre le lieu où il a été mis à l'eau en 2005 ou 2006. Son retour s'inscrit dans le lent repeuplement du fleuve par des saumon depuis la Mer du Nord". Là aussi, avec la désindustrialisation, la qualité des eaux du Rhin s'est beaucoup améliorée depuis les années 1980. Le saumon a ainsi pu recoloniser avec succès une partie des affluents dans la partie inférieure du Rhin comme par exemple, la Sieg en Allemagne.
Une situation qui réjouit pécheurs et écologistes, mais qui démontre aussi l'effondrement de la production industrielle dans l'UE.
Document : Le Monde du 23 septembre 2003
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