La Commission européenne a enfin dévoilé, vendredi 17 octobre, son "paquet forêt", composé de deux textes dont l'objectif est de lutter contre le commerce de bois illégal et la déforestation. Avec plusieurs mois de retard, ces textes, maintes fois annoncés puis reportés, avaient fini par devenir une sorte d'Arlésienne dans les coulisses de Bruxelles, la France, a même dû exprimer son impatience.
La nouvelle réglementation, si elle est adoptée, coûtera 40 millions d'euros par an au secteur forestier européen déjà en situation de grande faiblesse. Assurément, un bon moyen de fermer des entreprises en difficultés.
Par ailleurs, la Commission pour lutter contre l'abattage illégal, évalue à environ 20 milliards d'euros par an les sommes à mobiliser pour dédommager les pays qui renonceraient à couper leurs arbres. elle propose la création d'un fonds global qu'elle alimenterait pour sa part en versant 5% des revenus tirés de la mise aux enchères des quotas de CO2 alloués aux industriels à partir de 2013. Cela pourrait rapporter, estime Bruxelles, environ 2 milliards d'euros par an.
Enfoncer des portes ouvertes
Pendant que les responsables de la FAO enfilaient des évidences comme des perles: "le bois est largement employé comme source d'énergie renouvelable" '(sans blague!), les organisations non gouvernementales (ONG) telles que Greenpeace, les Amis de la Terre et le WWF, ont dénoncé le manque d'ambition de la Commission.
Une analyse et un discours d'autant plus étonnant que, les forêts d'Europe couvrent 44% de la superficie émergée de l' Europe et continuent à s'étendre. Au cours des 15 dernières années, les terres boisées en Europe ont augmenté de 13 millions d' hectares, soit une superficie équivalant à la taille de la Grèce.
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