Les premiers essais : Les premiers clonages d’animaux par transfert de noyau datent de cinquante ans. Il s’agissait de xénopes, des batraciens très utilisés dans les laboratoires. Les premiers clones de moutons ont été obtenus il y a vingt ans dans le but d’accélérer le progrès génétique. La méthode qui était alors opérationnelle consistait à utiliser des cellules fraîches d’embryons précoces comme sources de noyaux. L’affaire a tourné court car le rendement de l’opération était trop faible et les embryons donneurs de noyaux avaient un statut génétique individuel inconnu. Seuls les parents des embryons étaient connus.
Le tournant
La situation a changé il y a dix ans avec la naissance de la brebis Dolly obtenue par transfert de noyau provenant de cellules somatiques d’un animal adulte. Le rendement de l’opération était initialement très faible mais il s’est amélioré ces dernières années jusqu’à faire du clonage une méthode possible d’amélioration génétique.
Elevage de clones L’application du clonage pour les élevages ne va pas de soi. Une proportion importante des fœtus de clones ne se développe pas jusqu’à terme et beaucoup de nouveau-nés ont de sérieux problèmes de santé au point de mourir quelques jours après leur naissance. Certains deviennent apparemment normaux après avoir bénéficié d’une assistance pendant les premières semaines qui suivent leur naissance. Ces anomalies deviennent de moins en moins fréquentes au fur et à mesure que la méthode de clonage est mieux maîtrisée.
Vérification sanitaire hasardeuse Après six mois, un clone ne se distingue globalement en rien qui soit mesurable des animaux contrôles. Un vétérinaire appliquant les règles classiques permettant de déterminer si la carcasse d’un animal peut être introduite dans les circuits de consommation donnerait sans hésiter son autorisation pour la consommation des carcasses des clones de plus de six mois. Ces anomalies, nombreuses et disparates suggèrent cependant que les clones ont une sensibilité un peu augmentée vis-à-vis de certaines maladies infectieuses mais surtout qu’ils ne doivent pas être tout à fait normaux étant donné leur début souvent difficile dans la vie.
Chaque cellule d’un mammifère contient les 25 000 gènes de l’organisme auquel elle appartient, mais seulement 2 000 sont spécifiquement exprimés dans chaque type de cellule somatique des organes. La formation des organes au cours du développement embryonnaire et fœtal et la différenciation des cellules en cellules somatiques qui l’accompagne correspondent donc à une extinction sélective des 23 000 gènes dont le fonctionnement n’est pas nécessaire dans une cellule donnée.
La formation des gamètes puis d’un embryon à partir d’une cellule somatique, que ce soit par fécondation ou par clonage, implique que les 23 000 gènes qui ont été rendus silencieux au cours de la différenciation cellulaire redeviennent actifs pour assurer le développement de l’embryon. Des examens détaillés ont montré qu’une proportion importante des gènes des clones ne s’exprime pas normalement. Cela est corrélé avec une méthylation restée anormalement élevée de l’ADN, ce qui indique que bon nombre de gènes des cellules somatiques donneuses de noyaux n’ont pas été convenablement reprogrammés et donc devenus disponibles pour les différentes étapes du développement. Les clones sont donc des organismes épigénétiquement modifiés.
Ces observations ont conduit la FDA (Food and Drug Administration des États-Unis) et l’AESA(Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) à publier en 2008 chacune un rapport sur les risques alimentaires de la consommation des produits issus des clones. La FDA et l’AESA ont conclu qu’aucun indice ne pouvait faire supposer que la consommation des produits issus des clones et des animaux normaux comportait des risques alimentaires différents, mais que ces conclusions reposaient sur un nombre encore limité de données qu’il serait souhaitable d’augmenter par l’étude de clones supplémentaires. La FDA a également considéré que les clones ne sont pas suffisamment différents des animaux contrôles pour justifier un traitement particulier avant leur mise sur le marché et en particulier un étiquetage. La semence de clones bovins est commercialisée et les produits de leurs descendants sont en vente libre aux USA, sans traçabilité particulière.
Plusieurs objections
Une nouvelle fois, les transferts de souverainetés au profit de l'UE et des organisations supranationales, permettent de bafouer le libre arbitre des citoyens en les éloignant des centres de décisions pour mieux leurs imposer des mesures qu'ils auraient refuser dans un cadre national.
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