Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

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lundi 22 décembre 2008

UE et sécurité alimentaire: histoire et conséquence du clonage

Histoire du clonage


Les premiers essais : Les premiers clonages d’animaux par transfert de noyau datent de cinquante ans. Il s’agissait de xénopes, des batraciens très utilisés dans les laboratoires. Les premiers clones de moutons ont été obtenus il y a vingt ans dans le but d’accélérer le progrès génétique. La méthode qui était alors opérationnelle consistait à utiliser des cellules fraîches d’embryons précoces comme sources de noyaux. L’affaire a tourné court car le rendement de l’opération était trop faible et les embryons donneurs de noyaux avaient un statut génétique individuel inconnu. Seuls les parents des embryons étaient connus.


Le tournant
La situation a changé il y a dix ans avec la naissance de la brebis Dolly obtenue par transfert de noyau provenant de cellules somatiques d’un animal adulte. Le rendement de l’opération était initialement très faible mais il s’est amélioré ces dernières années jusqu’à faire du clonage une méthode possible d’amélioration génétique.


Elevage de clones L’application du clonage pour les élevages ne va pas de soi. Une proportion importante des fœtus de clones ne se développe pas jusqu’à terme et beaucoup de nouveau-nés ont de sérieux problèmes de santé au point de mourir quelques jours après leur naissance. Certains deviennent apparemment normaux après avoir bénéficié d’une assistance pendant les premières semaines qui suivent leur naissance. Ces anomalies deviennent de moins en moins fréquentes au fur et à mesure que la méthode de clonage est mieux maîtrisée.


Vérification sanitaire hasardeuse Après six mois, un clone ne se distingue globalement en rien qui soit mesurable des animaux contrôles. Un vétérinaire appliquant les règles classiques permettant de déterminer si la carcasse d’un animal peut être introduite dans les circuits de consommation donnerait sans hésiter son autorisation pour la consommation des carcasses des clones de plus de six mois. Ces anomalies, nombreuses et disparates suggèrent cependant que les clones ont une sensibilité un peu augmentée vis-à-vis de certaines maladies infectieuses mais surtout qu’ils ne doivent pas être tout à fait normaux étant donné leur début souvent difficile dans la vie.

La contestation scientifique du clonage
Chaque cellule d’un mammifère contient les 25 000 gènes de l’organisme auquel elle appartient, mais seulement 2 000 sont spécifiquement exprimés dans chaque type de cellule somatique des organes. La formation des organes au cours du développement embryonnaire et fœtal et la différenciation des cellules en cellules somatiques qui l’accompagne correspondent donc à une extinction sélective des 23 000 gènes dont le fonctionnement n’est pas nécessaire dans une cellule donnée.

Ce phénomène d’extinction sélective est réversible, et un des mécanismes essentiels qui en est responsable est la méthylation (addition de groupement méthyl CH3) de certaines cytosines (une des bases de l’ADN). Ces mécanismes de la régulation de l’expression des gènes que l’on qualifie d’épigénétiques sont beaucoup plus importants qu’on ne l’imaginait il y a quelques années seulement. Une observation troublante est que les conditions environnementales chez les animaux comme chez les plantes ont une influence très grande sur les mécanismes épigénétiques de l’expression des gènes. Cela se traduit par une activation ou une extinction de certains gènes. Ces modifications épigénétiques, qui apparaissent correspondre à des mécanismes adaptatifs, sont en partie transmissibles aux cellules filles mais également à la descendance pendant plusieurs générations.
Il n’est pas certain que toutes les modifications épigénétiques induites par l’environnement soient réversibles.

La formation des gamètes puis d’un embryon à partir d’une cellule somatique, que ce soit par fécondation ou par clonage, implique que les 23 000 gènes qui ont été rendus silencieux au cours de la différenciation cellulaire redeviennent actifs pour assurer le développement de l’embryon. Des examens détaillés ont montré qu’une proportion importante des gènes des clones ne s’exprime pas normalement. Cela est corrélé avec une méthylation restée anormalement élevée de l’ADN, ce qui indique que bon nombre de gènes des cellules somatiques donneuses de noyaux n’ont pas été convenablement reprogrammés et donc devenus disponibles pour les différentes étapes du développement. Les clones sont donc des organismes épigénétiquement modifiés.


Arguments des partisans du clonage
Les descendants des clones obtenus par une reproduction sexuelle classique ont semble-t-il recouvré leur normalité. La formation des gamètes et la fécondation sont donc capables d’effacer la plupart sinon tous les défauts du clonage. Ce point est essentiel car il n’est nullement question de consommer (en série) les clones eux-mêmes mais uniquement leurs descendants.

Le point de vue scientifique officiel
selon la FDA et l’AESA, il n'y a aucune différence significative de la composition de la viande et du lait des clones. Les produits issus des clones ne sont ni toxiques, ni allergènes et pas davantage mutagènes. Les clones se reproduisent normalement. Aucun des génomes endogènes de rétrovirus bovins examinés n’a été réactivé par le clonage.
Ces observations ont conduit la FDA (Food and Drug Administration des États-Unis) et l’AESA(Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) à publier en 2008 chacune un rapport sur les risques alimentaires de la consommation des produits issus des clones. La FDA et l’AESA ont conclu qu’aucun indice ne pouvait faire supposer que la consommation des produits issus des clones et des animaux normaux comportait des risques alimentaires différents, mais que ces conclusions reposaient sur un nombre encore limité de données qu’il serait souhaitable d’augmenter par l’étude de clones supplémentaires. La FDA a également considéré que les clones ne sont pas suffisamment différents des animaux contrôles pour justifier un traitement particulier avant leur mise sur le marché et en particulier un étiquetage. La semence de clones bovins est commercialisée et les produits de leurs descendants sont en vente libre aux USA, sans traçabilité particulière.


Plusieurs objections
Les tests d’innocuité des produits issus des clones sont considérés comme insuffisants. Il est recommandé de suivre les descendants des clones pendant plusieurs générations pour identifier des problèmes sanitaires non apparents chez leurs parents.

De plus, le clonage risque de réduire la biodiversité des animaux d’élevage, déjà malmenée par la sélection classique.

Enfin, la majorité des consommateurs trouvent peu appétissants les produits issus des clones qui leur paraissent trop manipulés, et ne voient pas par ailleurs l’urgence, ni le bénéfice économique réel, d’utiliser le clonage pour les animaux d’élevage.

Les arguments invitant à prendre son temps ou à ne pas utiliser du tout le clonage ne manquent pas, mais l'Union européenne n'en tient aucun compte et va nous imposer des steaks clonés dans nos assiettes.

Une nouvelle fois, les transferts de souverainetés au profit de l'UE et des organisations supranationales, permettent de bafouer le libre arbitre des citoyens en les éloignant des centres de décisions pour mieux leurs imposer des mesures qu'ils auraient refuser dans un cadre national.

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