Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
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jeudi 10 avril 2008

Alliance USA Turquie

Une alliance solide mais ambiguë

La carte turque n’est pas facile à jouer pour Washington. Il s’agit d’une alliance longue et solide, mais ambiguë et la position de la Turquie semble se renforcer ces derniers temps

Il est vrai que 70% du ravitaillement aérien destiné à l’Irak, un tiers du carburant et 95% des blindés passent par la base d’Inçirlik en Turquie, devenue une plaque tournante du transit américain vers l’Irak et vers l’Afghanistan. La Turquie elle-même fournit actuellement 19% de l’alimentation et de l’eau en Irak. Bientôt, elle fournira également 25% de son électricité. Pour les Etats-Unis, les guerres en Afghanistan et en Irak créent une situation de dépendance qui profite à Ankara.

Intérêts contradictoires

Pour Washington, les Kurdes du Kurdistan irakien constituent leur deuxième allié dans la région après les Turcs. C’est grâce à eux que le Kurdistan est devenu la partie la plus stable de l’Irak. Une alliance peu appréciée par la Turquie qui n’a pas hésité à lancer une offensive de l’armée turque au nord du Kurdistan irakien contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) il y a un mois. L’opération a suscité une forte irritation à Erbil, la capitale de la province. C’est sous la pression de Washington qu’Ankara a retiré ses troupes au bout de huit jours, considérant officiellement que les objectifs de l’opération aient été atteints.

Il est difficile aux Etats-Unis de tolérer un conflit ouvert entre leurs deux principaux alliés dans la région, mais les contentieux entre Turques et kurdes est tels, qu’on voit mal comment ils pourraient, bien s’entendre durablement.

Conséquence :

En dépit de l’appui massif de Washington à la candidature de la Turquie à l’Union européenne, la Turquie traverse actuellement une période de recrudescence de l’antiaméricanisme. En 2000, 52% des Turcs se déclaraient bien disposés envers les Etats-Unis. Début 2007, ce taux est tombé à 7%.

Une situation qui risquerait d’avoir des conséquences défavorables sur l’influence américaine dans la région. On peut donc percevoir une évolution du discours américain par rapport à la Turquie. Tout en restant opposés à une intervention turque au Kurdistan, les Etats-Unis ne semblent plus oser dire clairement « non » et Washington a désormais de plus en plus du mal à contenir les ambitions d’Ankara.

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