Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

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samedi 19 avril 2008

La France et l'euro : premier bilan

La France a-t-elle réellement bénéficié de l'euro ?

Le processus qui va aboutir à l’euro commence au Traité de Maastricht (décembre 1991). Dans cette période de quinze ans, on peut, du point de vue des performances économiques françaises, distinguer trois grandes parties :

La période de préparation, 1992-1998 :
Pendant six années la politique économique française a été véritablement conditionnée, par les critères de convergence imposés par la monnaie unique. Nous avons connu une période de croissance extrêmement faible, une explosion du déficit budgétaire qui passe de 35% à 60% en cinq ans (du jamais vue), une surévaluation du franc arrimé de manière totalement artificielle au mark, et un chômage de masse.

L'Allemagne, qui à cette période, subissait le contrecoup de l'euphorie de la réunification a mené une politique monétaire extrêmement restrictive qui n'a pas correspondu aux besoins français. Ces années ont été d'autant plus difficiles pour l'économie française qu'elles correspondaient à une période de grande faiblesse du dollar.

Le bilan de ces années de préparation a été désastreux pour la France.
Endettement public, chômage de masse et recul important des entreprises française sur les marchés internationaux à l’exportation. La France sort de l’aventure économiquement exsangue et, circonstance aggravante, dotée d’un franc notoirement surévalué de 30 à 40%.

La création de la Banque centrale européenne en juin 1998.
La remonté du dollar et ses effets sur les marchés financiers et les taux d'intérêts des pays de la zone euro se sont manifestés dès 1998. Les années 1997 à 2000 ont connu une politique de dollar fort, donc d'euro faible dont ont bénéficié toutes les économies européennes, à commencer par l'économie française. De 1998 à 2000 la France a connu une croissance de 3,5% à 4%. Il se produit alors un phénomène de rattrapage de croissance, ce qui a favorisé notre commerce extérieur.

Le passage à l’Euro.
Avant le passage à la monnaie unique, la France, a commis la grosse erreur d’arrivée avec une monnaie largement surévalué par apport à son potentiel économique.
Au moment de la mise en place des parités fixées entre les monnaies de la zone Euro, la France dotée d’une parité fixe surévaluée de 30 à 40%, pénalise de fait ses entreprises exportatrices placées en concurrence avec les entreprises des autres pays à l'intérieur de la zone euro.

Une faute économique majeur.
Après le passage à l’euro, la situation s'est brutalement renversée. Les prix flambent, le pouvoir d’achat s’effrite et le déficit commercial de la France explose. Désormais notre pays paye le prix des erreurs de nos dirigeants aveuglés par la déesse « Europe ».

A partir des années 2006-2007 l'Allemagne renoue avec la croissance. L’économie allemande bénéficie de sa structure traditionnelle de producteur mondial de biens d'investissement. Elle a donc enregistré les avantages de l'essor des pays émergents. Pendant cette nouvelle période de croissance rapide pour l'Allemagne, la France « décroche ».

Les incohérences du projet européen et les innombrables erreurs de nos dirigeants sont malheureusement d’ordre structurel. Ce type d’erreur économique contrairement aux problèmes conjoncturels a des effets à très long terme.

La France qui au XVIIIe siècle a complètement loupé le démarrage de la production industrielle mettra plus d’un siècle pour rattraper son retard industriel sur la Grande-Bretagne. Les fautes effectuées lors du passage à l’euro sont du même niveau et continueront à se faire ressentir pendant au moins 20 ou 30 ans.
Notre taux de croissance est désormais l’un des plus bas de la zone euro et notre calvaire ne fait que commencer.

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