Officiellement la cause serait l’augmentation de 7% du prix du lait payé aux producteurs en 2007.
En réalité, les prix n'ont commencé à grimper qu'en septembre, et parallèlement les tarifs des produits d’alimentations pour le bétail ont fortement augmenté sur toute l'année. Le prix des aliments (soja, protéines, blés, etc) continue de grimper et certains produits sont deux fois plus chers en février 2008 qu'au début 2007",
Une hausse qui ne profite pas aux revenus des producteurs laitiers, toujours en voie de paupérisation. Le ministère de l’Agriculture estime d'ailleurs que le revenu des laitiers a encore baissé de 4% l'an passé. Un comble quand le marché manque cruellement de lait.
La véritable cause de la hausse des prix est à chercher à Bruxelles et s’explique par la politique restrictive menée par l’union européenne depuis plus de 2O ans.
La France au début des années 80, disposait d’une production agricole fortement excédentaire. L'image des montagnes de beurre, de viande et de céréales stockées dans l’attente de trouver des acheteurs faisait régulièrement là une des magazines et des journaux télévisuels. Depuis l’Europe est passé par là et cette image appartient au passé.
L’union européenne a mis en place des quotas laitiers en 1986, puis au début des années 90, la jachère, c'est-à-dire l'obligation faite aux agriculteurs de mettre une partie de leurs terres en sommeil. Deux mesures qui provoquèrent de véritables jacqueries et ruinèrent des dizaines de milliers d’exploitations agricoles acculées à la faillite et au surendettement.
Enfin en 2003, l'Union européenne a terminé sont travail de sape en mettant fin au lien systématique existant entre le niveau des aides versées aux agriculteurs européens et les quantités produites, mesure appelé "taux de découplage".
Résultat : la collecte européenne est au plus bas depuis quinze ans (126 milliards de litres sur la campagne 2006-2007).
Pour l'actuelle campagne, qui se termine en avril, il devrait encore manquer 3 milliards de litres bien que le quota français annuel (campagne actuelle) a ainsi été augmenté de 15%.
Bruxelles, dans un accès de lucidité a même décidé d'augmenter le quota global de 2%. Avec des mesures aussi énergiques, Les prix du lait ne sont donc pas prêts de baisser.
L’actuelle hausse des prix ne doit rien au hasard et à été sciemment provoqué par l’UE contre les intérêts des producteurs laitiers et des consommateurs pour le plus grand profit des multinationales du secteur agro-industriel qui voit leurs bénéfices exploser.
Une affaire qui démontre une fois de plus la vraie raison d’être de l’UE ; imposer des mesures politiques au profit des multinationales en éloignant les citoyens des centres de décisions.
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