Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

mercredi 12 mars 2008

Pourquoi l'euro fort fait l'affaire de la grande industrie exportatrice allemande.

Conséquence des choix fait par les industriels allemands depuis 15 ans, les entreprises d’outre-rhin engrangent des bénéfices record alors que leurs voisins européens souffrent de la hausse de l'euro.

Une situation qui demande quelques éclaircissements.

Les recettes du miracle allemand :

La conjoncture monétaire
L'euro fort augmente mécaniquement le pouvoir d'achat des entreprises qui se fournissent en matière première à l'étranger et celles qui y ont des sites de production se situant en dehors de la zone euros.

Délocalisations industrielles
Depuis la réunification, les entreprises allemandes ont multipliées les délocalisations industrielles. Aujourd'hui, les PME allemandes font produire en Europe orientale, et des pays à bas salaires hors zone Euros. Les sites industriels sur le territoire allemand sont essentiellement destinés à l'assemblage, à la finition, à la mise au point des produits.

Délocalisations des services
Le même phénomène ce reproduit pour les services : on délocalise massivement les centre d'appels ou la comptabilité vers l'Inde; on garde en revanche sur le sol national, le secteur stratégique de la recherche de pointe.

Délocalisations des bénéfices
Le patronat allemand profite du système mis en place ces vingt dernières années pour délocaliser ses bénéfices, afin de profiter de taux d'imposition plus favorables qu'en Allemagne. Des pertes de rentrées fiscales supportés par les collectivités locales qui ne peuvent que constater impuissantes la multiplication des artifices comptables des entreprises, qui permet à ces dernières de ne verser pratiquement aucun impôt aux villes d'Allemagne où sont encore implantés leurs sites de production ou leurs sièges sociaux.

Gel des salaires
Depuis une dizaine d'années, les salariés allemands ont accepté un quasi-gel des salaires ce qui rend le coût de l’ouvrier allemand moins cher que celui de l’ouvrier français. Une modération salariale imposée aux syndicats par la destruction de 4 millions d’emplois industriels en 20 ans.

Baisse des factures d’approvisionnements
La faiblesse du dollar - le billet vert a perdu pratiquement la moitié de sa valeur face à l'euro depuis 2000, et il s'est encore déprécié de quelque 16% depuis le début 2008, permet de réduire la facture de ses approvisionnements sur les marchés internationaux, qui sont facturés en dollars. Résultat, des produits moins chers à fabriquer et qui ce vendent en euros.

Une politique de couverture des taux de change
Les entreprises allemandes ne s’encombrent pas de coûteuses stratégies de couverture des taux de change. Quand leurs ventes atteignent un certain niveau dans une zone économique donné, elles choisissent d'y transférer de la production, bénéficient ainsi d'une couverture naturelle contre les fluctuations des devises.

Des produits facturés en euros
On estime qu'environ 85% des exportations allemandes sont facturées en euros, avec 48%.de ses exportations vers la zone euro, 55% vers l'ensemble de l'Union européenne, 75% vers l'Europe élargie, y compris la Russie. l’industrie germanique qui s’est spécialisée dans la machine-outil et les hautes technologies parvient grâce sa réputation d’excellence et à son positionnement sur des niches industrielles soumis à une concurrence réduite,à faire payer très cher, à ces clients, le « made in Germany ».
Ce qui explique, les bénéfices record des conglomérats germaniques.

Ce positionnement économique provoque aussi des problèmes.

Chômage de masse
L'Allemagne a perdu, depuis le début des années 1990, un tiers de sa main d'œuvre industrielle, et le taux chômage de la main d'œuvre peu ou non qualifiée y dépasse 25%, (le taux d'inactivité de cette catégorie frise les 50% à l'Est) le plus mauvais chiffre de l'OCDE.

Désinvestissement et baisse de qualité
En partie fabriqué à l'étranger, la production industrielle allemand souffrent d’une baisse de qualité qui pourrait à terme nuire l’image d’excellence des produits « made in Germany ».
Autre conséquence de l’adaptation des entreprises aux contraintes économiques, on assiste au désinvestissement des entreprises allemandes sur le territoire national. Deux problèmes que le pragmatisme allemand saura sans aucun doute résoudre.

Conséquence
Les exportations allemandes, ont totalisé 969 milliards d'euros en 2007 contre 770 millions d’euros d’importations, ce qui a permis aux Allemands de dégager un excédent commercial record de près de 200 milliards d'euros. Les exportations représentent plus de 35% du PIB allemand

Dans le même temps la France accusait un déficit commercial de 39 milliards d'euros, l'Italie de 9,5 milliards et l'Espagne de 100 milliards.

En dépit des récriminations de ses partenaires européens, le ministère de l'Economie à Berlin ne s'inquiète pas outre mesure de la vigueur de la monnaie unique, en assurant que les entreprises allemandes, qui ont beaucoup amélioré leur compétitivité ces dernières années, continueront toujours de bénéficier de la qualité supérieure de leurs produits.

Face aux dirigeants européens lobotomisés par l’idéal communautaire, les dirigeants politiques et économiques outre-Rhin, férus de mondialisation et de libre-échange ont utilisés au mieux de leurs intérêts, la construction européenne. Le marché européens et l’euro, conçu sur le modèle monétaire allemand, ont servit pour l'Allemagne à amortir les chocs asymétriques sur le commerce international.

Désormais, face à une France économiquement laminée par l’aventure et des nations qui ont renoncées a toute forme de souveraineté, l'économie allemande n'a jamais été aussi puissante
Le grand patronat allemand peut donc rêver d'un grand marché transatlantique, où les banques allemandes prêteraient aux consommateurs américains de quoi acheter la production des entreprises allemandes sans que ses partenaires soient réellement en mesure de s’opposés à leurs volontés.

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