Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

lundi 2 juin 2008

Bras de fer Russie USA en Géorgie

Une vielle histoire
Lors de la guerre civile qui a déchiré la Géorgie de 1991 à 1995 suite à un coup d’Etat qui fit chuter le premier président librement élu du pays, la Russie post-communiste a pris fait et cause pour les séparatistes ossètes et abkhazes pendant que la CIA mettait ses pions sur l’échiquier politique géorgien.
Les relations exécrables entre les deux pays depuis cette époque sont devenues une crise diplomatique permanente dans la région.

L’OTAN
Derrière l’actualité régionale du conflit, le positionnement de Moscou traduit la poursuite du bras de fer entre une administration américaine qui n’accepte pas la résurgence d’un bloc russe fort, et une administration russe qui entend redevenir une puissance politique et économique incontournable.
La question de l’adhésion à l’OTAN de la Géorgie et de l’Ukraine est au cœur du conflit : La Russie veut empêcher de nouveaux élargissements qui la placeraient dans un étau d’anciennes républiques soviétiques prooccidentales, prêtes à recevoir les batteries du bouclier anti-missiles américain et pouvant accueillir des contingents de la force atlantique aux frontières de Russie.

Les promesses bafouées de l’oncle Sam
Mikhail Gorbatchev
, dernier président soviétique et prix Nobel de la Paix 1990, ne cache lui-même pas sa colère: «Les Etats-Unis avaient promis que l’OTAN ne dépasserait pas les frontières de l’Allemagne après la guerre froide, mais maintenant la moitié des pays d’Europe centrale et orientale en sont membres, donc qu’ont ils fait de leurs promesses?», déclare t’il au Daily Telegraph. «Nous avions dix années après la guerre froide pour construire un nouvel ordre mondial et nous les avons gâchées».

Au bord de la guerre
Le 8 mai, le président géorgien Mikheïl Saakachvili a déclaré que la guerre avec la Russie était proche, motivant immédiatement la formation d’une délégation de ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne, qui s’est rendue à Tblilissi – capitale géorgienne – le 12 mai pour trouver une solution à l’escalade entre les deux pays
Vladimir Poutine, a franchi un cap extrêmement important en faisant émettre à la mi-avril un décret établissant des relations officielles avec les «gouvernements» d’Abkhasie et d’Ossétie.

Mouvement de troupes
Moscou
accuse Tbilissi de masser ses troupes, entraînées par des spécialistes américains, en bordure de l’Abkhazie, ce que les porte-parole du gouvernement Saakachvili ont fermement démenti. Moscou a décidé d’envoyer des forces supplémentaires en Abkhasie. Plusieurs centaines de nouveaux soldats vont être déployés, a indiqué le ministère de la Défense russe le 8 mai, pour atteindre un contingent de 2.500, et avec comme objectif d’arriver aux 3.000 soldats permis par le mandat de force de maintien de la paix présente dans la région depuis 1994.

Nouvelle guerre du pétrole ?
En plus d’un conflit régional, la question du contrôle des champs pétrolifère débouche sur une lutte pour l’approvisionnement énergétique par l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi- Ceyhan), inauguré en 2006. Celui-ci permet aujourd’hui d’accroître le transport d’hydrocarbures de la Caspienne vers l’Europe en évitant la Russie, en pleine crise pétrolière. Le tout sur fond de provocation américaine et d’élargissement forcené de l’OTAN en dépit des engagements pris vis-à-vis de la russie.

Le jeu dangereux des USA
La course à la domination mondiale voulue par les américains n’en finit plus de faire des dégâts. Cette affaire est une leçon de géostratégie à méditer pour tous ceux qui prônent l’alignement sur les positions de la « diplomatie » US.
Les Ossètes et les Abkhazes sont renforcés par l’exemple de l’indépendance du Kosovo reconnu par l’UE et les USA dont les Russes avaient prévenu, qu’elle poserait un précédent pour d’autres demandes d’indépendance.

Et si le président Saakachvili a en quelque sorte été forcé de dire qu’une guerre était proche pour préserver l’honneur de la Géorgie, son gouvernement n’est à la recherche que d’un scénario de sortie. Son pays ne peut espérer aucun soutien réel de l’Europe et de l’OTAN en cas de conflit important et une guerre se terminera forcément par l’écrasement de la Géorgie.

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