Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

mercredi 24 septembre 2008

Journée de grève à La Poste contre la privatisation

La journée de grève à La Poste, mardi 23 septembre, "contre la privatisation", sera suivie de près par le chef de l'Etat et le gouvernement. L'ampleur de la mobilisation des 300.000 postiers - soutenue par cinq syndicats sur six (la CGT, SUD, la CFDT, FO et la CFTC) - leur fournira, en effet, une première mesure de l'opposition au projet d'ouverture du capital, défendu par le président de l'entreprise publique, Jean-Paul Bailly.

La Poste, le premier service public de proximité en France, est l'une des dernières postes publiques en Europe. Les syndicats savent qu'il lui faut trouver de l'argent - trois milliards d'euros au moins, selon M. Bailly - pour se développer et affronter ainsi l'ouverture totale du marché postal à la concurrence, en 2011.

Mais ils s'inquiètent pour l'emploi et la pérennité des missions de service public de leur entreprise, une fois transformée en Société anonyme (SA) et vendue, fût-ce partiellement, à des actionnaires privés. Ils demandent à l'Etat de jouer son rôle d'actionnaire sans vouloir examiner les garanties que celui-ci pourrait apporter, comme de rester l'actionnaire majoritaire de l'opérateur public postal ou de renforcer, dans une loi, les missions publiques. La Poste privatisée et mise en Bourse - l'une des options à l'étude - mettrait un terme, estiment-ils, au service universel postal, accessible pour tous au même tarif sur tout le territoire, de sa contribution à l'aménagement du territoire.

Soucieux de ne pas laisser le dossier s'envenimer sur le plan politique, et notamment de ne pas offrir au Parti socialiste l'occasion de retrouver une unité, le gouvernement s'est penché très tôt sur le dossier de La Poste. L'idée de créer une commission de réflexion sur l'avenir de l'entreprise, composée d'élus et de syndicats aux côtés de représentants de l'Etat et de La Poste, a été arbitrée le 5 septembre par le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion entre le premier ministre François Fillon, la ministre de l'économie Christine Lagarde, le secrétaire d'Etat à l'industrie Luc Chatel, le conseiller social du président de la République, Raymond Soubie, et le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol.
M. Bailly aimerait pouvoir adopter le statut de Société anonyme (SA) en 2010, de façon à ouvrir le capital de l'entreprise un an plus tard. La lettre de mission adressée au président de la Commission sur l'avenir de La Poste, François Ailleret, l'ancien directeur général d'EDF, assignera à ce dernier deux grands objectifs : évaluer l'impact de la libéralisation totale du courrier pour l'entreprise publique, notamment ses forces et ses faiblesses ; examiner toutes les options d'évolution du capital, tout en préservant le statut et les droits des personnels (54 % de fonctionnaires) ainsi que l'avenir des missions de service public.

"TOUCHE PAS À MA POSTE !"
Le gouvernement sait, en effet, qu'il marche sur des oeufs. Des études d'opinion récentes ont confirmé l'attachement des Français à La Poste, en tant que service public dépassant largement la distribution du courrier, mais aussi en tant que symbole nostalgique et rassurant d'une France rurale. Selon ces sondages, les Français s'inquiéteraient de la logique de "rentabilité" à laquelle serait tenue une Poste privatisée. Mais ils auraient dans le même temps conscience de la nécessité pour La Poste d'évoluer et de se moderniser, et oscilleraient entre résignation et approbation...

Un constat éloigné de celui que dressent les syndicats, les associations et les partis de gauche, regroupés en collectif réclamant un référendum sur La Poste. Pour eux, notamment pour la CGT, qui revendique 140 000 signatures à sa pétition "Touche pas à ma Poste", les Français ne veulent pas d'une ouverture du capital de La Poste, qui conduirait inexorablement à une privatisation.

"Croire que des actionnaires renteront dans le capital de La Poste pour la défense du service public et des agents, c'est croire au Père Noël !", lance FO. "Qui dit actionnaire dit recherche du profit rapide", renchérit SUD, promettant "plusieurs dizaines de milliers de suppressions d'emplois et une remise en cause de la présence postale".
Dans ce contexte très politique, le président de La Poste maintient le cap sur son projet, conservant bon espoir de tenir son calendrier qu'il s'est fixé. M. Bailly déploie des efforts de pédagogie auprès des cadres dirigeants afin que ceux-ci rassurent les postiers sur leur avenir.
Dans un courrier interne daté du 17 septembre, le patron de La Poste écrit que "cinq conditions et garanties sont posées pour assurer la réussite de cette opération : La Poste reste une entreprise publique majoritairement contrôlée par l'Etat ; les missions de service public et leur financement sont confortés par l'Etat ; les garanties nécessaires sont données aux postiers concernant leur avenir et leur association à l'évolution du capital ; l'ouverture du capital se fait par augmentation de capital ; les perspectives présentées aux investisseurs se fondent sur le plan 2008-2012". "La Poste ne procédera à aucun licenciement collectif pour motif économique pendant cette période", affirme M. Bailly.
La poste en chiffres
Quatre métiers. Le Groupe La Poste a enregistré en 2007 un chiffre d'affaires de 20,82 milliards d'euros. La part réalisée à l'international est de 16,1 %. L'activité est répartie entre le courrier (55,6 %), la banque postale (22,6 %), les colis express (15,2 %) et les colis (6,4 %).
Courrier
La principale activité du groupe (11,5 milliards de chiffres d'affaires), qui se place au deuxième rang européen, provient des entreprises (82 %), les particuliers ne représentant que 18 % du chiffre d'affaires.
Emploi
Avec 299.000 collaborateurs dont 100.000 facteurs, La Poste est le troisième groupe français par ses effectifs.

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