Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
Si vous souhaitez vous joindre à cette action, l'ARN tient à votre disposition l'affiche ci-dessus. Pour tout renseignement prenez contact avec : René Delacroix 16 rue Marcelin Berthelot. 92230 Gennevilliers. TéL 01 47 98 25 41

vendredi 12 septembre 2008

Stop ou encore ?


Ainsi, le 4 septembre dernier, le président UMP de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Guy Teissier, n'y est pas allé par quatre chemins pour tirer la sonnette d'alarme au cours de sa conférence de presse. Après avoir rappelé que "la France est engagée dans un nombre d'opérations extérieures très important et nous ne pourrons pas être sur ces terrains d'une manière pérenne", le parlementaire UMP a révélé son angoisse : "Quand on voit le Tchad, le Liban, la Côte d'Ivoire, le Kosovo, est-ce qu'on pourra tenir partout ?" 

De fait, et à l'insu des Français, la France compte désormais la bagatelle de 20.000 soldats en opération sur différents points chauds du globe et le député semble penser que le point limite est atteint, en particulier pour l'armée de terre, qu'il juge "terriblement sollicitée".

Les USA et l'Union européenne entraînent la France dans un engrenage de plus en plus meurtrier.

Concernant l'Afghanistan, Guy Tessier – en bon partisan de l'UMP est tenu de s'aligner sur la position de l'Elysée - a affirmé sa conviction que Kaboul redeviendrait l'épicentre du djihadisme mondial si l'Occident abandonnait le pays. Il a cependant été obligé de reconnaître devant les journalistes que les Occidentaux étaient passés d'une logique de maintien de la paix à une logique de guerre.

Cet engrenage militaire dans lequel la politique sarkozyste est en train d'enfermer notre pays pour complaire aux Etats-Unis d'Amérique risque de connaître des développements très préoccupants et peut à terme nous conduire dans un enlisement militaire désastreux. En effet, comme les Français puis les Américains le vécurent au Vietnam et au Cambodge dans les années 1945-1975, la présence occidentale en Afghanistan et au Pakistan, loin d'apporter une paix conforme à nos intérêts, est tout au contraire, et fort logiquement d'ailleurs, en train d'exacerber dans toute la région la haine contre les Occidentaux.

Nul ne s'est jamais fait aimer en bombardant aveuglément, jour après jour, des populations civiles, et en tuant femmes et enfants. Loin d'éradiquer le terrorisme et le radicalisme islamique, la poursuite de ces aventures militaires ne fera au contraire que les attiser à travers le monde.

Sauf à courir le risque de voir des soldats français sacrifiés en nombre croissant – et peut-être un jour de subir des attentats meurtriers sur le sol français – l'intelligence de la situation et la conformité au droit et à la justice commandent que la France quitte au plus vite les théâtres d'opération où elle n'a rien à faire et où ses intérêts nationaux ne sont pas en jeu. 

Les forces armées françaises doivent quitter l'Afghanistan et la coalition euro-atlantiste. Elle doit en revenir à son rôle traditionnel de puissance d'équilibre et de sagesse, celle qui sait aussi dire non aux Américains et leur politique égémonique.

Dans une récente tribune publiée par le journal Le Monde, Gérard Fussman, professeur au Collège de France, a ainsi souligné que "les troupes de l'OTAN ne contrôlent pas plus l'Afghanistan que ne le faisaient les Soviétiques. La raison en est simple : elles se conduisent et sont perçues comme une armée d'occupation [...] Comment veut-on que les Afghans ne se sentent pas plus proches des combattants qui vivent comme eux et meurent pour une foi qui est la leur, que d'étrangers dont ils ne voient que les armes, les gilets pare-balles, les blindés et les bombardements ?"

Abondant dans cette analyse, Mariam Abou Zahab, chercheur au CERI-Sciences Po, et Bernard Dupaigne, professeur au musée de l'Homme, interrogés par l'AFP, ont vivement mis en garde contre un accroissement du nombre de soldats étrangers dans les vallées afghanes.

Cet accroissement n'aboutira, selon eux, qu'à radicaliser des populations jalouses de leur indépendance, que personne n'a jamais soumises par la force. Pour Me Abou Zahab, "plus on envoie de troupes, plus il y aura de dommage collatéraux. Davantage de civils tués, et c'est la spirale. Il semble que les leçons du passé n'ont pas été apprises".

Pour Bernard Dupaigne, "dire que l'avenir du monde et la guerre contre le terrorisme passent par l'Afghanistan, c'est faux. L'Afghanistan n'est pas une machine à faire des terroristes. Plus on les bombarde, et plus il y aura des gens qui vont nous tirer dessus".

On connaît le mot fameux de Talleyrand au sujet des nobles, émigrés sous la Révolution puis revenus en France sous la Restauration : "ils n'ont rien oublié ni rien appris". Ce mot cruel s'applique parfaitement à la politique suivie au Moyen Orient par les Etats-Unis – et hélas par la France depuis l'arrivée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy.

Il faut ne rien comprendre du tout au monde musulman et aux populations afghanes, indomptables depuis des siècles, pour imaginer que ces populations accepteront de se soumettre à ce qu'elles perçoivent – non sans raison ! – comme des troupes d'occupation étrangères, venues de pays essentiellement chrétiens de surcroît.

DEMANDONS AU PRESIDENT DE RESPECTER LES ENGAGEMENTS QU'IL A PRIS LORS DE SA CAMPAGNE ELECTORALE OU DE DEMISIONNER « car s'il ne respect pas ses engagements, il y a vol de voix et un voleur ne saurait représenter notre pays ».

René Delacroix, président de l'ARN.

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