"Les pays les plus pauvres vont devoir engager des dépenses importantes pour améliorer le niveau de vie de leurs compatriotes et l'efficacité énergétique de leurs économies. La question est (de savoir) comment on fait pour les aider", a expliqué le ministre français de l'Environnement Jean-Louis Borloo lors d'une réunion avec ses collègues européens à Saint-Cloud, près de Paris, la première de la présidence française semestrielle de l'UE.
Le plan d'action présenté par la Commission européenne pour mettre en oeuvre l'objectif de réduction des 20% émission de gaz à effet de serre de l'UE en 2020 prévoit des mécanismes de compensation : les pays les plus riches, comme la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni redistribueraient chacun aux plus pauvres 10% des revenus générés par la vente de droits à polluer à leurs industriels.
Ce principe de redistribution est accepté, mais le débat porte sur les chiffres. "Les estimations des recettes des enchères vont de 30 à 80 milliards d'euros", a souligné un expert français.
La Pologne veut 20% de ces revenus pour tenir compte de ses efforts pour réduire ses émissions polluantes. Cette revendication est soutenue par la plupart des nouveaux membres d'Europe centrale.
La plupart des pays d'Europe de l'Est demandent de changer l'année de référence pour le calcul de réduction des émissions, et de prendre l'année 1990, au lieu de 2005 comme le propose la Commission.
Plusieurs pistes de compensations sont étudiées. Jean-Louis Borloo a évoqué l'utilisation de fonds communautaires pour aider les pays de l'Est à adapter leur secteur énergétique, et une flexibilité sur l'octroi d'aides d'Etat, strictement encadrées.
La plupart des industriels européens refusent de devoir payer et cimentiers, pétrochimistes et transporteurs aériens crient à l'étranglement et menacent de cesser leurs investissements sur le vieux continent pour les transférer vers d'autres cieux moins regardants.
Source : AFP
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