Citations

« Cent "non" font moins de mal qu'un "oui" jamais tenu. »
Sagesse asiatique.

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« Il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que “l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux” (Ecclesia in Europa, n. 112). »

Benoît XVI, Palais de l’Élysée, 12 septembre 2008

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Mise en ligne (colonne de droite) de documents de l'Institut de Relations Internationales & Stratégiques (IRIS)

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Nouvelle offensive d'été de l'ARN

Nouvelle offensive d'été de l'ARN
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samedi 12 juillet 2008

Le président turc Abdullah Gul célèbre le massacre de soldats français

A l'occasion d'un voyage à Maras (Marach) en Cilicie le président turc Abdullah Gul a assité, le 12 juin 2008, à une curieuse pièce de théatre où les soldats français se font massacrer.

Massacre à Marach
Entre 1915 et 1923 s’est déroulé un plan d’extermination des arméniens organisé par les gouvernements successifs turcs avec, pendant la première guerre mondial, le concours du Consul Allemand d'Alep et même d’officiers allemands encadrant des troupes régulières de l’armée turc.
Les photos montre le président actuel de la Turquie célébrant, le 12 juin 2008, pour l'ouverture de l'euroméditerranée un épisode dramatique du génocide arménien : l’attaque de la garnison française de Marach et le massacre qui la population arménienne qui suivit.




La fin de la première guerre mondial



Les Turcs signèrent à Moudros, le 30 octobre 1918, un armistice dont l’une des clauses (art. 7) autoriseraient les Alliés à occuper certains points stratégiques de leur choix.
Suite à quoi, le général Hamelin pénètre en Cilicie avec 6.000 hommes de la Légion d’Orient pour en prendre possession. La Légion d’Orient fut peu après scindée en une Légion syrienne qui entra en Syrie et une Légion arménienne qui demeura en Cilicie.

La plaine de Cilicie est un pays fertile, arrosé par deux fleuves, le Seihoun et le Djihoun, bordé au nord par la haute chaîne du Taurus Arménien que creusent des vallées profondes, passage vers le plateau arménien, à l’Est par l’Amanus, moins élevé, limite septentrionale de la Syrie. La voie ferrée du Berlin-Bagdad traverse cette plaine, cordon ombilical assurant le transport et le ravitaillement des troupes.





Une clause additive de la convention d’armistice autorisait, à rapatrier les Arméniens habitant jadis la Cilicie et à leur restituer leurs biens saisis pendant la guerre. Ce rapatriement organisé par mer et par le chemin de fer permis à 100.000 Arméniens de revenir pour constater que leurs maisons et leurs terres avaient été volées par les Turcs. Les bourreaux et leurs récentes victimes ce retrouvant brutalement confrontés.


Le contexte politique

La Grande-Bretagne, qui en sous-main, entretenait l’agitation anti-française de l’émir Faysal, fils de Husayn en Syrie, évacuèrent les troupes britanniques, le 15 septembre 1919, de la zone située sur le nord, la frontière provisoire plaçant l’armée française dans une position intenable.

Pour relever les troupes anglaises, la France créa en octobre 1919, l’armée française du Levant. Georges Picot et le général Hamelin furent rappelés, les pouvoir civil et militaire furent remis au général Gouraud qui cumulait les fonctions de « haut-commissaire de la France en Syrie et en Cilicie » et de Commandant en chef de l’armée du Levant.

La 156e division d’infanterie arrivait en Cilicie à la fin de 1919. Le général Dufieux qui la commandait décidait d’étendre aux montagnes qui longent l’Amanus du nord au sud, de Marach à Katma, ainsi qu’au ruban de dunes qui va de Katma à l’Euphrate plus à l’Est, le territoire contrôlé par ses troupes. Le général Quérette qui commandait ces « territoires de l’est » reçut des moyens insuffisants pour tenir cette zone sensible, point de jonction entre les Turcs commandés par Mustafa Kémal et les Chérifiens de Faysal.

Après l’armistice de Moudros, une partie des troupes turques s’étaient repliée en Anatolie, où rejointe peu après par Mustafa Kémal, elles préparaient une reconquête territoriale. Dès novembre 1919, Mustafa Kémal lance une proclamation aux « Comités de défense, d’Aïntab, de Mersine, et du Djebel-Berert » pour dénoncer l’occupation d’Aïntab et de Marach comme contraire aux conditions de l’Armistice de Moudros. La région en ébullition, est parcourue par des bandes d’irréguliers Kurdes et Arabes fortement armés.

L'attaque

Le 21 janvier 1920, Marach est attaquée. La population kurde et turque se soulève et assassine les soldats français, le Général Quérette est, avec une petite troupe, assiégé dans la ville, avant d’être dégagé par la colonne Normand et d’évacuer la ville.


La victoire de Marach galvanise les Kémalistes. Ourfa, Hadjin, Sis, Bozanti, Aïntab, sont attaquées et assiégées. La colonne Andréa est envoyée en renfort à Aïntab en février, le général de Lamothe, qui commande la 2e division de l’armée du Levant envoie la colonne Goubeau en appui aux assiégés. Les Français disposent de 12.000 hommes. Les Turcs capitulent le 8 février 1921.

À la Conférence de San Rémo – les Alliés ont donné à la France le mandat sur la Syrie, et elle est prête à abandonner la Cilicie où les combats se poursuivent. La France cherche à se rapprocher des Turcs. Faysal qui s’est auto proclamé « roi de Syrie » est lâché par les Anglais. Gouraud peut intervenir en Syrie. Il entre à Damas le 24 juillet 1920 et Faysal s’enfuit.

Après les négociations menées à Angora, par Franklin-Bouillon en octobre 1921, la France décide d’évacuer dans les deux mois la Cilicie, l’accord d’Angora permet à la France d’exercer son mandat sur la Syrie, mais il provoqua une continuité dans les massacres et un exode massif des Arméniens.

Le point de vue turc

La bataille de Marach, est considérée par les historiens turcs comme le premier acte de la reconquête de la Cilicie. Ce fut surtout l’occasion d’un nouveau massacre. En décembre 1919, quand Mustafa Kémal envoie ses troupes à Marach, la ville compte 40 .000 Kurdes et Turcs et 20.000 Arméniens. Après 20 jours de combat, le 10 février 1920, les troupes françaises se retirent, suivit par 7.000 à 8.000 Arméniens qui prennent la fuite dans le froid puis la neige. Le reste de la population arménienne qui est abandonné à Marach, sera massacrée par les Turcs.

article écrit a partir d'informations source : les nouvelles d'Arménie
Photo vu sur armenews.com

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