La France est favorable à ce que les gouvernements de la zone euro jouent un rôle plus actif sur les questions de change, face à une Banque centrale européenne jalouse de ses prérogatives et régulièrement critiquée pour son obsession de la lutte contre l'inflation. Cette priorité la conduit, selon ses détracteurs, à maintenir des taux d'intérêt élevés, qui contribuent à faire s'apprécier la monnaie à un moment où la croissance européenne ralentit. Les appels à une baisse des taux ont donc toutes les chances de s'amplifier dans les semaines à venir.Mais l'Allemagne, qui affiche, elle, toujours d'importants excédents commerciaux, veille au grain, dans un contexte de tensions croissantes entre Berlin et Paris sur les dossiers européens. Même si Berlin commence à son tour à s'inquiéter de l'ascension de l'euro, la chancelière allemande Angela Merkel défend bec et ongles l'indépendance de la BCE. Sur la même ligne, les Pays-Bas ou l'Autriche ne cessent de vanter les mérites d'une monnaie forte.
De fait, les pays d'europe qui ont des intérêts économiques et politiques fondamentalements divergents sont enfermés dans l'euro, et subissent le contrecoup des décisions de la politique américaine.

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