
Avec la crise financière, le Danemark prévoit ainsi une baisse du PIB de 0,5% en 2009, et le Conseil des Sages une récession à la fois en 2009 et en 2010 (2). Le prix des appartements a baissé de plus de 20% depuis la mi-2006 et le marché de l’immobilier restera déprimé jusqu’à 2011. Néanmoins, la monnaie nationale, la couronne danoise, est aujourd’hui stabilisée, démontrant parfaitement qu'une nation peut vivre sans l'euro.
Le Danemark se refuse depuis le début de la crise à “succomber”à la distribution de milliards d’€ afin de venir en aide au secteur bancaire ou afin de relancer l’économie. Le plan de sauvetage adopté par le Folketing le 10 octobre dernier repose sur le principe du donnant-donnant: en échange de la garantie d’Etat sur les prêts interbancaires et sur les dépôts des épargnants jusqu’au 30 septembre 2010, les banques danoises sont tenues d’alimenter, proportionnellement à leur taille, un fonds d’aide aux établissements en difficulté pouvant aller jusqu’à 4,7 milliards d’€.
La crise est un moyen de restructurer un secteur bancaire danois atomisé avec 150 petits établissements, résultat d’une culture financière locale très développée. Le gouvernement privilégiant un processus de fusion/acquisition. Plusieurs petits et moyens établissements se rapprochent ainsi du seuil minimum de solvabilité (ratio de 8%) en dessous duquel ils ne peuvent poursuivre leur activité. Une intervention plus marquée de l’Etat prendrait la forme d’une injection de capital à travers l’achat d’actions (nationalisation partielle) dont le niveau n’a jamais été aussi bas depuis le déclenchement de la crise.
Le refus du Danemark au plan de relance budgétaire européen s'explique par le fait que l’injection de capital tel qu’il a eu lieu dans les autres pays n’a visiblement pas empêché la contraction du crédit aux entreprises et aux particuliers. C’est donc en réformant sa fiscalité que le Danemark compte relancer son économie. A l’occasion du congrès du parti libéral, le Premier Ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, a en effet annoncé son intention d’alléger l’imposition sur les revenus du travail.
Malgré la perspective d’un léger déficit budgétaire (pour la première fois depuis 11 ans!) en 2009, le pays dispose en effet de davantage de marges de manoeuvre que la plupart de ses partenaires européens.
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