
Après
Faurecia qui annonçait 1.215 suppressions d’emplois il y a une semaine, c’est au tour de l’équipementier Valeo de prévoir une réduction d’effectifs de 5.000 postes dans le monde, dont 1.600 en France et 1.800 en Europe, soit 10% des employés. Le détail du plan sera donné le 8 janvier lors du comité d’entreprise européen.
Valeo souligne que la baisse de la production automobile « s’est accélérée au quatrième trimestre », avec un recul estimé à plus de 20% au niveau mondial, à près de 30% en Europe de l’Ouest et 38% en France. Salariés en CDD et intérimaires ont été remerciés. Des fermetures d’usines allant de quinze jours à un mois sont en vigueur dans une majorité des sites français, mettant les personnels de production au chômage partiel.
Il y a deux ans, Valeo a lancé le "10° Initiative", un projet visant à couper dans les emplois dits supports (logistique, qualité, recherche et développement, achats, informatique, RH…) ou à les externaliser.
Plusieurs sites français ont déjà fait l’objet de plans sociaux. A l’usine de La Suze (Sarthe), qui fabrique des condensateurs et des radiateurs, l’effectif devrait être amputé de 300 personnes début 2009. En 2007, 280 postes ont été supprimés à Reims et 118 à Abbeville. A Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), 220 personnes ont fait les frais d’un plan social en 2008. La production est délocalisée en Europe de l’Est et en Asie et certaines usines sont vides à 50 %.
Valeo se porte bien et fait des bénéfices. Son endettement, 41% à fin septembre, est faible par rapport à des concurrents qui peuvent atteindre les 70%. L’équipementier n’a pas de « remboursement de dettes significatif avant janvier 2011 ». En 2007, il a réalisé un bénéfice net de 81 millions d’euros, a amélioré ses marges et accéléré sa croissance. Au premier semestre 2008, il a encore dégagé un bénéfice net de 100 millions d’euros, en hausse de 40,8 % par rapport à la même période un an plus tôt.
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