
C'est Société Générale et BNP Paribas qui ouvrent le bal, mardi et mercredi, avant Natixis et Crédit Agricole à la fin du mois.
Les analystes s'attendent une fois encore à voir les bénéfices chuter au 2e trimestre, d'un tiers à 1,5 milliard d'euros pour BNP Paribas, et de près de 60% à 720 millions pour Société Générale.
La crise financière continue à peser sur le bilan des établissements bancaires qui doivent sans cesse revoir à la baisse la valeur de leurs produits financiers vénéneux liés au crédit immobilier à risque "subprime".
Les résultats publiés par les banques américaines, et les premières annonces des banques françaises, "confirment que le trimestre sera placé sous le signe de dépréciations majeures", souligne Pascal Decque, analyste chez Natixis, dans une note.
La santé du secteur bancaire français est cependant loin d'être aussi calamiteuse qu'aux Etats-Unis. "Dans la déroute bancaire généralisée, les banques françaises sont parmi les plus solides du monde", jugeaient mercredi les économistes Bertrand Jacquillat, Jean-Hervé Lorenzi et Olivier Pastré dans Les Echos.
Les établissements français disposent d'un "niveau de fonds propres à faire pâlir de jalousies de nombreuses banques américaines", remarquaient-ils.
Le fort taux d'épargne des ménages français, l'un des plus élevés d'Europe, constitue pour les banques hexagonales "une source de financement sûre et relativement bon marché", remarque aussi l'agence Standard and Poor's (S&P) dans une note. Cela constitue un avantage comparatif indéniable en ces temps d'assèchement du crédit. Mais, fait nouveau, c'est désormais l'activité de banque de détail (à destination des particuliers) qui pourrait donner ses premiers signes de faiblesse en raison du ralentissement de la conjoncture économique.
"On se focalise sur la crise du subprime, mais derrière il y a la crise économique et le credit crunch" (assèchement brutal du crédit), souligne Pierre Chedeville, analyste au Crédit Mutuel CIC.
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