
Alors que 75 % de la population pauvre sur le plan mondial vit dans les espaces ruraux, seulement 4 % de l'aide publique au développement va à l'agriculture dans les pays en développement.
Dans les pays en développement, la population rurale, estimée à 900 millions de personnes, qui vit avec moins d'un dollar par jour et exerce en majorité une activité agricole.
Le rapport s'alarme aussi sur les disponibilités alimentaires mondiales, mises à mal par la demande croissante de produits alimentaires, d'aliments pour animaux et de biocarburants, par la hausse des prix de l'énergie, et par la pénurie croissante de terres et d'eau. Cette situation contribue à son tour à la hausse des prix des produits alimentaires.
Après ce constat que personne ne conteste, le rapport de la Banque mondiale, fait l'étalage d'un catalogue de bonnes intentions : "impliquer les agriculteurs dans l'élaboration des politiques agricoles (sans blague) , reconnaître le rôle des femmes qui occupent une place centrale dans l'agriculture, lutter contre la faim et atténuer les disparités entre revenus ruraux et urbains en offrant des emplois rémunérateurs à la population rurale.
Le tout accompagné d'indications chiffrées supposer démontrer le sérieux du travail d'analyse effectué.
La Banque mondiale recommande donc d'adopter un nouveau plan d'action pour l'agriculture.
Diminuer les subventions Pour Robert B. Zoellick, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Sur le plan international, les pays doivent adopter des réformes indispensables, notamment pour diminuer les subventions génératrices de distorsions et ouvrir les marchés.»
On voit mal comment diminuer les subventions allouées à la modernisation de l'agriculture pourrait faire augmenter les rendements agricoles.
Favoriser l'investissement dans l'agriculture des pays en développement Permettre aux investisseurs internationaux de faire main basse sur les meilleurs terres agricoles des pays pauvres en évitant "le piège des subventions et du protectionnisme qui bloquerait la croissance".
Développement des exportations agricoles en direction des pays riches Selon le rapport, l'agriculture offre des voies possibles pour sortir de la pauvreté à condition d'inciter les petits exploitants à se lancer dans les domaines très porteurs et à forte valeur ajoutée de l'horticulture, des biocarburants, de l'aviculture, de l'aquaculture et des produits laitiers.
Une mesure qui fait reculer les surfaces consacrées aux cultures vivrières au profit des cultures d'exportations et places les paysans des pays pauvres entre les mains des multinationales qui contrôlent les marchés internationaux de l'agro Business. Assurément un bon moyen d'accélérer la pénurie alimentaire.
Ouverture des marchés occidentaux
"Supprimer les droits de douane élevés et les subventions importantes dans les pays riches,(...) obstacles au commerce sur des produits de base dans les pays riches". Première victime de cette mesure, les paysans des nations occidentales, qui se retrouveront très vite acculés a la ruine alors qu'ils ont les rendements agricoles les plus élevés du monde.
Alors que le nouveau Rapport préconise d'investir davantage dans l'agriculture, pour la Banque mondiale, le volume des prêts à l'agriculture et au développement rural a diminué dans les années 80 et 90; mais il est vrai que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Le mondialisme est aussi en marche dans le monde agricole et il s'apprête à affamer la planète.
Le rapport et les documents associés seront accessibles sur Internet dès l'expiration de l'embargo à l'adresse http://www.banquemondiale.org/rdm2008
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