Avec un bateau de pêcheur attaqué à la mitrailleuse, les incidents entre pêcheurs croates et slovènes, qui se disputent la zone de pêche, sont spectaculaires et fréquents.Malgré les pourparlers, engagés dès l’indépendance en 1991, entre les deux pays frères pour tenter de régler la question du partage des eaux territoriales dans le golfe de Piran, le problème des frontières maritimes et terrestres a pris une telle ampleur qu’il est devenu l’un des sujets politiques les plus débattus en Slovénie. Le découpage de l’ex-Yougoslavie n’a laissé aux Slovènes qu’un bout de mer de 12 km sur 20 km. Les eaux territoriales slovènes sont enclavées entre les eaux territoriales italiennes et croates. Les Slovènes réclament à la Croatie un corridor d'accès aux eaux internationales. En juin 2001, les Premiers ministres croate et slovène, Ivica Račan et Janez Drnovšek, semblent avoir trouvé un compromis. Ils paraphent un accord sur le partage du Golfe et la création d’un couloir maritime pour la Slovénie mais le Parlement croate rejette un texte considéré comme trop favorable aux Slovènes. Les députés croates ne veulent pas laisser un kilomètre carré à leur voisin et depuis, ils campent sur leurs positions.
Les Croates veulent régler la question par le droit international.
Si la convention de l’ONU sur le droit de la mer de Montego Bay s’applique : le partage de la baie de Piran devrait se faire à partir d’une ligne médiane située à égale distance des côtes slovènes et croates. Le résultat serait à peu près le même qu’aujourd’hui pour la Slovénie dont les eaux territoriales resteraient enclavées entre celles de l’Italie et de la Croatie. Seul bémol, les textes internationaux garantiraient à la Slovénie un droit de passage dans les eaux territoriales croates pour ne pas empêcher la navigation vers les côtes slovènes.

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