
"Les gouvernements devraient se mettre d'accord sur le principe même d'un salaire minimum", a-t-il déclaré, jugeant qu'une telle mesure serait "importante pour l'aspect social" de la zone euro, mais "aussi pour son aspect économique".
Selon M. Juncker, un salaire minimum commun aux pays de l'UE permettrait de "renforcer la concurrence et d'égaliser les conditions entre les différentes économies".
Ces politiques budgétaires devraient en outre, pour lui, faire l'objet d'une concertation entre les gouvernements, notamment à l'occasion du Conseil Ecofin informel prévu à Nice. "Je veux qu'à Nice les ministres nous expliquent quelles sont leurs intentions pour les articulations du budget en 2009. Je veux que la France, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne nous disent quelle sera leur politique économique (...), pour que les uns sachent ce que vont faire les autres", a dit M. Juncker, selon qui, la coordination "ce n'est pas nécessairement faire la même chose, mais savoir ce que font les autres".
On ne peut qu'être surpris et inquiets par les propositions de Monsieur Juncker sachant que les écarts des salaires minimum au sein des pays membres de l'EU vont de 1 à 12 (environ 900 euros pour la France contre 70 euros pour la Bulgarie). Dans de telles conditions, "l'harmonisation européenne des salaires" risque fort de devenir un redoutable outil de dumping social.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire