
EU teint à intensifier une coopération avec ces républiques, dont l'importance stratégique tient à leur positionnement géographique aux confins de la Russie, de la Chine et de l'Afghanistan, ainsi qu'à leurs capacités énergétiques.
L'idée est de poursuivre l'initiative lancée en 2006 par l'Allemagne : mettre en place une "stratégie" de l'UE en direction de l'Asie centrale. Trois thèmes principaux ont été retenus : la prévention du terrorisme et de la prolifération nucléaire, la lutte contre les trafics, la sécurité énergétique.
Le "forum" de Paris apparaît comme l'occasion de faire progresser le dossier du gazoduc Nabucco, projet soutenu par l'UE et censé relier un jour l'Azerbaïdjan à l'Europe via la Turquie, en contournant la Russie par le sud. Les fonds manquent pour le financer et les incertitudes sont lourdes quant à sa faisabilité. De nombreux experts et diplomates commentent que Nabucco ne sera jugé rentable qu'à la condition que du gaz russe et/ou iranien passe un jour dans ce tube.
La Russie et la Chine se sont par ailleurs employées à "préempter" l'accès aux réserves de gaz du Turkménistan, le plus gros producteur de la région, ce qui rend les chances des Européens sur ce marché bien aléatoires. D'autant que la connexion de l'Asie centrale au réseau de gazoducs européens, en évitant la Russie, reste virtuelle. Tout projet de tube sous la Caspienne, reliant le Turkménistan à l'Azerbaïdjan - et donc potentiellement, à Nabucco - dépend notamment de la résolution du problème du statut juridique de la mer Caspienne, en suspens depuis 1991.
Pour les pays de l'UE engagés militairement en Afghanistan, soigner les relations avec ces Républiques présente un intérêt plus immédiat. L'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan abritent des bases militaires utilisées par la coalition internationale qui combat les talibans. L'Asie centrale est aussi le principal conduit pour les exportations de drogue afghane vers l'Europe.
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