
Le premier volet de cet accord dit de « Ciel ouvert » va permettre à toutes les compagnies aériennes européennes ou américaines d’assurer des liaisons entre les deux continents, depuis n’importe quelle ville d’Europe ou des Etats-Unis. Jusqu’à présent, ces transporteurs ne pouvaient effectuer des vols vers les Etats-Unis que depuis leur pays d’origine. Avec cet accord, le nombre de vols transatlantiques devraient d’ici l’été prochain augmenter de près de 8%.
C’est l’aéroport de Londres-Heathrow qui devrait absorber l’essentiel de ce nouveau trafic avec une offre accrue de près de 20% sur l’Atlantique Nord car, pour les compagnies, Heathrow est une véritable poule aux œufs d’or. Avec ses 67 millions de passagers par an, l’aéroport londonien représente à lui seul près de 40% du marché Transatlantique.
Grâce à « Open Sky », British Airways, par exemple, à partir du mois de juin, va assurer des vols entre Paris et New York, et Air France va faire décoller ses avions depuis Londres-Heathrow vers Los Angeles.
Rapprochements et prises de participations seront la deuxième phase de ces accords de libéralisation à l’horizon 2010.
Depuis 1977, seules British Airways et Virgin Atlantic pour le Royaume Uni, American Airlines et United pour les Etats-Unis étaient habilitées à voler sans escale vers l’Amérique du Nord depuis Heathrow. L’accord « Open Sky » négocié par la Commission Européenne fait voler en éclats ce régime protectionniste et risque de menacer les compagnies aériennes européennes d’autant plus que les Etats-Unis refusent toujours tout pouvoir de contrôle de l’UE sur les compagnies américaines.
Une distorsion de la concurrence et un accord de dupe qui pourrait favoriser les compagnies américaines et coûter très cher aux compagnies nationales.
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