
Cette compression de la demande interne va redonner des points de compétitivité à l'Allemagne, qui vont jouer d'abord au détriment des autres pays de la zone euro.
Un chiffre montre la part de l'excédent commercial que l'Allemagne réalise sur l'Europe et sur les pays émergents. Sur 200 milliards d'excédent en 2007, 150 milliards sont réalisés sur l'Europe, y compris la Suisse et les pays hors zone euro ; sur la seule zone euro l'excédent commercial allemand est de 100 milliards. Il se manifeste surtout sur la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Espagne.
Le fait de donner la même monnaie à la France et à l'Allemagne est une idée d’une rare stupidité, car ces deux pays ont des industries très différentes. La France vit mieux, pour ses exportations, avec un dollar faible, ce qui n'est pas le cas de l'Allemagne.
La France qui a une population plus jeune que la population allemande a besoin de plus de croissance pour pouvoir offrir des emplois aux nouvelles générations arrivant sur le marché du travail. Malheureusement la banque centrale n'a pour seule priorité que la lutte contre l'inflation ce qui correspond aux intérêts des industriels allemands.
Une situation qui s’explique : au moment du traité de Maastricht et de la définition des critères de convergence, l’Allemagne a réussi à imposer sa conception monétaire, conforme aux intérêts de son tissu industriel, contre l’avis de ses partenaires européens.
Une erreur d’appréciation que la France paye désormais très cher.
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