
Tous dans la rue pour le pouvoir d’achat… à Ljubljana., près de 40.000 manifestants sont descendus samedi dans la capitale slovène, en marge du Conseil des ministres des Finances des 27 pays de l’Union européenne.
Dernier épisode d’un syndicalisme paillette destiné à faire croire aux naïfs que la défense des acquis sociaux passe désormais par Bruxelles. Cette mobilisation a été organisé par la Confédération européenne des syndicats (CES), qui par la passé, ne sait jamais fait remarqué par sa virulence.
Et pendant que la CES amuse la galerie, les derniers supports du syndicalisme de base et de masse sont progressivement laminés avec la complicité active de ses responsables dirigeants.
Ainsi François Chérèque pour lutter contre l'émiettement syndical propose que le premier tour aux élections professionnelles soit ouvert à tous les syndicats légalement constitués dans l'entreprise, mais ne seraient déclarés représentatifs que ceux qui totalisent plus de 10% des suffrages.
Un bon moyen de se débarrasser des petites structures trop revendicatives au profit des organisations institutionnelles qui seront seules habilités à négocier des accords.
Plus étonnant, la CFDT propose d’alléger la participation des syndicats à de multiples organismes, caisses de retraite complémentaires, formation professionnelle, etc.
Une réforme qui aboutira à une baisse des revenus dans les caisses de la CFDT.
Un affaiblissement financier des syndicats que M. Chérèque veut compenser par… des subventions gouvernementales. Ce n'est pas vraiment le meilleur moyen pour assurer l’indépendance du syndicalisme vis-à-vis des pouvoirs publics.
Plus fort encore, l’idée d’affecter les fonds des caisses d'entraide, dont disposent les syndicats, pour compenser les pertes de salaire des grévistes, à d’autres usages, comme le Conseil à la formation ou à la recherche d'emploi. Des méthodes qui auraient sûrement convenus aux briseurs de grève du siècle dernier.
Lors de la réforme des retraites en Mai 2003, François Chérèque fut victimes d’insultes et de menaces physiques de la part de militants syndicalistes de base. Franchement, on se demande bien pourquoi !
Si le secrétaire général de la CFDT représente, jusqu'à la caricature, l’exemple d’un syndicalisme de complaisance, il est loin de former un cas isolé.
Bernard Thibault a engagé la CGT dans une démarche proche sur la représentativité, qui aboutira, à terme, à un regroupement des syndicats.
Dans le même temps, il s’efforce depuis le référendum sur la constitution européenne (ou il fut mit en minorité) et les manifestations contre le CPE, de retirer toutes capacités d’initiatives venant de sa base.
Une situation facilitée par les euromanifs de la CES qui accrédite l’idée que des revendications ne peuvent aboutir qu'au niveau européen. Il est vrai que les moyens logistiques lourds qu'impose ce type de manifestation mettent désormais les centrales syndicales à l’abri des initiatives des franc-tireurs du combat social.
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