
À Bruxelles comme à Strasbourg et à Paris, on espère engranger la ratification des 26 pour placer l'Irlande face à un choix plus radical « Tous les pays, y compris l'Irlande, sont d'accord pour poursuivre le processus de ratification du Traité de Lisbonne ».
Après une réunion fleuve de près de quatre heures, Jean-Pierre Jouyet, ministre des affaires européennes et hôte du sommet informel qui se tenait à Brest, confirmait, la volonté des 27 de ne pas se laisser enfermer dans l'ornière irlandaise. À ce jour, 22 pays ont ratifié le nouveau traité. Avec l'Espagne et l'Italie, « ils seront rapidement 24 », a ajouté M. Jouyet. Reste la Suède, « sans difficulté majeure » et les Tchèques, dont les difficultés sont « surmontables », estime le ministre français. Le refus irlandais resterait, cette fois, une exception.
L’Irlande sous pression
Une ratification de 26 pays sur 27 d'ici la fin de l'année, ce serait bien sûr le scénario idéal pour les responsables de l’UE qui espèrent organiser les prochaines élections européennes avec le traité de Lisbonne.
Avec Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy sera à Dublin le 21 juillet pour analyser avec le gouvernement irlandais les différentes options qui seront imposées aux Irlandais.
Le ministre irlandais, Dick Roche, a pour sa part demandé un « temps de réflexion ». En l'état actuel de l'opinion publique, un nouveau referendum serait de nouveau fortement exposé au non car visiblement, l'Europe ne fait pas recette vis-à-vis des jeunes.
Les enquêtes montrent que 60 % des jeunes irlandais, et 72 % des étudiants, ont voté contre le nouveau traité.
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