
Eurobaromètre en dépôt de bilan
Lors d’une enquête réalisée entre mars et mai 2008 auprès d’un échantillons de population âgée de 15 ans et plus, 1.000 Français ont été consultés et retenus, sur un total de 30.000 entretiens. Cette étude démonte que désormais les réalités économiques ne peuvent plus être dissimulées au yeux de l’opinion publique, en dépit des enquêtes d’opinion truquées de l’Eurobaromètre.
L’appartenance à l’UE ne fait plus recette
La moitié (48%) des Français interrogés considèrent que l’appartenance de la France à l’Union est une bonne chose (contre 60% mi-2007). Un tiers pense que ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose et 17% une mauvaise chose. La part de ceux qui estiment que la France a bénéficié de son appartenance à l’UE a également diminuée pour s’établir à 49%.
Le pouvoir d’achat : source d’inquiétude n° 1
Le pouvoir d’achat prend la tête des préoccupations. Cité par 37% des sondés, cette préoccupation enregistre une hausse de 21 points en deux ans. Il y a donc désormais plus d’Européens inquiets face à la hausse des prix que face au chômage ou à l’immigration. En France, l’inflation est même citée par plus de la moitié des personnes interrogées (51% d’entre elles).
Le sujet est encore plus présent en Autriche (54%), mais les prix sont aussi au premier plan chez les Belges (48%), les Allemands (44%) et les Italiens (44%), qui citent le pouvoir d’achat avant tout le reste. L’Europe du Nord semble moins affectée par ce phénomène puisque moins de deux personnes interrogées sur dix au Danemark, aux Pays-Bas et en Suède le placent en première position.
Economie : le cauchemar annoncé
Concernant la situation économique de leur pays, la plupart des Européens (46%) estiment que les douze mois à venir seront moins bons que les douze derniers.
Les Français sont plus inquiets que la moyenne européenne : 57% s’attendent à un avenir moins florissant. Ce changement rompt avec le regain d’optimisme enregistré quelques mois après l’élection présidentielle de 2007. Alors que moins de la moitié des Européens (45%) estiment que "les choses vont dans la mauvaise direction dans leur pays", près de deux Français sur trois sont de cet avis (61%). Seuls les Italiens, les Britanniques et les Hongrois les dépassent. Ce constat est conforté par le fait que 63% des Français sondés pensent aux délocalisations lorsqu’ils entendent le mot "mondialisation".
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