
La Commission européenne a proposé, hier, au Parlement européen, la mise en place de ce qu’elle a appelé un « instrument financier de réaction rapide à l’envol des prix des denrées alimentaires dans les pays en développement », d’un montant de 655 milliards de francs Cfa, et ce, pour cette année et celle à venir.
Pour M. Jose Manuel Barroso, cet argent est, « un acte de solidarité envers les plus démunis, mais aussi une mesure responsable visant à promouvoir la stabilité. Son objectif est d’accroître la production agricole dans les pays en développement, afin de lutter contre les effets de la forte hausse des prix des denrées alimentaires. La Commission européenne indique que ce fonds est destiné à aider les agriculteurs des pays en développement et proviendrait de la partie non utilisée du budget agricole de l’Union européenne. Le financement est, dans la nomenclature de l’Union européenne, une mesure qui relève de la procédure dite de codécision, dans laquelle la Commission européenne et le Parlement doivent se mettre d’accord pour que les fonds puissent être débloqués. Cette aide serait versée par l’intermédiaire d’organisations internationales, y compris régionales.» Ce dernier point devrait faire grincer les dents au Président Wade, lui qui avait ouvert, il n’y a pas longtemps, un front contre les organisations internationales, avec en tête la Fao, accusées toutes de détourner les ressources destinées aux pays pauvres.
L’ARN rappelle, a titre d'information, qu’il y a un mois, la même commission européenne, avait refusé d’accorder le financement et l'exonération de taxes sur le gazole, pour le secteur des marins pécheurs sinistrés par la hausse du pétrole.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire