
Un choc sans précédent, plus brutal encore que celui qui avait accompagné la professionalisation des armées en février 1996. A l'époque, une quinzaine de milliers de postes avaient été supprimés parmi les cadres en six ans, de nombreux militaires du rang étant en revanche embauchés pour remplacer les appelés.
Cette fois, les armées proprement dites verront leurs effectifs fondre de 271.000 à 224.000 personnes (-47.000). En première ligne, l'armée de l'air devra supprimer le quart de ses emplois (-24%), ramenés de 65.800 civils et militaires à 50.000.
Les coupes atteindront 17% pour l'armée de terre (qui comptera 130.600 postes à terme) et 11% pour la Marine (44.100), le reste affectant la Délégation générale pour l'armement (DGA) ou le Secrétariat général de l'administration (SGA). la répartition des suppressions de postes entre militaires et civils devrait être conforme à leurs poids dans la défense, soit trois quarts/un quart.
Pour réduire les effectifs, les armées disposeront de deux leviers essentiels.
Le premier, sous forme d'incitations au départ : reconversion dans la fonction publique, pécule, congé de création d'entreprise, indemnités de reconversion, retraites majorées...
Le second en jouant sur les embauches : l'armée française est le premier recruteur de France avec 30.000 jeunes qui embrassent le métier des armes chaque année et autant qui le quittent.
Concernant les civils, le non remplacement d'un départ à la retraite sur deux et des aides à la mobilité et la reconduction d'un dispositif en faveur du personnel ouvrier de l'Etat sont envisagés.
Devant l'ampleur de ces restructurations, la Fédération nationale des travailleurs de l'Etat (FNTE-CGT) qui représente les personnels civils de la défense a dénoncé un "carnage social" sur fond de "sabordage de l'outil de défense".
Source : AFP
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