
Lors de la réunion informelle qui s'est tenue en début de semaine à Kourou (Guyane française), les 27 ministres européens en charge de l'espace, présents ou représentés (plus la Suisse et la Norvège), ont « souhaité que l'Union européenne devienne un acteur global de la politique spatiale » et qu'elle se dote pour cela « d'une ligne budgétaire spécifique ».
Il faut dire que la toute nouvelle « politique spatiale commune », est inscrite dans le traité de Lisbonne, et sera mise en œuvre lors du prochain budget pluriannuel de l'Union en 2013.
Les ministres européens souhaitent « conforter » le programme de sécurité et de surveillance de l'environnement (GMES), à vocation civile et militaire, « en assurant la continuité de ses données, notamment par un financement à long terme » dont l'attribution sera au menu du prochain conseil « espace » du 25 septembre.
Le contribuable paiera
En clair, le contribuable sera mis à contribution pour financer des projets dont l’utilité et l’efficacité ne sont pas garanties. Exemple : La constellation de satellites GMES, qui devrait être mise en orbite à partir de 2011-2012, surveillera notamment la fonte des glaces polaires, la qualité de l'air, les océans ainsi que le changement climatique. Programme certes scientifiquement intéressant mais coûteux et sans retombées financières.
Pas un mot, par contre, sur le développement des satellites commerciaux, susceptibles de ramener des devises. Sur le volet économique, l'industrie spatiale devra œuvrer à la standardisation des fréquences de satellites de télécoms (mobile, télévision, Internet).
Une volonté de standardisation d’autant plus inquiétante, quand on sait que ce type de logique a conduit au démantèlement des industries d’armements dans la plupart des pays européens.
L’Europe de la coopération spatiale existe déjà !
L’Europe spatiale qui s’est mis en place et fonctionne en dehors du cadre de l’union européenne existe déjà et fonctionne fort bien. Ainsi, la République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, Chypre et Malte veulent entrer dans l'Agence spatiale européenne (ESA).
Placé en dehors du cadre rigide de l’UE, l'Agence spatiale européenne (ESA), à mener à bien, des programmes technologiques et scientifiques comme, Ariane 5, Columbus, ATV, Mars Express… qui ont fait la réputation de l'Europe spatiale.
Une réussite et une indépendance d’esprit qui agace la Commission européenne, qui fera tout pour ramener cette structure dans son giron.
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