
Le projet présenté par Franco Frattini, commissaire italien à la Justice et aux affaires intérieures, préconise la création d'un registre central des entrées et des sorties.
Il devra collecter des données biométriques - photographie numérique, empreintes digitales, forme et couleur de l'iris - et des données personnelles des ressortissants des pays tiers. Une autre proposition complémentaire prévoit une "autorisation électronique de voyage".
Des mesures qui sont par leurs nouveautés et leurs ampleurs, unique au monde.
Ces nouveaux instruments visent essentiellement les quelque 8 millions de personnes résidant dans l'illégalité dans l'Union européenne, selon les données de 2006, dont "près de la moitié sont entrées légalement" avec un visa, souligne M. Frattini.
Il est à craindre que la mise en place de ce fichier qui ne concernerait dans un premier temps que les visiteurs étrangers de l’union européenne ne finissent à terme par êtres étendus a l’ensemble des 500 millions d’habitants des pays membres de l’Union Européenne.
Le registre proposé par M. Frattini permet de centraliser les données personnelles et physiques des visiteurs, enregistre la durée autorisée pour leur séjour et une alerte serait émise à son expiration. Son coût est estimé à 20 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 6 millions d'euros par an pour sa maintenance.
Les Etats membres devraient envisager des investissements de l'ordre de 35 millions d'euros pour s'équiper afin d'utiliser les potentialités de ce registre. M. Frattini espère que ce projet pourra être opérationnel en 2015, s'il est approuvé par les Etats membres et le Parlement européen.
Le stockage des données personnelles dans le registre européen ne devrait pas excéder cinq ans mais l’expérience démontre que ce type de fichier n’est jamais détruit et que leurs copies sont sauvegardées discrètement.
Déjà de nombreuses personnalités s'inquiètent du risque de voir ces différentes mesures attenter aux libertés individuelles.
Source : AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire