Depuis quelques semaines, avec la hausse des prix agricoles, se développe un nouveau débat : l’agriculture française manque de bras.
Avec 1,5 million d'actifs répartis sur 350.000 exploitations, la France va voir partir en retraite une bonne partie de ses paysans puisque, aujourd'hui, 40% des chefs d'exploitations ont plus de 50 ans.
Une situation d’autan plus inquiétante que selon une étude de l'Ifop, il manquerait déjà près de 150.000 salariés dans le monde agricole.
Si officiellement, 90% des jeunes qui suivent une formation agricole trouvent un emploi, les 850 écoles agricoles que compte notre pays font la chasse aux élèves. Certaines classes fonctionnant à demi-capacité.
Cette année, la Bretagne, région agricole plutôt dynamique, proposera 2.500 emplois, dont 800 en reprise d'activité. La moitié seulement risque d'être pourvue, et la situation est souvent bien pire dans d’autres régions.
Les causes des difficultés de recrutement.
- 1. Le principale obstacle est un salaire moyen est de 1.200 € pour des journées de travail fort longues et pénibles selon une étude réalisée dans le Finistère où la situation n’est pas dramatique.
- 2. Le rachat ou la création d'une exploitation (même avec des associés) exige des capitaux de plus en plus lourds. Le prix du foncier a littéralement flambé, en particulier autour des villes.
- 3. Les évolutions futures de la politique agricole commune (PAC), n’incitent guère les jeunes à s’installer en dépits des discours officiels faussement rassurants.
L’UE va profiter des départs à la retraite des responsables d’exploitations agricoles pour poursuivre sa politique de concentration des exploitations et de transfert des richesses au profit des multinationales du secteur agro-industriel.

Attendons-nous donc à voir l’union européenne favoriser le recrutement d’ouvriers agricoles en direction des pays du tiers-monde.
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