
Les responsables ukrainiens reconnaissent qu'ils auraient pu surseoir quelque temps à cette candidature à l'Otan si l'Union européenne leur avait offert une perspective européenne permettant de combler le "vide de sécurité" dans lequel se retrouve l'Ukraine, qui a renoncé volontairement à l'arme nucléaire après l'éclatement de l'URSS et la proclamation de son indépendance.
A dix jours du sommet de l'Alliance atlantique, qui se tiendra à Bucarest du 2 au 4 avril prochain, les chancelleries occidentales qui reste divisé devant les candidatures de Kiev et de Tbilissi, bruissent de rumeurs et d'intenses marchandages.
Berlin et Paris, plus enclins à prendre en compte les objections russes, sont sur la défensive.
Les marchandages sont en cours entre les deux rives de l'Atlantique. Selon une source américaine proche du dossier, les diplomates français tenteraient en réalité de ciseler une formule de compromis, en transformant le "Membership action plan" en "Nato action plan". La disparition du mot "Membership" serait destinée à rendre la pilule plus acceptable pour Moscou, en laissant entendre que l'ouverture du programme ne serait nullement synonyme d'adhésion programmée.
En réalité, en Ukraine et en Géorgie, la majorité de la population est opposée (52%) à l'entrée dans l'Otan. Dans les régions orientales de l'Ukraine, le pourcentage de partisans de l'entrée dans l'Alliance atlantique descend même jusqu'à 5%, mais visiblement le point de vue de la population de ses deux pays n’intéressent personne.
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