Le processus de marche vers l'Union européenne a été entamé en 2003 par le président M. Voronine. Le plan d'action fut signé en 2005 entre Chisinau et Bruxelles. La présence de l'UE a été renforcée. Un bureau de la Commission a été ouvert à Chisinau en 2005 et un centre de traitement des visas commun à sept pays européens existe depuis 2007. Mais du côté moldave, les progrès restent sur le papier.Depuis l'indépendance en 1991, la population est passée de 4,3 millions à 3,38 millions en 2004 (dernier recensement). 500 000 Moldaves seraient actuellement dans l'Union européenne, principalement en Italie et au Portugal. "30 % de la population des actifs émigre", estime Arcadie Barbarosie, directeur de l'Institut des politiques publiques, laissant derrière eux les orphelins de l'immigration (29 % des enfants moldaves, selon l'Unicef).
La démocratisation en Moldavie n'en est toujours qu'à ses balbutiements. "Les arrestations de journalistes se raréfient", se félicite Paolo Berizzi, premier secrétaire de la délégation de la Commission européenne à Chisinau, mais les procédures judiciaires contre les adversaires politiques sont monnaie courante. "Dans les faits, les décisions de justice sont prises sur les conseils de l'entourage présidentiel", explique le député chrétien-démocrate Ion Varta. La corruption est en léger recul dans les affaires, indique Transparency International, au même niveau qu'au Maroc. Mais rien n'a bougé concernant la petite corruption.
Dans ce pays agricole (30 % du PIB), seule Chisinau, bénéficie d'un début de modernisation. Des constructions à ciel ouvert voisinent avec des business centers, des casinos et leurs 4×4, des boutiques de téléphones portables (1,6 million d'abonnés pour 3,3 millions d'habitants) mais 29 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Et 35 % du PIB est constitué des transferts des immigrés.

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