
Le référendum a relégué la réforme de la politique de la Défense défendue par Nicolas Sarkozy et les grèves du 17 juin dernier au second plan, selon le baromètre OpinionWay pour Le Figaro et LCI.
Interrogées sur les événements dont elles ont le plus parlé cette semaine avec leur entourage, 63% des personnes sondées, ont évoqué le rejet du traité de Lisbonne en Irlande.
37% des personnes sondées se déclarent satisfaites du rejet du nouveau traité européen par les électeurs irlandais, contre 33% de mécontents. Le dernier tiers (30%) est indifférent à ce résultat. Les personnes interrogées les plus satisfaites sont les électeurs de la gauche non socialiste (65%) et celles qui ont voté pour Jean-Marie Le Pen (59%) au premier tour de l'élection présidentielle en 2007. A l'opposé, 54% des personnes qui ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour déplorent le refus irlandais.
Il existe une forte corrélation entre le vote lors du référendum de 2005 et la perception du rejet par les Irlandais du traité de Lisbonne. Alors que 66% des personnes qui ont voté oui en 2005 sont mécontentes du "non" irlandais, 63% de celles qui avaient rejeté le traité constitutionnel sont satisfaites de ce qui s'est passé en Irlande. Le clivage révélé il y a trois ans est donc loin d'être résorbé.
Les Français sont tout aussi partagés sur la suite à donner au processus de ratification du traité de Lisbonne. 37% d'entre eux pensent qu'il faut "stopper le processus". 38% affirment que celui-ci doit se poursuivre.
Environ six personnes interrogées sur dix pensent que le rejet du traité de Lisbonne par les Irlandais "rend service aux Français car ils n'ont pas pu s'exprimer par référendum sur ce traité" (une proposition qui s'élève à neuf personnes sur dix chez les personnes ayant voté non en 2005) et que ce rejet "permettra de construire une Europe qui réponde plus aux attentes des citoyens".
Étude réalisée en ligne les 18 et 19 juin 2008, auprès d’un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
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