
Ce mécanisme, qui leur permet d’échapper à toutes les législations officielles, a été baptisé par les sénateurs de London loophole.
Selon le Pr Greenberger, environ 70 % de tous les contrats à terme pétroliers sont de nature spéculative et 30 % d’entre eux sont assurés par trois banques, Goldman Sachs, Morgan Stanley et JP Morgan Chase. Pariant sur la chute de dollar, ces banques et fonds de placement achètent aussi de grosses quantités de produits pétroliers qu’ils ne mettent pas à la disposition des marchés, ce qui fait encore plus monter le prix de l’or noir.
Ces spéculateurs,bien connus des habitués de notre site (voir article du 20 avril : USA : Comment les banquiers ont pris le pouvoir) agissent à partir du marché offshore londonien, supervisé par la Financial Services Authority (FSA) de Grande-Bretagne, qui échappe donc à la juridiction de la CFTC, l’agence américaine de régulation des marchés des matières premières.
la FSA britannique accorde à ces banques et hedge funds le statut de traders « commerciaux » et non « spéculatifs ».
Ce rôle a été confirmé par l’International Financial Services de Londres (autrefois baptisé « les Invisibles britanniques »), qui vient de publier un rapport sur les effets bénéfiques pour la City de la spéculation sur les matières premières. En 2007, lit-on, "la valeur nominale des contrats de produits dérivés sur les matières premières échangés de gré à gré sur les marchés londoniens a augmenté de 27 % pour atteindre 9000 milliards de dollars, grâce notamment à l’accroissement des contrats énergétiques.
Entre 2002 et 2007, la valeur des exportations physiques mondiales de matières premières a gagné 17 %, tandis que les contrats de produits dérivés sur matières premières augmentaient de 213 % et l’encours nominal de ces mêmes produits grimpait d’environ 540 %."
Une affaire qui démontre une nouvelle fois que l’affaiblissement des états nations fait le bonheur des spéculateurs aux dépens des peuples et des consommateurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire