
Dans la pratique, Washington fait du lobbying auprès des 27 gouvernements européens.
Le député français Anne Ferreira, qui dénonce un « déni de démocratie », a entrepris de faire voter une résolution contre les propositions de la commission européenne par ses 780 collègues. « Le problème n’est pas de dresser des barrières douanières, mais nous avons mis des années à fixer des règles strictes, en concertation avec les éleveurs, et on veut maintenant changer cela du jour au lendemain », s’emporte-t-elle.
Fin janvier à Davos, le commissaire allemand Günther Verheugen a parlé avec son homologue Dan Price, conseiller du président américain pour les affaires économiques internationales, qui copréside avec lui le Transatlantic economic council (TEC).
Dans la foulée, il a écrit au président de la Commission pour le presser d’avancer. « Les Etats-Unis considèrent la question du poulet comme un test pour savoir si nous sommes "pro-américains" ou non », a expliqué Günther Verheugen. Et d’ajouter : « Si nous échouons, nous devons nous attendre à de sérieux problèmes dans nos relations avec l’administration américaine sortante ». Lesquels ? Nul ne le sait.
Ces propositions restent soumises à l’examen de comités techniques mais la décision est déjà prise. José-Manuel Barroso veut donner des gages au président George Bush qu’il rencontre le 10 juin à l’occasion d’un sommet Europe-Etats-Unis .
Les poulets à la javel vont donc atterrir dans nos assiettes et leur mode de décontamination sera autorisé en Europe.
Le 10 juin, José-Manuel Barroso pourra donc dire à George Bush qu’il a fait le nécessaire.
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