« Nous n’aimons pas beaucoup qu’on nous dise non avant d’avoir discuté nos propositions. » Un mois avant le début de la présidence française de l’Union européenne, le Premier ministre a fait savoir, en termes fort peu diplomatiques, que la France ne se laisserait pas marcher sur les pieds. A Tallinn, la capitale estonienne où il a achevé vendredi sa tournée européenne, François Fillon était interrogé sur la proposition de plafonner la TVA sur les carburants, lancée mardi par Sarkozy. Comme la plupart des exécutifs européens, le gouvernement estonien avait dit son scepticisme. Tout en reconnaissant que la « hausse structurelle » du pétrole appelait une « réponse structurelle » (économie d’énergie, développement du nucléaire et des énergies renouvelables) Fillon a défendu la proposition du Président. « Il faut aussi que l’Europe accepte que les questions soient d’abord discutées. » Vendredi, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a jugé que l’idée « méritait réflexion », en rappelant que l’UE avait décidé en 2005 de ne pas réduire la fiscalité sur les carburants. Source : le QUOTIDIEN, samedi 31 mai 2008.

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