
Le nombre des langues officielles de l'Union européenne reconnus atteint les vingt-trois dialectes en 2008. Officiellement, les documents publiés par les institutions européennes doivent être traduits dans ces vingt-trois langues, en réalité, tous les textes ne sont pas traduits et l'anglais, qui est devenu la langue la plus répandue.
A la Commission, en 2007, 73,5 % des documents soumis aux services de traduction étaient écrits en anglais tandis que 12,3 % l'étaient en français et 2,4 % en allemand. Au Conseil, les proportions sont les mêmes. La part de l'anglais n'a cessé de s'accroître, alors que celle du français diminue.
Justifications officielles
Pour le directeur général de la direction de la traduction à la Commission, le Finlandais Karl-Johan Lönnroth, il est important de faire la différence entre la communication externe des institutions européennes, qui doit se faire dans toutes les langues de l'Union, et sa communication interne, qui se limite aux trois langues de travail.
De ce point de vue, la traduction des actes législatifs est "une obligation légale" et celle des autres documents "une nécessité politique" à géométrie variable. Ainsi le site Internet de la Commission n'est souvent accessible qu'en anglais. M. Lönnroth explique que la part donnée à l'anglais répond à la demande des internautes.
Le coût des traductions
Les coûts de traduction (écrite) et d'interprétation (orale) s'élèvent, pour l'ensemble des institutions européennes, à 1,1 milliard d'euros, ce qui représente à peu près 1 % du budget communautaire, soit encore, selon M. Lönnroth, 2,5 euros par personne et par an. Un coût à mettre en rapport avec les 20% des sommes d’argents détournées du budget européen par le biais de fraude, de pertes ou d’escroqueries de l’aveu même des institutions européenne.
Le multilinguisme fait le jeu de l’anglais
La politique de l'Union est d'encourager l'apprentissage de deux langues étrangères dès le plus jeune âge.
Un groupe de travail présidé par l'écrivain Amin Maalouf a été chargé par la Commission de réfléchir au "défi " que constitue la multiplicité des langues. L'écrivain a suggéré que les Européens, outre leur langue maternelle, soient invités à apprendre à la fois une langue de communication internationale (plus de 80 % des jeunes, choisissent l'anglais) et une "langue personnelle adoptive", qui pourra être n'importe laquelle des langues d'Europe.
Génocide culturel en marche
La création d'un portefeuille du multilinguisme, confié au commissaire roumain Leonard Orban, témoigne de la volonté accrue, de la Commission, d’imposer l’anglais au dépend des langues nationale. L’histoire a prouvé, qu’a long terme, le multilinguisme ne dure pas et que l’une des langues en présence, fini par s’imposer à toutes les autres. La destruction du patrimoine linguistique des nations devant parachever le démantèlement des Etats membres au profit de l’Europe et du mondialisme.
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