
C’est le 2 mai 1998, que les dirigeants européens prennent la décision de lancer une monnaie unique pour le 1er janvier 1999 - la BCE commencera à travailler le 1er juin 1998 - en fixant irrévocablement les parités des devises participantes.
La suite est connue : l’arrivée de l'euro est associée à une explosion de l'inflation, une croissance à 2% par an de la zone Euro (le taux de croissance le plus faible au monde depuis 10 ans), et une stagnation du revenu de ses habitants à 70% de celui des Etats-Unis.
Démagogie européiste
Ce qui n’a pas empêcher le directeur de la BCE de se réjouir : "Les Européens ont réalisé ce qui était donné pour impossible, ce qui n'avait jamais été tenté", a déclaré Jean-Claude Trichet en citant avant tout la stabilité des prix, "pré-condition pour la croissance et la création d'emplois" (NDLR : on reste ébahis par la finesse de l’analyse).
"Le premier est l'approfondissement de l'intégration économique et financière au niveau continental, l'achèvement progressif d'une économie unique avec une monnaie unique", a-t-il ajouté en estimant que la BCE est "la seule banque centrale" qui contribue à la transformation de l'économie (NDLR : effectivement, l’Europe délocalise sa production industrielle).
L’avenir en marche ?
La Commission a d'ailleurs profité des 10 ans de l'euro pour présenter des « suggestions » qui seront débattues pendant la présidence française de l'UE, au second semestre de 2008.
Centrée pour l'instant sur les politiques budgétaires, la surveillance des pairs devrait s'appliquer aux dépenses, notamment en matière de soins de santé et de vieillissement de la population, aux déséquilibres commerciaux, à l'inflation et à la redistribution des ressources décidées par les États membres.
L'élargissement de la zone euro, la mondialisation, le vieillissement de la population et le progrès technologique devront également être gérés dans les années qui viennent par l’Europe qui entend poursuivre les réformes structurelles et veiller à maintenir la modération salariale.
La Commission veut également obtenir un siège unique, dans les institutions international, comme le Fonds monétaire (FMI), pour mieux court-circuiter les états-nations, membre de l’UE.
Après une monnaie unique, l’Europe rêve maintenant d'une économie unique. Visiblement, un malheur n’arrive jamais seul.
Source : Reuters
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire