
"En 2005, on dépensait environ 650 millions d'euros pour un pétrole à 55 dollars du baril en moyenne. Aujourd'hui, avec un baril à 120 dollars, la facture s'est alourdie de 300 millions", explique un expert.
"Le plateau de production pétrolière actuel pourra être maintenu jusqu'en 2030 environ, si les pays producteurs le veulent bien, mais, au delà, la production déclinera assez vite, si bien que les armées auront tout intérêt en 2040 à disposer d'une alternative comme des véhicules fonctionnant avec d'autres carburants que les carburants traditionnels", explique Yves Mathieu de l'Institut français du pétrole (IFP).
Les carburants de synthèse pourraient être la solution. L’Allemagne avait développé une filière de production à partir du charbon, un procédé mis au point par deux chimistes allemands dans les années 20, Franz Fischer et Hans Tropsch.
Le procédé Fischer-Tropsch reste d'actualité. Autrefois frappée par un embargo commercial pour cause d'apartheid, l'Afrique du Sud reste leader dans ce domaine.
Aux Etats-Unis, un pays qui possède 15% des réserves mondiales de charbon, l'US Air Force a multiplié les expériences. Une quarantaine d'appareils militaires (B-52, B-1, C-17...) ont fonctionné sans accroc.
Quant aux armées françaises, elles pourraient recourir à une solution légèrement différente : des carburants synthétiques obtenus à partir de la biomasse, filière qui correspond le mieux à nos ressources naturelles.
La mise au point de ces carburants de synthèse de deuxième génération est cependant délicate. Ils exigeraient une filière de récupération des résidus de bois et de paille ou de collecte des algues, solution étudié par la Délégation générale pour l'armement (DGA)..
Source : AFP, le 6 juin 2008.
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